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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 05:13

Ceux qui suivent un peu l'actualité en Belgie-que savent qu'à la moindre occasion nos médias comme certains de nos concitoyens conditionnés aiment à tirer à boulet rouge sur la France, par bêtise parfois, par amnésie souvent. Mais, ce qui est compréhensible en Belgie-que, pays conçu contre la France l'est moins ailleurs.
Un correspondant vient de m'envoyer ce texte tiré
d'un blog de réflexions.

Pourquoi la France fait-elle peur en Europe et pourquoi le français est-il systématiquement taxé d’arrogance dès qu’il exprime une opinion personnelle ce qui, dans un système démocratique, est pourtant fondamental ?

Si l’on excepte quelques périodes comme les soubresauts révolutionnaires et les conquêtes napoléoniennes qui résultent le plus souvent d’actes d’autodéfenses d’une nation à laquelle les monarchies européennes refusaient la liberté de se déterminer, la France c’est le plus souvent abstenue de toute tentation impériale du moins en Europe, à l’exception notable de Charlemagne. Les rois capétiens tentèrent d’offrir au pays des frontières naturelles, le fameux pré carré, sans voir au-delà à l’exception de François 1er qui voulut faire valoir ses droits en Italie, mais les anglais n’ont-ils pas tentés de faire valoir les leurs en France même. D’ailleurs, d’une façon générale, c’est plutôt la France qui, tout au long de son histoire, fut en permanence obligé de se garder des tentatives d’invasions de la Germanie comme de l’Angleterre, sans oublier la tentative d’invasion arabe terrestre et les innombrables raids vikings et sarrasins en Méditerranée au fin de pillages et d’esclavages.

Une nation en permanence sur la défensive et menacée dans son existence peut-elle être dangereuse ?

Cette permanence du danger extérieur a eut pour principale conséquence heureuse l’établissement d’un état fort, d’un pays soudé et solidaire, laquelle solidarité vaut aussi bien pour les ethnies constitutives que pour les individus.

Pour comprendre les raisons de cette crainte des autres européens regardons une carte :

La France se trouve, à peu près au centre de l’Europe surtout occidentale, c’est à dire de l’Europe ouverte sur le monde par l’Atlantique. Judicieusement placée du point de vue climatique avec des façades maritimes ouvertes sur les deux principales mers d’Europe, un agencement des plaines et des montagnes idéal, des frontières pour la plupart naturelles à l’exception de celle du nord-est grande ouverte sur la grande plaine nord européenne et que l’existence de la Belgique a empêché de s’établir sur le Rhin.

A ces dispositions géographiques idéales, s’ajoute une superficie non négligeable à l’échelle européenne puisque seules la Russie et l’Ukraine sont plus vastes. L’Espagne qui est l’autre « grand » pays de l’Europe occidentale est nettement plus petit.

Un autre atout non négligeable réside dans sa remarquable stabilité territoriale et la cohésion de son territoire pourtant multiethnique. Alors que partout ailleurs les autonomismes et les indépendantismes sont la norme, au point que l’on en vient à se demander parfois si l’indépendance des communes ne sera pas un jour la norme, la France conserve une structure unitaire soudée non par la force comme le fantasment certains de nos voisins, mais par l’adhésion générale de tous à la nation française. Si chez nos voisins on rêve d’autonomies régionales, d’états nations mono ethniques, en France l’on est adepte du métissage, du mélange et l’on est français avant d’être autre chose quand bien même on prétend le contraire. D’ailleurs comment le pourrait-on ? Il n’est pas un occitan où un breton qui n’est de la famille, qui travaille en dehors de son territoire, épouse une « estrangère », sans compter qu’une part non négligeable de la population a des origines extranationales. Revendiquer une « Race » où une « Culture » particulière relève de la construction mentale sinon du délire auxquels quelques minoritaires s’adonnent parfois, mais ils paraissent ridicules aux yeux du reste de la population. Alors pour les ethnicistes, culturalistes et autres racialistes étrangers et leurs visions étriqués, la France représente le contre modèle absolu, l’aberration qui décrédibilise toutes leurs affirmations et idéologies. Pour cela il est nécessaire de vilipender, d’exécrer cet édifice contre nature.

Enfin, de tous les atouts dont dispose la France et celui qui, sans doute, effraie le plus consiste en la relative vacuité de son territoire.

Si nous nous amusons à comparer la densité de population française par rapport à ses voisins immédiats, nous réalisons bien vite que malgré une disposition géographique avantageuse, un climat tempéré enviable, un sol plutôt habitable dans l’ensemble, la France est sous peuplée par rapport aux contrées environnantes.

Le fait est nouveau par rapport à l’histoire ancienne et résulte des troubles révolutionnaires, des guerres napoléoniennes, des nouvelles mœurs (qui restent à démontrer pour le XIXème siècle) ainsi que de la grande saignée de la 1ere guerre mondiale.

Jusqu’au début du XIXème siècle la France fut le pays le plus peuplé, par la suite, sa population s’accrut d’une manière plus douce que celle de ses voisins tant et si bien que le rapport s’inversa et que la France est en quelque sorte devenu un « trou » démographique au sein du continent européen.

Si l’on s’amuse à calculer qu’elle serait la population française si la densité de son peuplement équivalait à celle de ses voisins immédiats et cela en retenant une superficie de 500 000 km2 afin de prendre en compte les zones inhabitables par suite, par exemple, du relief, on arrive aux chiffres suivants :

Pour une population aussi dense que celle de l’Allemagne = 115 millions d’habitants ;

Pour une population aussi dense que celle de l’Angleterre = 123 millions d’habitants ;

Pour une population aussi dense que celle de la Hollande = 197 millions d’habitants.

Chiffres considérables surtout si l’on songe qu’il ne s’agit là que d’un calcul effectué sur la seule base du territoire métropolitain.

On comprend alors l’angoisse de nos voisins, si l’Union Européenne devient autre chose qu’un grand marché, la France en sera l’état dominant par le seul jeu de ses atouts naturels et de sa population.

Alors nos voisins nous redoutent, notre état est bien trop sûr de lui, « arrogant », nous détenons la bombe nucléaire, nos régions mêmes ultramarines ne recherchent pas l’indépendance où l’autonomie, nous promouvons des valeurs antagonistes des fantasmes ethnicistes, anti-étatique qui prévalent ailleurs et même notre population s’accroît non seulement du fait d’une immigration qui se francise quand même malgré les difficultés, mais aussi de par son expansion naturelle quand presque partout ailleurs le déclin s’amorce.

A terme, inéluctablement, la France retrouvera la place qui était la sienne sous Louis XIV et même plus encore puisque, aussi respecté et redouté que pouvait être l’état français de l’époque, sa main ne pouvait porter plus loin que ses frontières, son armée ne s’aventurait pas en dehors, à l’exception des Pays-Bas mais il ne s’agissait là que de fermer le Pré Carré.

Dans une Europe Unie dominée démographiquement par la France, il va s’en dire que son poids serait incontournable, son influence inévitable et qu’il n’y aurait guère que la Russie où les USA pour en limiter la portée.

Alors les français découvrent, toujours avec grande surprise qu’ils sont arrogants, suffisants, intolérants à l’extérieur alors qu’ils ne désirent pour la plupart que vivre en paix, qu’ils n’ont aucune ambition hégémonique, qu’ils sont plutôt discret dans l’expression de leur patriotisme et que le nationaliste français le plus obtus semble toujours bien léger, pour ne pas dire ridicule, par rapport aux exemples étrangers.

Quand à nos voisins, ils s’efforcent de nous contrer même dans nos intentions les meilleures, l’émergence d’un état européen leur fait redouter une mainmise française, ainsi qu’un relatif effacement ; ils aimeraient que nos régions fassent comme ailleurs et se détachent de Paris ; ils vont chercher hors du continent des appuis, des contrepoids ; ils s’efforcent de faire rentrer dans l’Union des états susceptibles d’annuler, voire de contrer, la future prépondérance française comme la Turquie où l’Ukraine.

Dites moi que les politiques étrangers ne se sont pas « amusés » à ces calculs et qu’ils n’en ont pas tiré les conséquences.

Intéressant, non ?

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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 12:13

Difficile de prévoir ce que vont donner les prochains épisodes du feuilleton "FORTIS"...
Si l'adossement à la BNP ne peut pas se faire, et comme les négociations communautaires semblent au point mort, je suggérerais de régionaliser la banque qui est actuellement aux mains de l'Etat belge.
On doit pourvoir facilement trouver des critères permettant d'y arriver.
La Wallonie qui a bien besoin d'une institution bancaire propre saurait quoi en faire pour favoriser son développement.

Mais nous n'en sommes pas (encore ?) là...

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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 12:00

Après avoir annoncé que ce serait un Flamand francophone qui serait tête de liste aux élections régionales à Bruxelles, la presse nous informe aujourd'hui que ce même parti réserve des places sur ses listes – en Wallonie ! – au sous-marin populiste flamand dont je vous ai parlé précédemment. Edifiant !

 

Effet de la régionalisation, il est maintenant clair qu'il n'y a plus vraiment de Wallons impliqués dans le champ politique à Bruxelles. C'est pourtant eux, les Wallons de Bruxelles et de Wallonie, qui ont mené le combat pour la défense et la présence de la langue française dans cette ville… Après en avoir fait la richesse par leur travail.

 

Je n'ai évidemment pas l’impudence de prétendre décider pour les Bruxellois et j'ai déjà dit tout le mal que je pensais de l'appendice bruxellois "dit francophone" du MR qui nous avait déjà montré ses visées – territoriales et politiques - sur la Wallonie. Appendice extrêmement conservateur – au sens belgo-nationaliste et anti-flamand – du terme(*). Je ne pensais pas qu'il s'agissait là de ce qui pourrait apparaître comme une tactique concertée pour nous mettre complètement sous influence. Voyez plutôt, ce matin le fils Michel disait à la RTB(f?) que son parti était d'accord avec plus de 85 % des propositions de l'énergumène qui est venu faire son nid à Lustin. Ces propositions, ça signifie pour la Wallonie : un enseignement bilingue (en immersion néerlandaise) qui en abâtardissant le français nous coupera également des autres grandes langues internationales et une circonscription électorale unique favorisant la majorité belgo-flamande (*)… Décidément, les grands libéraux wallons comme François Bovesse ou Jean Rey qui ont défendu l'intégrité française de la Wallonie doivent se retourner dans leur tombe.

 

Et ce n'est pas mieux dans les autres partis, hélas. Autres partis où on assiste aujourd'hui au retour d'expressions vides de sens qui nous ont fait tant de mal comme ces appels à "prendre en compte les "vrais" problèmes de gens" qui cachent les vrais enjeux. Il ne faut perdre de vue que la Flandre va faire face à de très grandes difficultés économiques à très court terme. Ce sera l'occasion pour ceux qui n'ont jamais eu un fifrelin de sentiment wallon de ressortir les vieux oripeaux de cette Belgique qui nous a tant coûté. Il est temps que les Wallons conscients, dans ou en dehors des partis, se ressaisissent. Allons-nous oublier ce que nous a coûté la Belgique dont la richesse et le développement de Bruxelles et de la Flandre se sont fait avec le sang, la sueur et le travail des Wallons ? Allons-nous oublier les trente dernières années de mépris dont la Flandre nous a gratifié ? Avez-vous remarqué à ce propos que les Flamands ne parlent presque plus des transferts ? Allons-nous voler à leur secours, entrainés par les cœurs purs, atterrés par la dégradation galopante de l’économie en Flandre ? 

 

Les circonstances nous sont favorables.  La Wallonie en train de se reconstruire encaisse mieux le choc que d'autres. Il faut agir au plus vite. Et partir !

 

Tout retard nous sera préjudiciable. Il suffirait d'un événement aussi anodin qu'un changement de roi par exemple pour nous faire perdre des années…

 

(*) Sous des déclarations répétées d’appel à un « Etat wallon-bruxellois au sein de la Belgique », ce que certains veulent éviter, là comme en Flandre, c'est l'émergence d'un dynamisme régional wallon et d'un dynamisme régional bruxellois. Car ceux-ci seraient fatals à l'Etat belge. Les problèmes institutionnels sont voulus comme « communautaires », c'est à dire opposant les tenants des deux langues principales. C’est faire le jeu de la Flandre. Le jour où Wallons et Bruxellois ne se sentiront plus liés entre eux par ce lien qui n'a d'autre finalité que de donner la réplique au nationalisme flamand, la Belgique aura cessé d'exister. La Flandre n'ayant alors plus aucun espoir de conquérir Bruxelles qui se sera rendue autonome, et alors oui, elle prendra son indépendance. A contrario, si Bruxelles devenait flamande, la Wallonie serait, au mieux larguée, au pire colonisée. Les positions communautaires, au sens littéral du terme, sont donc, paradoxalement, nécessaire à la survie de l'Etat belge. Il fait partie du rôle de propagande, de la raison d’être, de certains partis de les entretenir en s’abritant derrière des prétextes linguistiques.

(**) Ils se retrouvent sur notre dos, observez les convergences…

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15 février 2009 7 15 /02 /février /2009 18:53

La revue TOUDI revit sur l'Internet. Elle a été mise en ligne ce dimanche soir.
Cette revue - dont je ne partage pas toutes les options - est l'héritière de "REPUBLIQUE" et de "TOUDI" (format papier) et se veut l'expression indépendante du Mouvement wallon dans ses différentes composantes. On y retrouvait (et retrouvera, je n'en doute pas) des analyses documentées et particulièrements fouillées.

Animée avec une très grande volonté d'ouverture, c'est un outil indispensable. Loin des fora et autres feuilles partisanes qui stimulent le complexe de persécution toujours à vif chez les fanatiques de toute dénomination.
 
Certes, cette nouvelle version n'est encore qu'une ébauche et elle est appelée à se développer.
Souhaitons lui longue vie !

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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 12:30

Je n'en ai pas encore parlé, mais ce document de l'Institut Emile Vandervelde présente une conclusion intéressante :

" Une chose semble claire aujourd'hui : il n'y a plus, comme certains l'ont pensé,une seule alternative porteuse à la Belgique mais deux voies qui tendent à s'afficher comme crédibles :
-  la Fédération Wallonie/Bruxelles - Belgique résiduelle ;
-  l'association/rattachement à la France qui est désormais aussi crédible, rassurante et attrayante que la première hypothèse qui ne génère pas d'attachement affectif et donne l'impression à certains de poursuivre le modèle enrayé actuel."

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11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 12:38

« Je crois que la Wallonie va résister beaucoup mieux qu’elle ne l’aurait fait par le passé. Elle souffrira, c’est certain. Mais à l’exception de la métallurgie, nous n’avons pas de pans d’activité fort exposés. Notre réseau d’entreprises est plus dense, celles-ci sont plus innovantes » (Jean Stephenne - Le Soir-  Economie - 08-02-09)

Une confirmation...

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10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 12:25

Philosophiquement, le rattachisme - authentique et responsable - a toujours prôné la République, qui est la forme supérieure de la démocratie, la laïcité de l'Etat et de toute fonction publique et surtout le refus du populisme, ce qui réclame un effort intellectuel de réflexion et de domination des instincts par la raison.

 

Evidemment, c'est moins sexy que les déclarations à l'emporte pièce de certains. Les rattachistes responsables sont bien loin des oracles qui espèrent le chaos pour masquer le vide de leurs propositions.

 

Dans un autre registre, j'ai lu, comme tout le monde les propositions de cet ancien fonctionnaire flamand (licencié pour faute grave) qui bénéficie de l'appui de la RTB(f) – mais pourquoi donc s'obstinent-ils à garder ce "f" qui ne veut rien dire pour eux ? – pour la campagne électorale qu'il envisage de faire en Wallonie. Le contenu et le simplisme de ses propositions, tout comme son attitude, sans gène ni vergogne et disons le clairement odieuse à l'égard des Wallons, n'est pas sans rappeler un certain Jean-Pierre Van Rossem qui a défrayé la chronique politique en Flandre il y a quelques années... Mais qui se souvient encore de cet autre génie autoproclamé ?

 

Surfant sur une vague de mécontentement alimentée elle-même par des années de désinformation à la belge (c'est-à-dire "francophone", et essentiellement bruxelloise puisque c'est eux qui contrôlent l'information), les grandes lignes de son programme semblent bien avoir été inspirées par les pires éditorialistes de la presse flamande, ou encore par les propos catégoriques de type "café du commerce" qu'on trouve sur les forums où s'expriment de courageux anonymes irresponsables et désœuvrés qui y bavent les mêmes âneries à longueur de temps.

Cet individu est évidemment libre de dire ce qu'il veut, mais est-ce vraiment à une institution payée par nos impôts de les diffuser ? D'autant qu'il a des fréquentations, euh... sulfureuses !

 

Hélas, les partis politiques sont trop coincés dans le "politiquement correct" pour réagir, prisonniers qu'ils sont de leurs messages antérieurs qui ne sont pas très différents des messages de dénigrement - en politique, on passe plus de temps à attaquer les autres qu'à défendre son propre programme - ont généré cette pensée unique qui accable les Wallons.

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2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 12:03

On l'a oublié, mais c'est le 2 février 1625, qu'un fortin fut érigé sur l'île de Manhattan, à l'embouchure du fleuve Hudson. Autour du fortin se sont installées trente familles de protestants, surtout wallons (accompagnés de quelques flamands et français), envoyées par la Compagnie hollandaise des Indes occidentales (la VOC).
 
L'histoire retiendra que la petite colonie est baptisée La Nouvelle Amsterdam. L'aventure avait pourtant commencé plus tôt, le 4 mai 1624 huit familles furent déposées à la pointe de Manhattan. En 1625, Pierre Minuit est chargé d’une mission exploratoire visant à établir un plan concret permettant, à terme, le développement de cette colonie et une rentabilité comparable à celle des autres secteurs d’activité. Il en devint le premier gouverneur. Né à Wesel (Rhénanie), son père, Jehan, natif de Tournai, dut fuir la répression sanguinaire du duc d’Albe, pilier du régime d'occupation espagnol. L’oncle de Jehan, Salomon Minuit, ayant été exécuté comme hérétique en place de Tournai vers 1570. La tyrannie de Philippe II et de son âme damnée, le duc d’Albe, joua, sans le vouloir, un rôle significatif dans la naissance de New York dont le nom initial fut, dès l’arrivée des premiers Wallons, Neuve Avesnes, en l’honneur de Jesse de Forest (natif d’Avesnes), personnage clef de l’exode de ces pionniers.
Mais qui s'en souvient ?

Hier; le 1er février, c'était l'anniversaire de l'assassinat de François Bovesse... Militant wallon et résistant au fascisme. Animateur de la Ligue wallonne de Namur, délégué à l'Assemblée wallonne jusqu'en 1927 et membre du Comité de l'Union nationale wallonne, il est à l'origine de l'organisation des fêtes de Wallonie, à Namur. Cette fête est l'occasion pour lui de réclamer l'égalité de droit entre Wallons et Flamands, et de dénoncer les appétits flamingants. Comme Jules Destrée, il perçoit, dans la mise en place des lois linguistiques d'après-guerre, le risque de flamandisation de la Wallonie. Il les combat au nom de l'homogénéïté linguistique et culturelle des deux régions. Ses participations ministérielles font de lui l'homme de la Wallonie au gouvernement. Il y défend les positions du Mouvement wallon : maintien de l'accord militaire franco-belge, refus de la loi d'amnistie et combat contre le parti fasciste Rex.


Libre penseur, il a écrit que

"les problèmes qui séparent l'incroyant et le croyant sont insolubles sur le plan de l'autorité et seule, la liberté totale peut les résoudre. La liberté qui se traduit en l'espèce par le respect absolu des personnes et des idées et par la séparation très nette de la politique et de la religion." On en est loin...
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1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 12:12

Je viens de lire avec attention ce qui a été publié sur le « nouveau plan de sauvetage de Fortis » et j’en garde un sentiment de malaise.
 

Certes, et je l’ai écrit précédemment, il fallait sauver la banque. Sans faire de sentiment, simplement pour éviter le risque grave de chaos qu’aurait amené l’instabilité financière, mais surtout pour ne pas précipiter les épargnants dans la misère. Sans compter les nombreuses pertes d’emplois confortablement rémunérés et générateurs de richesses indirectes. La meilleure solution aurait été de la nationaliser temporairement (*) comme la Finlande et la Suède l’ont fait dans les années nonante (et comme la Flandre vient de le faire…) il y a quelques années.  En la revendant pour le plus grand bénéfice des contribuables le jour où elle retrouvera une valeur intéressante , tout en garantissant entre temps les systèmes de crédit et de paiement.
 

C’est pourquoi, là où je cale un peu, c’est en voyant la nouvelle approche qui a été adoptée cette semaine. Je ne pense pas que sauver une banque, c’est sauver les actionnaire. Quand une entreprise fait faillite, ceux-ci perdent leur mise, ça fait partie du risque. Ici, j’ai le sentiment que l’Etat a  fait le contraire et carrément mis de côté l’intérêt des contribuables puisque dans le nouvel accord entre l’Etat et BNP Paribas, l’Etat belge reprend ou garantit la plus grande partie des actifs nocifs de Fortis. Si je ne me trompe pas, c’est nous, contribuables, qui allons donc payer pour la plus grande partie des pertes sur ces actifs. Fortis banque, qui est libérée de ses actifs nocifs, est maintenant dans les mains d’actionnaires privés et de BNP. Les profits futurs de Fortis seront uniquement pour ces derniers. Et en conséquence, à terme ce sera pire pour le budget de l’Etat, je le répète, nous, citoyens contribuables prendrons les pertes en charge, c’est inacceptable !
 

Et personne ne réagit ? A quand un avocat pour défendre les intérêts (légitimes cette fois !) des contribuables ?

Les « banksters » (**)  et leurs complices (parfois innocents, certes) s'en sortent la tête haute, les victimes, elles...

Belle allégorie de notre société !

 

(*) Ce n’était pas une question de moyens diponibles, l’Etat pouvant émettre rapidement des obligations permettant de racheter des banques qui ne valaient plus grand-chose...

(**) Ce mot est de Ferdinand Pecora, nommé par Hoover à la tête d'une commission d'enquête sur les abus des banques précédant le Krach boursier de 1929... Il est parfois (et injustement) attribué au dirigeant fascite belge Degrelle qui n'a fait que le reprendre à son compte dans un tout autre contexte. A noter que plus d'un an après son arrivée à la tête de la commission, une nouvelle administration est dirigée par le président Franklin Delano Roosevelt, qui incite le congrès à trouver un accord sur le Glass-Steagall Act, voté le 16 juillet 1933, et imposant une séparation, sous forme de coupe-feu, entre banques de dépôts et banques d'investissement. La crise économique due aux malversations financières bancaires que nous vivons actuellement amènera peut-être un retour à cette bonne pratique… On ne peut que l’espérer…

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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 16:10

Un éclairage (ou plutôt un rappel historique) sur le site " Vigile". Même si j'en ai déjà touché un mot dans les commentaires à un billet récent, cette chronique le complète.

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« Le courage. C'est de refuser la loi du mensonge triomphant, de chercher la vérité et de la dire »  (Jean Jaurès)
*
« (…) il n'existe aucun accommodement durable entre ceux qui cherchent, pèsent, dissèquent, et s'honorent d'être capables de penser demain autrement qu'aujourd'hui et ceux qui croient ou affirment de croire et obligent sous peine de mort leurs semblables a en faire autant. » (Marguerite Yourcenar)
*

« Ce qui nous intéresse ce n'est pas la prise de pouvoir mais la prise de conscience. » (Armand Gatti)

Les textes publiés ici sont évidemment libres de droits et peuvent être reproduits ou diffusés, en partie ou en entier... sans modération à condition d’en citer la source.

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