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31 juillet 2009 5 31 /07 /juillet /2009 06:02

Le 17/08/2004, simple militant rattachiste, en l’absence du responsable du parti pour lequel je militais à l’époque et de son responsable de la Communication, tous deux sonnés par une nouvelle débâcle électorale, j'avais pu faire passer le communiqué suivant :
«Respectant et s’associant au deuil des familles des victimes de la catastrophe de Ghislenghien  le RWF n’a pas souhaité réagir dans la précipitation. Après l’affaire des scandales des pots de vins (hélicoptère, avions etc..) qui a montré les dysfonctionnements du monde politique, l’affaire Dutroux qui a montré les dysfonctionnements de la Justice, la crise des PCB et de la dioxine qui a montré que l'Etat n'était pas prêt pour ce genre de situation, ce nouveau drame confirme l’impéritie du pouvoir fédéral belge !

 

Seuls le courage et le professionnalisme des individus et des services de secours ont permis d’éviter un bilan humain plus dramatique encore.

Le RWF stigmatise l’impudeur des notables du régime - responsables mais toujours irresponsables ! - qui profitent du deuil des familles et de la population pour se disculper à bon compte en transformant les funérailles en une opération de relations publiques. Quelles leçons vont-ils en tirer ? Aucune, sans doute.

Le RWF appelle à la création, sous la responsabilité politique, juridique et pénale du Ministre Président du Gouvernement wallon d’une « Cellule permanente de prévention et de gestion des crises et catastrophes ».

Cet organisme pourrait voir le jour suite au transfert à la Région wallonne de toutes les matières fédérales qui s’y rapportent. Sa mission consisterait à anticiper les crises et catastrophes industrielles ou/et d’y préparer des réponses. C'est-à-dire :

- organiser les outils d'une veille permanente,

- dresser et tenir à jour un cadastre des risques industriels,

- prévoir un dispositif de crise, - prévoir les conditions de conduite de la communication,

- prévoir et coordonner les conditions d'appui logistique,

- organiser les contrôles préventifs en coordination avec les Divisions administratives concernées du MET» (Ministère de la Région wallonne et du Ministère wallon de l’équipement et des transports, ancien nom d’une partie de l’actuel SPW).

 

J’ajoutais : « Il est grand temps de passer d’une politique de réponse au cas par cas et le plus souvent improvisée à une politique d’anticipation afin de garantir la sécurité de nos concitoyens », espérant par là, en idéaliste, enclencher une réflexion au sein de la direction de mon parti en matière de structuration de programme réel visant à l’intérêt de la Wallonie (*).

 

5 ans après, en dehors des commémorations et des confirmations de retards (et de refus !) d’indemnisation aux victimes marquées dans leur chair, qu’est-ce qui a été fait pour anticiper une catastrophe ?

 

Je n’ai rien trouvé allant dans ce sens dans la dernière déclaration gouvernementale.

 

***
 

Hier, une manifestation avait lieu devant le dernier bureau de poste de Louvain-la-Neuve… Après les pétitions et autres interpellations de parlementaires jusqu’ici inutiles, les habitants se sont mobilisés physiquement pour interpeller la direction de la Poste. Avec guère d’espoirs de faire revenir le Conseil d’administration de « THE POST - DE POST - LA POSTE » (**) sur sa décision

 

Il est à craindre, en effet que ce ne soit qu’un nouveau coup d’épée dans l’eau. D’autres comités ont déjà protesté contre ces fermetures, ailleurs chez nous, en Wallonie. Mais les résultats ont, jusqu’ici, été plus que mitigés. C’est peu dire...

 

Rien de vraiment étonnant pour ceux qui ont suivi les décisions budgétaires tout autant qu'idéologiques des gouvernements fédéraux précédents. Il fallait bien maintenir le budget annuel de l'Etat en équilibre et obéir aux pressions dérégulatrices du néo-libéralisme mondialisé (autre nom du capitalisme financier) auquel tous les partis (***), sans exception se sont soumis depuis les années 70-80...

 

En effet, avec le mariage forcé de LA POSTE  avec la poste danoise et un Fond d'investissement britannique, le gouvernement fédéral, qui ne voulait pas investir dans la modernisation de l'entreprise publique et a contrario montrer sa bonne volonté aux autorités européennes, a ainsi réédité le coup de la fusion de la SABENA, pratiquement dans les mêmes termes. 

 

On a peu parlé à l’époque de ce bel investissement pour les Danois et surtout pour CVC Capital Partners Ltd (qui ne sont pas des bienfaiteurs, ne nous leurrons pas ; la preuve…). L'objectif de ses derniers étant de s'approprier ce qui fait pour eux la valeur de « LA POSTE », c'est-à-dire son patrimoine immobilier, son réseau bancaire et les avoirs en dépôts. La poste danoise parlant, elle, de se désengager.

Ne doutons pas que, ces opérations effectuées, ils lâcheront ce qui restera de l'entreprise publique, d’où, en conséquence, la logique des « points postes » et du système « géoroute »… qui servent à préparer les esprits. «Privatisons ce qui est rentable et discréditons (en les culpabilisant) ces facteurs (au rôle social jadis (?) essentiel) qui (forcément !) lambinent. Les citoyens-usagers devenant, eux, de vulgaires clients...»

 

Une preuve de plus que la Belgique n'est plus un Etat digne de ce nom. En expropriant les citoyens d'un service public, patrimoine collectif constitué par eux, pour eux et les générations futures, pour le brader à vil prix à des opérateurs privés étrangers, l'Etat belge n’a plus rempli son rôle qui est d'assurer pour l'ensemble de la communauté des missions essentielles à un prix raisonnable et l'accès aux services, témoins d'une certaine forme d'égalité et assurant ainsi la cohésion sociale. 

 

A leur tour, les néo-louvanistes commencent seulement à en percevoir voir les conséquences.

 

 ***

 

(*) Ce parti n’a toujours pas de programme réel et pour cause. D’après un article du Soir relatant une réunion tenue à Gembloux pendant la dernière période électorale, son président a signalé qu’il ne croit plus en une Région wallonne autonome, voire indépendante (ce qui est son droit le plus strict). Pour lui,  la Wallonie va très mal : pas de projet, plan Marshall sans résultat, état des routes exécrable, enseignement de mauvaise qualité, et une absence d'alternance, avec un PS au pouvoir depuis 21 ans. Qualifiant la Wallonie de « lanterne rouge de l’Europe » sans avenir, il a clairement affirmé son opposition à toute proposition visant à la moindre amélioration. Peu de chose le déconcerte. Aux quelques curieux présents qui posent des questions en dehors du message institutionnel : « l’avenir de l’agriculture, la chasse, les sans-papiers et le programme du RWF dans ces domaines, la réponse fuse :  « Nous ne sommes pas un parti de gestion de cet Etat finissant », lâche-t-il. » Le journaliste ajoutait : «  Les militants de plus longue date n’insistent pas… » … Dommage !

 

(**) Pour mémoire, la langue internationale de la Poste, c'est encore le français...

 

(***) Le parti socialiste qui s’affirme toujours à gauche devrait logiquement prendre une position de combat plus nette à l'égard du capitalisme financier, comme ils l'ont fait il y a environ 100 ans à l'égard du capitalisme industriel. C'est, sans doute, à cette condition qu'ils trouveront ou retrouveront un électorat prêt à les suivre, mais qui s'éparpille ailleurs faute des positions claires. Or, ils ont été par leur présence dans les gouvernements depuis plus de 20 ans parmi les plus ardents à appliquer les choix de la vague néolibérale.

Tous les partis veulent se situer au centre, parfois avec les nuances de centre droit ou de centre gauche. En conséquence, les programmes ne se distinguent plus les uns et des autres, à des nuances près et lors de changements de majorité politique, les citoyens ne perçoivent pas de changements ou fort peu de changements. Cette recherche du centre tue la démocratie; à quoi servent les élections puisque tous les partis sont pareils et que rien ne change malgré les problèmes économiques et sociaux vécus, disent les citoyens désabusés et déçus. Cette uniformisation au centre affaiblit les capacités de rupture des partis, en particulier des partis de gauche, avec les situations héritées du passé. L'absence d'une gauche réelle favorise l'apparition des extrêmes, extrême droite ou extrême gauche,  notamment, seules formations qui apparaissent comme porteuse de changement.

Le parti « dit écologiste » (après tout, on parlait bien de partis « dits communautaires » pour ceux qui proposaient le fédéralisme) gagnerait sans doute à préciser ses positions économiques et surtout ses positions wallonnes (rêvons !), malgré le fait que quoi qu’il en dise, par nature, il soit le seul à  se situer normalement au centre.

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30 juillet 2009 4 30 /07 /juillet /2009 12:09

Les récentes déclarations du ministre du Budget visant à revenir à l’équilibre et en particulier en concentrant les efforts d’économies sur la sécurité sociale provoquent des réactions en sens divers.

Et évidemment, tous les départements sociaux (emploi, santé, affaires sociales, pensions ) sont gérés par des représentants de partis non-flamands…

 

Hasard ? La presse flamande n’a pas hésité à embrayer sur le sujet alors que les commentaires de ce côté sont plus… euh… modérés ?

 

« Het belang van Limburg » se demande si l’argent qui va aux soins de santé est bien utilisé, précisant qu’en Europe, seule la France (tiens donc…) dépense plus et que les dépenses de plus en plus grandes pour les soins de santé se font au détriment des pensions et des finances publiques et que ce n’est pas tenable. Même « le Morgen » plutôt positionné à, gauche se pose la question est de savoir si  une croissance garantie de 4,5% par an pour la sécurité sociale n’a pas été calculée un peu trop largement…

 

Bien sûr, pour respecter la norme d'un déficit budgétaire ne dépassant pas 3 % du PIB à ramener à zéro % en 2015, il faut, en principe, nécessairement pratiquer une politique d'austérité budgétaire. On sait déjà (ou on vient de l’apprendre) que dans ce cas les budgets qui sont le plus touchés sont les budgets sociaux et ceux de la sécurité sociale ainsi que ceux de la justice et de l'éducation. L'austérité touche donc principalement les citoyens et en particulier ceux d'entre eux qui ont le plus besoin de la solidarité. Il ne faudra pas dès lors pas s'étonner de voir le fossé se creuser entre les citoyens et le monde politique ni non plus de voir se re-développer des populismes d'extrême droite.

 

Mais prenons du recul.

Le budget de l'État est un outil de politique économique, son équilibre n'est pas, en soi, un objectif économique. Le pacte de stabilité européen est un non-sens. La croissance économique, comme composante du développement, est un objectif économique. On sait depuis plus de 75 ans, depuis la vision macroéconomique développée par Keynes, que l'économie ne tend pas naturellement vers la croissance comme l'affirmaient encore il y a peu les économistes « néoclassiques » (néolibéraux est trop connoté…). À certains moments, il faut la stimuler.

 

Plus l’économie stagne, plus la dette publique rapportée à la production nationale s’accroît. Et, réciproquement, plus l’économie est dynamique, plus cette part se réduit. La plupart des analystes ayant pignon sur rue considèrent le désendettement des administrations comme un préalable à la croissance économique. Il n’en est rien puisque l’endettement, lorsqu’il résulte d’une forte augmentation des dépenses, stimule la croissance. Le lien logique entre endettement public et croissance irait donc plutôt dans l’autre sens : c’est l’endettement des administrations publiques qui tend à favoriser la croissance, et c’est la croissance trop faible qui génère de l’endettement…

 

La demande globale est formée de la consommation privée, des investissements privés, des dépenses publiques courantes et des investissements publics. Si la consommation privée se ralentit, il faut la relancer, par exemple en augmentant le salaire minimum, les allocations sociales, les petites pensions. Si les investissements privés se ralentissent, il faut les stimuler par une baisse des taux d'intérêt, des aides publiques et il faut, aussi, augmenter les investissements publics. Dans l'un comme dans l'autre cas, le déficit du budget de l'État - c'est-à-dire l'écart entre les dépenses et les recettes - s'accroît et, forcément la dette publique augmente aussi.

 

Lorsque la croissance économique se ralentit, de telles mesures sont de nature à la raffermir et trouvent, au cours des années suivantes, de quoi éponger le supplément d'endettement par une augmentation naturelle des recettes fiscales qui résulte de l'augmentation de l'activité économique et des revenus.

 

Certes, il faut éviter de financer les dépenses courantes par un déficit et il faut maintenir l'endettement dans une limite raisonnable pour éviter un alourdissement trop fort des charges d'intérêt des emprunts. Dès lors, s'il faut choisir un critère, ce devrait être l'endettement global plutôt que le déficit annuel.

La dette publique qui dépasse 300 milliards d'EURO. On pourrait donc dire que l'État belge, niveau fédéral, niveaux régionaux et sécurité sociale, est fort limité.. Il faut, cependant, apporter deux précisions qui tempèrent nettement la gravité de la situation telle qu'elle apparaît à première vue

Souhaitant frapper les esprits, certains acteurs de la vie publique n’hésiteront pas à calculer cette somme par individu ou par ménage… Elles reposent toutes sur l’analogie entre l’Etat, présumé dépensier et mal géré, et un ménage, présumé soucieux d’équilibrer son budget).

Il convient de ne pas confondre l’endettement des administrations avec celui du pays pris dans son ensemble : la dette publique n’est pas la dette de la Belgique. La richesse nationale totale comprend les actifs non financiers (biens fonciers, immobiliers, équipements, etc.) détenus par l’ensemble des agents publics et privés, même si ces actifs ont été singulièrement bradés ces 10 dernières années. Il faut y ajouter les avoirs nets sur l’étranger (c’est-à-dire la somme de toutes les créances privées et publiques sur l’étranger, moins celles détenues par les agents non résidents sur notre économie). Or,  la quasi-totalité de la dette publique (97,25 %), est en EURO (elle était en francs belges avant le passage à l'EURO) et la majorité de cette dette est, selon certaines études, détenues à raison d'environ 70 % par des institutions publiques et privées d'envergure, telles que organismes de crédit, banques, assurances, entreprises publiques. L'État belge n'a donc pas vraiment de dettes vis-à-vis de l'extérieur, situation évidemment toute différente de celle du Brésil ou de l'Argentine, par exemple.

Présentée du point de vue d’un comptable d’entreprise, mais cette fois avec rigueur, la dette publique apparaît soudain moins calamiteuse. Elle n’en repose pas moins sur une erreur de perspective : l’Etat est une entité économique et financière différente des autres. Il ne meurt pas, il ne fait pas faillite. On ne peut le comparer ni à un ménage ni à une entreprise.

On va l’entendre en boucle dans les médias. La majorité comme l’opposition (laquelle, au fait ?), en appelle à la résorption de la dette, c’est-à-dire, inévitablement, à la « réforme » des administrations publiques, à la réduction du nombre de fonctionnaires, à la baisse des dépenses d’éducation et de santé, des pensions de retraite, de l’indemnisation-chômage, etc. La machine est bien huilée et est prête. Et puis, l’argument semble plein de bon sens : n’est-ce pas comme cela que les choses se passent dans notre vie de tous les jours ? Justement, non !

 

Prenons un exemple : celui de l’endettement d’un ménage pour acheter un logement. Si les parents décèdent avant d’avoir remboursé la totalité de leur emprunt, ils ne laissent pas uniquement une dette à leurs enfants, mais également un bien immobilier. La dette est la contrepartie financière d’un actif réel et, souvent, bien utile... Si l’on en revient aux administrations, on constate que l’endettement contracté par les générations passées a pu donner lieu à de belles réalisations (infrastructures, amélioration du niveau d’éducation, amélioration de l’état de santé de la population, etc.). Non ? Evidemment assez inégalement réparties en Belgique, mais ça…

De plus, pour s’endetter, l’Etat émet sur les marchés financiers des obligations appelées, dans ce cas, bons du Trésor. Ces titres sont achetés par d’autres agents (assurances, établissements de crédit, organismes communs de placement, non-résidents...), lesquels placent l’épargne des ménages qui ont un revenu suffisamment élevé... pour épargner. Au moment où l’Etat s’endette, ceux qui possèdent ces bons du Trésor appartiennent à la même génération que le reste de la population. Celle qui hérite de la dette publique hérite aussi des titres de cette dette. D’un strict point de vue financier, au niveau global, le transfert net d’une génération à une autre est nul. Prise dans son ensemble, notre génération n’est ni plus ni moins endettée que la génération précédente ou que la génération future. L’accroissement de l’endettement public donne effectivement lieu à des transferts — non pas entre générations, mais au sein d’une même génération. En effet, les bons du Trésor sont des obligations qui rapportent chaque année à leur détenteur un intérêt, versé par l’Etat et donc, en dernier ressort, par les contribuables. Ces sommes ne sont pas négligeables. L’endettement des administrations publiques, question intragénérationnelle, entraîne donc surtout une redistribution à rebours en provenance de tous les contribuables, surtout les plus modestes,  à destination des détenteurs de la dette publique, qui in fine sont essentiellement les ménages les plus fortunés : ceux qui ont placé leur épargne sur les marchés financiers, notamment sous forme de bons du Trésor.

Injuste ? Oui, mais c’est le système qui veut ça.

Par contre, il y a un effet bénéfique de l’endettement public peu connu qui mérite d’être souligné. Dans les pays capitalistes avancés (chez nous quoi..), il faut comprendre qu’au niveau global c’est l’épargne qui crée la dette (qu’elle finance). Et non l’inverse. Les épargnants réussiront en effet toujours à prêter la partie de leur revenu qu’ils ne veulent pas consommer. Si, dans l’économie, la volonté d’épargner est supérieure à la volonté d’investir, l’excès d’épargne (par rapport à l’investissement) trouve tout de même à se « placer » sur d’autres supports déjà présents sur les marchés financiers (avec toutes les conséquences qu’on a vue ces dernières années). Lorsque l’Etat s’endette pour financer des dépenses supplémentaires, il évite que cet excès d’épargne ne trouve un débouché stérile ou spéculatif. D’une certaine façon, il s’endette à la place des entreprises, qui n’investissent pas assez, pour dépenser cette épargne, utilement, dans la production de biens publics.

 

Alors, que faire ?

Augmenter les impôts ? Peu populaire. Pourtant, en baissant les impôts des riches, les gouvernements ont simultanément contribué à déséquilibrer les finances publiques et obligé l’Etat à offrir des titres sur les marchés financiers et à s’endetter auprès de ces contribuables dont la « propension à épargner » est la plus forte, déplaçant la charge fiscale des foyers les plus cossus vers les revenus moyens et modestes. La baisse des impôts des particuliers au début de la décennie  n’a pas constitué pas une réelle mesure de relance économique, surtout après quelques la  chute des cours de bourses de l’époque. Ces baisses d'impôts ont surtout servir à reconstituer des épargnes qui ont été écornées et n’ont servi que peu à contribuer à une relance de la consommation. Elles ont par contre été fort utiles aux  entreprises multinationales qui ont trouvé à se financer à se financer par les marchés financiers.

Bref, nous avons assisté à  un flux de redistribution à l’envers. Les riches bénéficient alors d’une double récompense : le cadeau fiscal d’un côté, et le paiement d’intérêts de l’autre. Le premier leur permet de dégager l’épargne qui financera la dette.  Laquelle a été créée par le cadeau fiscal lui-même. En tous cas, en principe puisqu’on l’a vu avec la dérégulation du système financier, cet argent n’a pas été perdu pour tout le monde et a servi à tout autre chose. Les Etats on même été obligés de renflouer les joueurs délinquants qui depuis lors ont repris leurs activités sans scrupules.

Une telle mécanique, que l’on prétend contredire par des « plans de rigueur », trouverait peut-être un meilleur remède dans un retour à une imposition plus progressive et à la mise ai-u rencart du pacte de stabilité européen tel qu’il existe (Politique monétaire uniquement anti-inflationniste et politique budgétaire d'austérité conduisent inévitablement à un taux de croissance faible (1), avec comme conséquences directes l'accroissement du chômage et des inégalités, l'accroissement des faillites touchant principalement les petites et moyennes entreprises, un découragement des initiatives de création d'entreprises, un appauvrissement du tissu économique et de la recherche)

 

À la place, il faut en revenir au niveau européen aux politiques keynésiennes. Elles ont fait leurs preuves à l'échelle des États-nations entre 1945 et 1970. Elles ont fait leurs preuves aux États Unis d'Amérique dans la décennie 1990. Elles sont tout à fait possibles au niveau européen ou dans des politiques nationales coordonnées au niveau européen.

Puisque la coordination européenne des politiques restrictives au niveau budgétaire et monétaire est possible, il n'existe aucune raison que des politiques de croissance et de développement ne puissent pas se coordonner au niveau européen.

 

Mais qui va le proposer ? On ne parle plus d’organiser un « Nouveau Bretton Woods », les mâles propos des nos gouvernants sont oubliés et de toute façon, la grippe porcine va servir d’écran de fumée à un retour aux politique néo-libérales.

 

(1) La preuve en a été donnée, souvenez-vous : croissance faible entre 1992 et 1999, années pendant lesquelles ces politiques conjuguées ont été appliquées. La preuve a été donnée a contrario : croissance relativement forte entre 1999 et 2001, lorsque, l'EURO étant bien installé, ces politiques se sont relâchées.

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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 12:30

On en a très peu parlé avant les élections. Depuis, les langues se sont déliées. Tout le monde (enfin, surtout les politiques et les journalistes qui étaient pourtant au courant…) affiche une surprise de bon aloi devant les déficits des budgets (mais aussi surtout des comptes) fédéraux et régionaux.

Mais tout le monde reste calme. On nous promet de « ne pas sacrifier l’investissement » et de traquer tous les « gaspillages » d’argent public… comme d’habitude.

 

De toute façon, nous annonce-t-on, « les Etats-Unis ont déjà redémarré », la relance est pour très bientôt. Evidemment, on ne vous dit pas que quand on parle de « reprise américaine », ce sont les grands établissements financiers qui recommencent à spéculer, avec l’argent que leur a fourni l’Etat sans contrôler l’usage qui en est fait ! Depuis le 1er janvier, le nombre de chômeurs officiels a augmenté là-bas de 2,9 millions. Les ménages sont endettés jusqu’au cou et le taux d’épargne est insignifiant. Ceux qui parlent de « reprise » se moquent donc du monde. D’ailleurs, on ne parle plus des responsabilités à l’origine de la crise. Le « Nouveau Bretton Woods » que d’aucun appelaient de leurs vœux (pieux, finalement…) a bel et bien été enterré au G20 de Londres qui s’est simplement attaqué aux effets secondaires sans remonter aux causes réelles.

 

Le prochain stade, c’est le retour de « la politique de la rigueur ». Gageons que les arguments qu’on va nous vendre très bientôt  seront classiques, nous contraignant à  nous adapter à la règle du jeu de l’oligarchie financière mondiale. Vieille tradition des gouvernements belges quels qu’ils soient : « évoquer le bien commun et l’intérêt général » sans définir de politique. En tous cas pas de politique claire et volontaire, évoluer au jour le jour en tenant deux fers au feu. Comme pendant le période 40-45 où le gouvernement réfugié à Londres donnait des gages aux Alliés, tout demandant aux Secrétaires généraux de tout faire pour ne pas déplaire à l’occupant.

Quels arguments ? Simples… Réduire les moyens de vivre et la population à la mesure de ressources limitées parce que le pouvoir financier ne crée plus rien. Et donc annoncer que « nos concitoyens  »  – comme diraient ceux qui ont annoncé qu’ils ne veulent pas de bain de sang social - doivent bien se rendre compte que la dette devra être remboursée, avec de l’argent pris essentiellement sur leurs salaires et leurs pensions ».

 

Tiens, serais-je lucide ou pessimiste ? De toute façon quand on sait qu’un optimiste n’est jamais qu’un pessimiste très mal informé…

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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 12:39
Elie Barnavi, spécialiste des religions et ancien ambassadeur d'Israël en France livre quelques réflexions dans la dernière édition du Vif.

D'entrée de jeu, il fait remarquer qu'en période d'éclatement des idéologies, on assiste au retour des identités meurtrière (pour reprendre l'expression d'Amin Maalouf).  Le prix à payer est le tribalisme et le communautarisme. Deux maux que nous connaisons bien, puisque le système belge multiculturel cache en réalité une dérive multicummunautariste. La solution - dit-il - est simple : " il faut rechercher l'homme, l'individu derrière l'empilement d'identités dont nous sommes tous faits."

Pour lui, le modèle républicain d'intégration à la française est le seul valable. Même si l'identité nationale française est affaible, elle est suffisament forte pour suciter l'adhésion des nouveaux venus. L'exemple de la loi interdisant le port du foulard islamique dans les écoles qui est passée comme une lettre à la poste est une preuve de l'efficacité du modèle. Il regrette que ce modèle ne soit pas suffisament appliqué. Coincés entre deux cultures et deux visions du monde différentes, les "politiciens belges" avec le souci constant de compromis(sions) confondent la diversité culturelle qui n'empêche pas l'adhésion à des valeurs communes fortes avec le communautarisme qu'ils privilégient et ne conduit qu'à la juxtaposition des valeurs antagonistes. L'exemple hollandais est là pour le montrer, ils sont passés d'une société tolérante à une société de ghettos, une société fermée. La Wallonie a toujours été une terre d'accueil, d'égalité et de respect mutuel, puissent les dirigeants élus - et en particulier  l'olivier qui semble se profiler chez-nous - s'en souvenir. J'avoue êttre inquièt à la lecture des ouvertures communautaristes aux intégrismes de toutes sortes qui se trouvent dans les programmes de deux de ses membres pour des raisons que j'espère uniquement électorales.

" L'empilement d'identités dont nous sommes tous faits"... N'est-ce pas la définition la plus complète de ce que nous sommes vraiment. N'est-ce pas la meilleure définition des Wallons, comme celle d'autres, en France ou encore ailleurs ? N'est-ce pas la première cause d'échec tant de la logique nationaliste belge qu'on a cherché à nous imposer comme, à un autre échelon,  de celle de ces  dirigeants, ces "khmers tricolores de la République" qui ont cherché à s'approprier la cause rattachiste en niant aux Wallons leur identité. Terrible convergence !

Il termine son entretien  par quelques considérations sur la Belgique dont dit-il " il n'est plus possible de recréer une nation. On a laç deux pays qui se vivent comme totalement différents, qui n'ont plus le goût de vivre ensembles et qui finisent par ne plus avoir de mémoire commune." poursuivant par "ce n'est plus la peine de leur apprendre une histoire commune, qui est une réalité très ancienne (sic !), ils vont l'entendre dans deux langues différentes. (...) Quant à Bruxelles, il reste à voir si elle pourrait devenir indépendante comme une cité-Etat".

Ne connaissant la Belgique que par ses fonctions localisées à Bruxelles (Conseiller scientifique au musée de l'Europe ... à Bruxelles) , il termine par : " (...) la coupure entre Bruxelles et la Wallonie est une absurdité".

Evidemment, il ne sait pas que l'expérience d'apprentissage d'une "histoire commune très ancienne" a déjà été tentée et, si elle a échoué, cette tromperie laisse des traces en terme d'identité. Particulièrement en Wallonie où cet erzatz d'histoire, construite de toute pièce sur celle de la Flandre marque encore les esprits non critiques. Et c'est loin d'être fini. Hélas.
Enfin, si Barnavi met Bruxelles à part, c'est qu'il n'a pas encore intégré le fait national - identitaire - bruxellois. Peux-t-on lui en fair grief ? C'est le cas de nombreux journaliste ou politiciens qui devraient s'en rendre compte. Et je n'ose pas écrire intellectuels, mais c'est tout comme.




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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 11:45

C’est bien connu, la seule maladie mortelle pour l’olivier est le « pourridié ».

Les oléiculteurs savent que les conditions favorisant l'apparition de ce champignon (de pourriture en occitan) sont :

- Un terrain lourd et humide en permanence.

- Des racines mortes et pourrissantes.

- Des débris végétaux ligneux enterrés avant décomposition.

- Un arbre affaibli et aux racines blessées.

- Un amendement avec du fumier frais et non décomposé.

 

Constatons le avec sérénité, toutes ces conditions sont bel et bien réunies avant même que la plantation ne soit faite.

 

Les résultats des élections ont différé fortement entre les trois principales régions du pays. On parle même de pays différents. On est bel et bien dans deux configurations socio-économiques, socio-culturelles, qui ont de moins en moins de points communs. L’idée d’un destin commun est de moins en moins présente. Et ça ne va pas s’améliorer. La stratégie flamande qui va se développer dans les prochains mois est dictée par la pensée d’un politologue à la KUL (Leuven), Bart Maddens. Celui-ci a largement inspiré la stratégie gagnante de la N-VA et souhaite que la Flandre utilise largement ses compétences, même en contournant la Constitution, recoure le plus souvent à la procédure du conflit d’intérêts (comme ce fut le cas lors du dernier accord interprofessionnel) et renfloue le moins possible les caisses de l’Etat fédéral, etc. Bref une stratégie agressive   
Dès le 7 juin au soir, il n’y avait qu’un seul thème qui retenait l’attention des présidents de parti flamands : la réforme de l’État. (À l’exception des écologistes (*)de groen), chacun s’accordait sur le fait que la Flandre devait développer au maximum ses compétences. Si les partis traditionnels semblent se démarquer encore (un peu) des nationalistes flamands quant au but poursuivi. Affichant leur croyance en une Belgique fédérale ou confédérale et s’opposant encore officiellement au séparatisme, la question – réelle – est de savoir si ce n’est plus qu’une discussion purement sémantique. Après tout, le SP.A demande une réforme sociale de l’État touchant à un symbole décrit comme essentiel de la survie de l’Etat fédéral, la Sécurité sociale.

Culturellement, la Flandre est plus tournée vers le monde anglo-saxon et les Pays-Bas; la Wallonie est plus influencé par le débat latin et en particulier français. Reste Bruxelles évidemment où il faudra suivre attentivement la progression de sa propre conscience nationaliste.

Bruxelles, où rejeté dans l’opposition, on peut compter sur le FDF pour en rajouter une couche dans ce qu’il sait le mieux faire.

Le terrain est lourd. Rien n’est réglé en matière institutionnelle. Tout est en place pour que les prochaines élections soient centrées sur une réforme de l’Etat qui n’aura pas eu lieu et surtout sans qu’un certain nombre de réalisations de demandes sociales ne soient rencontrées. La crise va compliquer les choses plutôt que de rassembler.

 

Bref, un arbre aux racines mortes, planté sur un terrain composite (Bruxelles et la Wallonie sont deux entités différentes) bourré des déchets d’un Etat pourrissant, avec un deux partis affaiblis sur trois et le dernier composé de déchets verts trop frais… J’imagine mal cet arbre à deux troncs résister au choc communautaire qui se prépare. Faut-il le regretter ? Non. Le peu de temps que la branche wallonne pourra consacrer à la Wallonie ne sera pas perdu. C’est déjà ça.

 

Pour le reste, les arbres infectés par un pourridié sont souvent renversés par le vent. Un vent qui viendra du Nord.


NB Les liens vers des articles publiés ont été ajoutés au fur et à mesure de la publication du billet. Ils confirment celui-ci.
 

(* J’étais aux Amis de la terre dans les années 80 et opposé à la création d’un parti spécifiquement dédié à l’écologie, considérant que cette préoccupation ne devait pas tomber dans le partisan ou encore sectarisme et le doctrinaire.  Comme l’avait dit un ami à l’époque, éviter de faire en sorte que « l’écologie politique devienne à l’écologie ce que la musique militaire est à la musique »… Mais on pourrait dire la même chose d’autres tendances politiques, sans compter que chaque idéologie a ses dérives extrêmes...

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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 12:27

« Stabiliser les institutions de notre pays », voici ce qui revient comme refrain dans les propos des politiciens wallons comme bruxellois francophones.

 

Soyons sérieux. Les résultats des élections sont clairs. Les partis flamands qui ont le plus progressé sont les plus nationalistes. C’est qu’il faut compter avec eux. Or,  jamais les « négociations » qui ont déjà eu lieu depuis 2007 n’ont avancé d’un chouia. Il y avait désaccord sur tout, même sur les sujets qui pourraient à la limite faire consensus.

 

La position maximaliste du Mouvement flamand est sortie renforcée du scrutin. Elle exclut la moindre concession. Pendant ce temps, en face l’extrême méfiance de tous vis-à-vis des Flamands et de chaque parti francophone vis-à-vis des trois autres n’incite pas à l’optimisme.

 

La stratégie d’union entre Bruxelles et la Wallonie pour aller au combat est un non-sens. Les seules entités fédérées ayant du sens parce que reconnues par tous étant les régions. Ce qui implique que la communauté française de Belgique doit disparaître parce que la Belgique a déjà disparu dans les faits si pas dans les esprits.

 

Le « Front francophone » a une guerre de retard. Dans le contexte de l’époque, la solution d’imaginer une structure qui s’adresse aux personnes sans référence aux territoires était une façon élégante de gérer la complexité liée à l’imbrication des populations dans un état multiethnique. M     ais si les communautés avaient un sens dans l’échafaudage institutionnel belge, le concept a été assassiné le jour où on a laissé les Flamands fusionner communauté et région. Ce qui est impossible du côté francophone, la Wallonie et Bruxelles étant deux entités politiques et sociologiques réellement différentes.

On ne s’est pas rendu compte assez vite que la vision flamande est culturelle et territoriale en même temps. Pour les Flamands, la région n’est que l’émanation territoriale de la communauté. Elle est unilingue et sa pureté culturelle doit être préservée, le cas échéant au mépris des droits des individus. Ce qui ne me dérange pas fondamentalement puisqu’il s’agit là du même principe républicain que l’on retrouve en France. J’aurais des réticences sur l’application, mais ça, c’est un autre débat.
  

La lecture flamande de la constitution belge est fondamentalement différente de celle qui est faite du côté francophone. Comment un accord serait-il possible ? Les Flamands ne sont pas irrationnels. Là où la région ne peut pas être unilingue parce que la communauté y dispute l’influence avec une autre, il faut qu’il y ait condominium entre les deux communautés et que les intérêts flamands soient privilégiés par tous les moyens.

 

Pour en revenir à l’incohérence d’assimiler  « Front francophone » à « union Wallonie Bruxelles », on ne peut pas gommer les différences et décréter des appartenances communes uniquement parce qu'on a constaté en regardant une carte que ce serait bien et plus efficace dans une négociation avec les Flamands. D’autant plus que pour ceux-ci, Bruxelles est intégrée dans leur Région, leur presque Etat.

 

Sur un forum indépendantiste, on vient de faire la proposition de supprimer les élections législatives et donc les élus fédéraux pour envoyer au parlement fédéral des élus régionaux. A méditer…

 

Il est plus que temps que les politiques qui sont sensés s’exprimer en notre nom intègrent le fait régional. Négocier sur un plan communautaire n’a plus de sens depuis longtemps.

 

Une fois ce fait régional accepté, on pourra reparler de confédéralisme. Mais pas avec la Flandre…  Il y a un autre choix beaucoup plus proche de nos aspirations !

 
A moins que... La Flandre étant en pleine crise économique, elle a le couteau sous la gorge, et s'il n'y a pas de réforme de l'Etat, elle pourrait finalement prendre l'initiative de la cassure pour lui préférer un partenariat fort avec la Hollande (même au prix de la perte de Bruxelles - l'axe Rotterdam-Amsterdam-Antwerpen lui étant préféré. D'autant plus que comme l'a dit un jour Louis Tobback, la Flandre risque d'avoir une capitale sans Flamands  !) puisque le président du deuxième parti hollandais en parle déjà ouvertement.  Mais ça, c'est encore de la fiction. Bien malin qui peut prédire l'évolution des prochains mois.
 

 

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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 11:17

Le 28 mai, j’écrivais « Un duel entre les deux premier a toujours l'avantage pour ceux-ci de faire oublier les autres et de drainer vers eux des voix qui sans ça se seraient portées ailleurs malgré l'appel à soutenir la progression annoncée d'Ecolo ». Les sondages ne s’étaient pas trompés, ils ont simplement contribué à resserrer les rangs durant les quinze derniers jours de la campagne. Ils ont donc bien joué leur traditionnel rôle stabilisateur.

 

Mes prévisions à court terme restent valables. En Flandre, les partis de l’ancien cartel, et principalement la N-VA, sont les grands vainqueurs des élections régionales en Flandre. Les électeurs flamands exigent une Flandre plus forte, plus autonome. Si l’extrême droite y recule un peu, la gauche y est réduite à un petit 20 %.

Il est à observer que seuls les partis demandeurs d’une réforme de l’Etat ont progressé. En face, chez-nous et à Bruxelles, rien n’a vraiment changé, la Belgique va donc s’engager dans une période de turbulences puisque il sera très difficile de discuter de la réforme de l’Etat malgré le retour prochain de BHV. Kris Peeters a déjà annoncé qu’il voulait un gouvernement flamand plus combatif.

Après la victoire des « demandeurs de rien » en Wallonie et à Bruxelles on peut s'attendre à de belles gesticulations.

Une élection cruciale pour notre avenir, donc.
 

Malgré le battage médiatique important et un climat favorable à l’idée, ce qui était prévisible, l’option du RWF stagne – ou progresse à peine en pourcentage - dans l’opinion. On peut toujours se dire que les électeurs ont fait ce qu’ils ont l’habitude de faire en période économique difficile, lorsque l’avenir est incertain, choisir le discours des partis qu’ils connaissent. Mais c’est un peu court comme raisonnement.  N'empêche, j'imagine que la faible progression en voix sera considérée là aussi comme une très grande victoire...
 

Une raison importante de se réjouir (mais provisoirement, hélas, la bête n’est pas morte), l’échec des listes d’extrême droite (FN, Wallonie D’abord ! ou encore de la droite extrême nationaliste comme Belgique positif ou BUB…)

 

Pour une première expérience, « Wallons » lancé fort tard, à quelques jours des élections pour ne pas laisser à l’extrême droite l’exclusivité des symboles du combat wallon ne s’est pas mal comporté malgré la confusion (parfois volontairement) entretenue dans la presse avec « Wallonie D’abord ! ». (*)


M. à J. Je ne m'y étais pas intéressé, mais à Bruxelles, les résultats de pro-Bruxsel et du FDF confirment l'émergence du nationalisme bruxellois dont j'ai déjà eu l'occasion de vous parler ici. C'est une donnée dont il faudra tenir compte à l'avenir. En matière de volonté d'annexion du Brabant wallon en particulier.

La campagne pour les législatives est commencée. Mobilisons nous. La roue politique tourne toujours. Mais n'oublions pas que la fatalité triomphe dès que l'on croit en elle (**). 
 

(*) Gregory Goethals, l’animateur du Talk-élections de RTL a avoué à Didier Melin qu’on ne l’avait pas invité plus tôt parce qu’il pensait que « Wallons » était d’extrême droite… Et il n’est pas le seul journaliste dans le cas. Comme quoi, on peut être journaliste et très mal informé… conséquence de la concentration et centralisation des médias ? Seuls "la Libre" et "Le Vif", mais toute fin en fin de campagne ont finalement attiré l'attention sur ce problème.

(**) Simone de Beauvoir

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5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 06:59
Invité (Fort tard ! ) dans l'émission le "Talk-Show" de RTL, mon ami Didier Melin tranche par sa sincérité.

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1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 11:35
Michel Onfray fait référence au rattachisme sur son blog dans ce billet. 
Et voici ce qu'il pense des rattachistes : "(...) la bonne idée que, contre la terre, ceux-là pensent la France comme une langue, contre la race, comme une tradition hospitalière forgée dans les Lumières, puis, contre le sol, comme une culture commune, voilà qui réjouit !"
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31 mai 2009 7 31 /05 /mai /2009 19:54

Vous qui me lisez, savez que je ne suis pas souvent (et c’est un euphémisme) d’accord avec le président du FDF.

N’empêche, et sans vouloir m’immiscer dans un débat bruxello-bruxellois, sa dernière sortie dans la Dernière Heure est fort réjouissante. Rejoignant en parole les « ultras francophonissimes » néo convertis au réunionisme qui semblent l’avoir lâché, il vient de proposer de supprimer les avantages octroyés à la minorité flamande au cours des laborieuses négociations antérieures auxquelles le FDF a d’ailleurs participé épisodiquement.

Sale coup pour les derniers unitaristes francophones. Voilà qui va radicaliser un peu plus l’opinion flamande qui est déjà largement acquise à l’idée d’indépendance. (Et qui pourrait lui reprocher, les Flamands ont bien le droit d’aspirer à un état qui leur correspond.)

En réalité, Maingain ne risque rien, il joue sur du velours en se posant en défenseur de la Région bruxelloise : « Il est temps de construire un modèle bruxellois avec une représentation politique conforme à a réalité sociologique », puisqu’il sait parfaitement qu’il n’obtiendra pas l’élargissement de sa Région.  On l'a encore bien vu et entendu ce dimanche-ci à l'émission Mise au point de la RTB(f) dans un débat surréaliste conclu par un « .Vous n'avez rien compris » d’Eric Van Rompuy...

Puisse ce recentrage du parti de Monsieur Maingain se concrétiser réellement au lendemain du 7 juin. Entre autres en oubliant ses velléités d’annexion du Brabant wallon.

Je l’ai déjà écrit, la Belgique actuelle est déjà composé de presque états qui sont bien différents sociologiquement, culturellement autant que politiquement. Le slogan du FDF était : « Bruxelois, maître chez toi » . Réjouissons-nous que Monsieur Maingain s’occupe enfin de sa Région, nous nous occuperons de notre Wallonie. Nous-mêmes !

 

A ce propos, je vous invite à vous procurer le dernier numéro de la « Revue Nouvelle » qui propose une évaluation fort intéressante du « Plan Marshall » et à ses développements futurs.

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« Le courage. C'est de refuser la loi du mensonge triomphant, de chercher la vérité et de la dire »  (Jean Jaurès)
*
« (…) il n'existe aucun accommodement durable entre ceux qui cherchent, pèsent, dissèquent, et s'honorent d'être capables de penser demain autrement qu'aujourd'hui et ceux qui croient ou affirment de croire et obligent sous peine de mort leurs semblables a en faire autant. » (Marguerite Yourcenar)
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