Toutes les boîtes aux lettres de Nivelles ont reçu la dernière (en date ?) édition de la lettre d’information de la liste conduite par le ministre de la Défense aux élections communales du 8 octobre.
Pas content du tout ! Et il a la dent dure à l’égard des anciens futurs partenaires du CDH avec qui, il le jurait avant les élections il n’y avait pas de préaccord signé… en 2003.
Hier soir, je l’ai croisé au Gala annuel du Club de Rugby (une réussite comme chaque année, bravo à l’équipe !) où il s’est montré très brièvement. Il n’avait, en effet, pas l’air heureux. Nous avons tous supposé qu’il avait mal digéré quelque chose…
Dans son texte, il égratigne aussi le vainqueur de cette élection, Pierre Huart, rappelant qu’en 2000, celui-ci avait été obligé de respecter un accord prévoyant une alliance PS-PRL à la tête de Nivelles. Accord conclu en son temps par P. Busquin (ou étais-ce déjà Di Rupo ?) et L. Michel, se répartissant les majorités dans les communes de Wallonie et de Bruxelles en échange de la participation du PRL au gouvernement wallon en 1999. (Vous me suivez ?). Tout était donc joué. Michel et Flahaut qui s’entendent comme larrons en foire avaient fait respecter ces accords d’une poigne de fer. Tous les « déviants » avaient été convoqués pour se faire remettre dans le droit chemin. Même si Flahaut s’en défend aujourd’hui.
Mais ça, c’est pour la petite histoire.
Je suis curieux de voir ce qui se passera dans 18 mois, puisque comme le prévoit le décret wallon sur les Pouvoirs locaux, les conseillers communaux de l’opposition pourront alors commencer à déposer des motions de défiance constructive. D’autant que nous sommes prévenus. « Nous serons sans pitié, sans pardon ni clémence en cas d’injustice ou de faute » précise-t-il. Amusant sous la plume de quelqu’un qui a fait toute sa carrière dans l’appareil du PS. Serait-il un des fameux rénovateurs dont la presse nous parle ?
Culotté aussi, quand il réécrit les principes électoraux en négligeant les électeurs qui votent pour une idée ou une équipe plutôt que pour des individus en considérant qu’il « serait logique de ne retenir que les voix de préférence ». « Un socialiste plébiscitariste » quoi ! C’est beau ! On dirait du Louis Michel…
Surfant sur la vague « Ségolène Royal », il évoque la démocratie participative. Euh, chacun sait qu’il s’agit là d’une vieille tradition du PS en Wallonie...
Et ce n’est qu’au tout dernier paragraphe qu’on découvre enfin la raison de ce message où il se présente en victime. En fait, il annonce qu’il est candidat aux élections législatives… Tout bêtement.