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18 janvier 2006 3 18 /01 /janvier /2006 08:58

C'est fait, c'est officiel. La poste est vendue (moins "une" action) à un consortium formé de la Poste danoise et de "CVC Capital partners". Cette dernière est une société financière britannique créée en 1981 qui achète des entreprises qui ont une position de leader sur le marché, qui sont stables, et qui rapportent plus que la moyenne.Je n'invente rien, c'est sur leur site internet. Au moins les choses sont claires.

Voici ce qu'en disait déjà le RWF l'an dernier.

"Avec ce mariage forcé de LA POSTE avec la poste danoise et un Fond d'investissement britannique, le gouvernement fédéral, qui ne voulait pas investir dans la modernisation de l'entreprise publique, vient de rééditer le coup de la fusion de la SABENA, pratiquement dans les mêmes termes.
Cette décision est budgétaire tout autant qu'idéologique. Il faut bien maintenir le budget annuel de l'Etat en équilibre.

Bel investissement par contre pour. les Danois et surtout pour CVC Capital Partners Ltd qui ne sont pas des bienfaiteurs, ne nous leurrons pas. Leur objectif est de s'approprier ce qui fait pour eux la valeur de LA POSTE, c'est-à-dire son patrimoine immobilier, son réseau bancaire et les avoirs en dépôts. Ces opérations effectuées, ils lâcheront ce qui restera de l'entreprise publique.

La Belgique n'est plus un Etat digne de ce nom. En expropriant les citoyens d'un service public, patrimoine collectif constitué par eux et pour eux, pour le brader à vil prix à des opérateurs étrangers, l'Etat belge ne remplit plus son rôle qui est d'assurer pour l'ensemble de la communauté des missions essentielles à un prix raisonnable et l'accès aux services, témoins d'une certaine forme d'égalité et assurant ainsi la cohésion sociale.
"

Evidemment, nous ne sommes pas en république. Le bien-être général au travers de Sevices publics forts et efficaces au service de tous n'est pas une priorité.

Comme l'écrivait "Trends" il y a quelques mois : "la Poste est juste une «bonne opportunité» de se faire de l'argent". J'ajouterais : une bonne opportunité pour quelques-uns de se faire de l'argent avec l'héritage des autres et sur le dos de la collectivité". L'avenir nous dira rapidement si j'ai raison.

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16 janvier 2006 1 16 /01 /janvier /2006 12:28
Bientôt un nouveau «Walen buiten» ! Voilà le titre d’une interview du président du FDF, publiée le 13/01/2006 sous la signature de Francis van de Woestyne dans « La Libre ».
   
On y apprend, mais ce n’est pas nouveau, que Monsieur Maingain, ne partage pas le régionalisme de Van Cau. Il veut au contraire des « institutions francophones unifiées  : un gouvernement, un Parlement ». Amusant ça ! En 2001 et pour beaucoup moins que ça, Jean-Marie Severin, alors président du Conseil de la Communauté française, a été jeté comme un malpropre. Décidément, les choses évoluent très vite au MR…
C’est surtout la preuve que c’est une sorte de « sauve qui peut institutionnel » qui devient la règle dans les différentes tendances du parti unique PS-MR-CDH-ECOLO-FN qui règne en maître sur nos régions.
   
Si je peux éventuellement être d’accord avec lui sur le principe qui veut que « seule l'unité des francophones nous permettra de contenir le choc et de faire face », je ne peux vraiment pas le rejoindre dans sa réflexion ni surtout dans sa conclusion. Soyons sérieux, les Francophones et les Wallons n’ont jamais pu, pour des raisons de nombre, de moyens ou de volonté, tenir un dialogue équilibré avec les Flamands. La vraie négociation, la seule, qui mettra fin, une fois pour toute, aux problèmes communautaires sera celle qui aura lieu entre les Etats successeurs de la Belgique. La Flandre et… la France. Et pas un machin unissant Bruxelles et la Wallonie.
  
En effet, une "Mini-Belgique sans la Flandre" ? Qui pense sérieusement qu'elle serait viable ? Beaux débats en perspective pour choisir une capitale administrative ! Le manque de continuité territoriale accroîtrait le bien réel « sentiment national bruxellois » dont le FDF est en grande partie responsable, en plus d’être la conséquence paradoxale des contraintes imposées par la Flandre à la ville depuis 1963. Les courriers des lecteurs et les propos des politiques incitent à penser que les deux régions ne pourraient vivre ensemble sans heurs…
  
Que dit-il encore ? « Les francophones sont en position historique de faiblesse parce qu'ils n'ont pas voulu la fusion Région wallonne-Communauté française, parce qu'ils n'ont pas voulu associer les francophones bruxellois à un gouvernement unique des francophones » ? Ça non plus, ce n’est pas nouveau comme propos !
  
Mais ce n’est pas là, et de loin, la seule raison de notre position de faiblesse. La principale raison, c’est l'existence de la Belgique.
C’est l’Etat belge qui avec la complicité des partis francophones a transféré tout le pouvoir économique à Bruxelles d’abord, puis à la Flandre ensuite. (Jules Destrée l’écrivait déjà en 1911 !)
C’est l’aveuglement de nos partis traditionnels qui n’ont pas voulu voir – et qui ne semblent toujours pas vouloir le voir – que les partis flamands ont un autre projet politique qu’un Etat solidaire, unique et démocratique. Mais est-ce de l’aveuglement ou du calcul politique à court terme ? Usons du pouvoir et après nous les mouches… (*)
   
Il ajoute : « Des institutions unifiées ne nieraient pas la réalité régionale wallonne. Je suis le Bruxellois le plus pro-wallon ». Pourquoi autant d’insistance sur le fait qu’il serait « pro wallon » ? Ce n’est pas la première fois qu’il le dit… Méthode Coué ? Doit-il s'en convaincre ? Il semble avoir quelque peu tempéré son  dédain pour "une république de bord de Meuse", déclaration faite à la télé il y a quelques années...
  
Et enfin : « Je veux que les Wallons soient plus forts dans leur identité ». Oui… Comment va-t-il faire de l'extérieur ? Comme à la RTB(f) – la voix de la Communauté française de Belgique, ou des derniers dinosaures du belgicanisme, c’est selon… - ou sur RTL qui encouragent un sentiment schizophrénique en qualifiant de « belge » tout ce qui est positif et de « wallon » tout ce qui ne va pas bien ?
  
Non, soyons sérieux, ce n’est que dans un ensemble cohérent et bienveillant que la Wallonie et Bruxelles, deux régions à part entière, pourront avoir une identité forte.
Cet ensemble, c’est la République française. (**)
  
(*) A ce propos, j’étais présent à Linquebecque lors de la manifestation de soutien aux francophones de la périphérie de Bruxelles lors du dernier épisode de la saga B-H-V. Dans le public, de nombreux (± 150) membres du FDF qui sont venus écouter la bonne parole : « Ce ne sont que quelques politiciens flamands qui sont nos adversaires. Non à la flamandisation ! Rassurez-vous, nous sommes les garants de l’Unité de la Belgique. Nous ne céderons sur rien ». Ces braves gens avaient l’air d’y croire… Ou de vouloir y croire encore...
  
(**) Bonne nouvelle, si on peut dire… La cause du réunionisme progresse bien dans les esprits. Plusieurs personnes s’étant proposées pour figurer sur les listes électorales du RWF ont subi des pressions discrètes mais précises « d’amis » engagés dans les partis politiques traditionnels insistant sur les conséquences heureuses sur leur vie professionnelle qu’aurait un désistement…
  
Nouvelle culture politique ? La rénovation des partis traditionnels avance bien !
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9 janvier 2006 1 09 /01 /janvier /2006 15:14
D’aucuns vont encore dire que je m’acharne sur le PS. Mais, il est vrai que ce parti occupe une position particulièrement visible en Wallonie, que les remous qui le traversent ont, qu’on le veuille ou non, une influence non négligeable sur notre région et notre avenir. Il est vrai aussi que les autres partis traditionnels sont très silencieux, installés dans son sillage (son ombre ?) et ne présentent pas d’alternatives crédibles. Avec un MR, « banc de sable » d’opportunistes aux aspirations gestionnaires ayant renoué avec Adam Smith, Thatcher ou pire (souvenons nous du "libéralisme compassionnel" à la Charles Michel), un parti chrétien rebaptisé « humaniste » (Mot fourre-tout par excellence), centriste mou, un Ecolo faisant feu de tous bois pour exister et leur face cachée, un FN odieux, raciste et totalement infréquentable, nous vivons bel et bien dans un régime de parti unique où s’expriment des tendances aux programmes somme toute peu différents. Ils sont tous le nez sur le guidon, le regard braqué sur les sondages et la prochaine échéance électorale pendant que les Flamands, eux pensent à leur avenir et le construisent. Le royal-socialisme nous préparant discrètement à une « mini-Belgique sans la Flandre » est un des plus beaux exemples. L’Echo de la Bourse fait dire aujourd’hui à Robert Collignon que Di Rupo « est victime d'un mal actuel qui est le mal politique. On se demande ce que pensent les gens, sans perspectives. Il est influence par le court terme. En politique, on peut avoir raison tout seul. Il faut parfois avoir le courage d'aller à contre-courant de l'opinion. On ne gouverne pas avec des sondages.»
 
C’est à propos de cet article dans lequel Robert Collignon traite le « Plan Marshall » de « bla-bla », ajoutant que c’est un « copié collé sur le programme de Borloo en France, et c'est une idiotie en Wallonie ». Il estime que «pour sauver la Wallonie, il faut un choix wallon et pour y arriver, Il faut travailler l'identité wallonne», renchérit ce régionaliste convaincu qui se défend d'être un rattachiste «au sens "Gendebien" du terme» mais plutôt un réunionniste.
 
Curieux choix sémantique typiquement belge. Quoique, après tout, on a souvent utilisé dans le passé fédéralisme pour régionalisme et vice et versa, alors…
 
Derrière tout ça, il y a quelque chose de plus profond qui tient de la lutte pour le pouvoir au sein du PS. Je ne serais pas étonné d’assister dans quelques temps à un regroupement original d’une vieille garde composée de Dehousse, Happart(s), Van Cauwenberghe, Collignon et leurs fidèles qui (re)mettront à l’ordre du jour cette chimère dont toutes les analyses, y compris celles présentées récemment dans une émission de Defossé de la RTB(f), montrent que se serait une catastrophe pour la Wallonie.
Evidemment, leur objectif serait surtout de mettre en difficulté l’actuel président du PS qui sera prochainement empêtré dans ses choix monarchistes et unitaristissimes que récusent (et on ne peut pas leur donner tort) les Flamands.
 
Une Wallonie indépendante serait néfaste pour les Wallons. N’oublions pas que ce sont ces mêmes pseudo-ultra-régionalistes (au pouvoir avec le PSC- CDh) qui n’ont pas voulu éradiquer les vices de fonctionnement de l’ancienne, mais toujours si actuelle Belgique. Ils les ont reproduits, ils les ont amplifiés, ils les ont aggravés :
Citons simplement le lotissement partisan de la fonction publique (un tiers, deux tiers…), mais aussi des conseils d’administration de certaines sociétés privées, le clientélisme, le saupoudrage intense des crédits et des subventions, la confusion totale entre partis et administrations, la suprématie des présidents de partis sur les gouvernements. Enfin, n’oublions pas le désintérêt, voire la dérision, à l’égard de l’identité wallonne et de la politique culturelle.
 
Tout ça n’augure rien de bon. Le débat qui va s’ouvrir (uniquement du côté wallon et francophone, évidemment, les Flamands eux préparent autre chose) par médias interposés risque bien d’être focalisé dans un premier temps sur deux options : Minibel versus Etat wallon + District bruxellois. Quelle perte de temps !
 
Seule retombée potentiellement intéressante, l’option réunioniste s’y invitera, elle ne pourra pas être évitée… par simple bon sens !

Mon analyse sur le retour de l'option indépendantiste (avatar de la Belgique) se confirme. La RTB(f) a invité Van Cauwenberghe ce matin. Il plaide pour une option plus wallonne au PS. Mon ami Laurent Brogniet a immédiatement réagi : cliquez ici .
Mais... à la lecture du Soir, Le même Van Cauwenberghe ajoute ceci : "Je prépare un document que je livrerai au parti. Le PS doit retrouver une réflexion wallonne et intrafrancophone. Cela implique notamment de réfléchir à l'avenir de la Communauté française. Elle est dépassée. Demain, il faudra un gouvernement commun tous les ministres wallons et bruxellois francophones et un parlement commun. Wallons et Bruxellois géreront en cogestion l'espace Wallonie-Bruxelles. Je pense aussi qu‚il nous faut un club de réflexion, une Warande wallonne." Belle récupération de la part du président du PS. Que ne doit-on pas faire pour revenir en odeur de sainteté ? Pauvre Van Cau va !
Et à propos,  Qui disait que le groupe Warrande n'aurait que peu d'impact sur la réflexion politique ?
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7 janvier 2006 6 07 /01 /janvier /2006 10:54
Le 30 décembre dernier , je vous présentais quelques extraits d’un article de la « Libre Belgique » concernant la rénovation du PS. Et de ses difficultés. C’est qu’en effet, le PS entretient encore un rapport très étroit avec son électorat populaire dont il prétend représenter les intérêts. Il ne se positionne pas sur des valeurs qui s’adresseraient à toute la société.
 
Ce parti oscille entre une dialectique de type « lutte des classes » et un engagement social-libéral de type « blairiste » (ce que P.-H. Gendebien avait qualifié avec humour de « blairisme borain »).
 
Sans doute, la position des socialistes n’est-elle pas encore celle des néo-libéraux, mais ils se situent quand même objectivement dans une même perspective. Situation inconfortable entre ses liens liés aux intérêts de son électorat et son engagement en faveur de valeurs à la mode comme l’augmentation de la propriété et du capital au détriment de celles du travail.
 
Ceci expliquant probablement la distance qui s’est installée entre le PS et la FGTB.
 
Intéressant aussi de constater que la situation est différente en Flandre où le SP-A ayant moins de capacité historique et effective à encadrer la population défend davantage des valeurs morales que des intérêts particuliers.
 
En principe, une rénovation se situe au niveau des valeurs que l’on décline en thèmes balisés par l’éthique. Or, la rénovation du PS est plutôt d’ordre organisationnelle. On ne parle pas d’orientation politique, pas davantage d’identité wallonne, d’idées politiques. Quelle différence avec ce qui s’est passé en France, par exemple.
 
Non, ici, et les affaires (rénovation des sanitaires du cabinet Arena, confusion des pouvoirs chez Anne-Marie Lizin, affaires des logements sociaux, utilisation partisane du budget du Parlement de la Communauté française, etc…) n’ont rien arrangé, pas de réflexion sur le fond mais bien sur la forme : comment se comporter en politique, quelle éthique afficher, etc … Bref, une rénovation de façade.
 
C’est que le PS, aux affaires depuis près de vingt ans, occupe de nombreux postes et fonctions. Que tous les cadres du parti sont impliqués dans la gestion des différents niveaux de l’Etat. Et que si le PS se retrouve un jour dans l’opposition, ces mêmes cadres retrouveront une position de contrôle au sein des administrations qu’ils ont colonisées dans le cadre de la politique de lotissement partisan à la proportionnelle des administrations publiques et des Conseils d’administration de certaines sociétés privées.
 
C’est aussi que le PS contrôle les choix de nombreux électeurs par le biais du « M’fisme », cette dialectique qui lui sert de doctrine. Le « M’fisme », n’appartient pas au seul PS, tous les partis traditionnels belges l’utilisent, mais aucun ne l’a poussé aussi loin. Le « M’fisme » pour ceux qui l’ignoreraient, c’est une forme de violence politique dissimulée sous un populisme patelin qu’on peut découvrir un peu partout sous forme de menace à l’emploi, au logement. Une coercition discrète mais terriblement efficace. Un exemple ? « M'fi, si tu vôt’ pour nous aut’ et qu’on pass’ aux élections, ou bien encor’, si tu viens sur not’ liss’, ta fille sera nommée institutriss’ ».
 
C’est aussi que Guy Spitaels avait raison de dire que le parti socialiste est d’abord un parti conservateur avant d’être un parti réformiste. Qu’il l’ait dit à propos de la volonté de conserver le système de sécurité sociale ne change rien à la justesse de l’observation. Les vingt dernières années ont montré que même sur ce terrain, le PS évolue vers une marchandisation des revenus du travail, que se soit en matière des soins de santé ou de pension de retraite où il a ouvert la porte aux pensions complémentaires au détriment de la pension légale qui ne représente plus que 31 % du salaire moyen.
 
C’est aussi qu’il n’y a pas de débat à l’intérieur du PS. Di Rupo utilise volontiers et fort habilement un discours de gauche tout en menant une politique néolibérale poussant à la vente au privé et à bas prix des entreprises et services publics appartenant à la collectivité et aux patrimoines constitués grâce aux subventions accordées par l’Etat. Expropriant de fait le Peuple et les générations futures pour, officiellement, équilibrer le budget de l’Etat. Officiellement, parce qu’en réalité, les raisons sont surtout idéologiques.
 
Se rendant compte de l’impossibilité du défi et de son isolement - il n’a pu trouver aucune personne de confiance ayant suffisamment d’envergure pour reprendre la fonction de Ministre président de la Région wallonne - il a poussé en avant quelques jeunes cadres qui lui sont dévoués. Mais sans légitimité démocratique, ils pèsent de peu de poids face à ceux qu’il appelle les « parvenus ».
 
Il semble pourtant bien avoir trouvé un moyen de faire évoluer les choses. C’est le recours à la Justice en favorisant la divulgation des abus. Ne pouvant faire de « révolution culturelle », ne pouvant imposer ses jeunes cadres, le renouvellement se fera donc au travers de procédures judiciaires, sortes de « procès staliniens » destinés à écarter toute une génération.
 
Si rénovation il y a, elle n’est donc pas idéologique, ni vraiment culturelle. Ethique ? C’est à voir. 
 
Pas de réformes, pas de grand dessein pour la Wallonie, ni pour Bruxelles, donc.
 
Pour Edgard Morin, la politique doit rester une aventure. Le PS (avec la complicité des autres partis traditionnels) en a fait une bureaucratie. Crozier a bien montré qu'un tel système est incapable d'évoluer. Il ne se réforme que dans la douleur...
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1 janvier 2006 7 01 /01 /janvier /2006 16:24
Et voilà, nous avons changé d’année...La tradition veut que ce soit le « bon » moment pour présenter ses vœux. Voici un échantillon de ce que je vous (nous !) souhaite pour 2006.
   
1° Que les politiques pensent un peu plus (il ne faut pas leur en demander trop dans un premier temps) à l’intérêt général au lieu de privilégier celui de leur parti.
   
2° Que la RTB(f) nous impose moins de propagande et de poncifs de l'idéologie "belgicaine" : convivialité, bonhomie, tolérance, la Belgique vue comme un modèle institutionnel etc... Avec comme sommet dans le sirupeux, l'émission "C'est du Belge" (même la Pravda n'aurait pas osé). Seule l'Italie de Berlusconni est presque au même niveau - sauf qu'en Italie, les gens s'en sont aperçus et bougent...
    
3° Que la RTB(f) (oui, je sais, encore elle…) cesse d’utiliser avec délectation tous les anglicismes possibles au lieu de mots français. Après tout, elle consomme une grosse partie du budget de la Communauté française de Belgique (mais c’est peut-être le fait d’accoler « Belgique » aux deux premiers termes)… Et en particulier le mot sènt (cènt ?) au lieu de centime ! Alors que c’est l’usage de ce dernier qui a été recommandé par le Conseil supérieur de la Langue française.
   
4°) Que ceux qui prônent le multiculturalisme à l’anglo-saxonne - voulant faire du français une culture parmi les autres, minoritaire en somme - sachent qu’ils risquent d’ouvrir la porte au développement séparé, à la société multi ethnique et au risque de multi racisme. Et donc le lit des extrêmes.
    
5°) Pareil pour ceux - les mêmes ? - qui prônent et appliquent les principes de discrimination positive. Qu’ils sachent qu’ils créent ainsi des « discriminés négatifs » qui n’ont pourtant pas démérité.
     
6°) Que les publicitaires cessent de nous prendre pour des cons. (Mais là, c’est probablement un vœux pieux, après tout, on les paye très cher pour ça)
    
7°) Que les médias cessent de détourner notre attention des vrais problèmes (extrémisme, communautarisme, xénophobie, pauvreté, atteintes au droit au travail, à l’emploi, aux droits sociaux et à la sûreté des citoyens) en mettant en avant des broutilles comme les naissances princières (l’hystérie des « Philippémathilde » !) ou les états d’âme des chanteurs de variétés ou de footballeurs professionnels.
   
8°) Que le Peuple de France sorte de la morosité qui a suivi la magnifique leçon de démocratie et de citoyenneté qu’il a donné à l’Europe et au Monde lors du débat qui a précédé le référendum sur le projet de Constitution européenne.
   
9°) Que la Wallonie se réveille (en octobre, par exemple ce serait bien) et se rende enfin compte que son avenir n’est plus en Belgique. Et qu’elle ose la grandeur !
    
10°) Que les religions monothéistes cessent de croire (!) qu’elles détiennent la vérité en tout et apprennent à mettre un peu d’eau dans leur vin (ou le contraire pour certaines, mais bon...).
Et surtout que leurs représentants arrêtent d’essayer de modifier notre façon de vivre, notre modèle de société. Je défendrai bec et ongles le droit de boire de l’alcool (en quantité raisonnable) si on aime ça, de choisir de porter une minijupe ou un décolleté si on aime ça et de le faire en toute liberté, partout, sans être embêtée par des petits voyous.
   
Voilà, ce n’est qu'un échantillon. J'aurais pu aussi souhaiter que Mahmoud Ahmadinejad et Georges W. Bush se fassent entarter, que Di Rupo devienne wallon, que Joëlle Milquet se mette moins de matière noirâtre sur les cils, qu’André Antoine se prenne moins pour un grand homme, que Charles Michel devienne modeste, que Philippe Moureau s’exprime plus honnêtement, que Istvan Felkai méprise moins la France et les Français, que toutes les caisses des supermarchés aient leur caissière, que les derniers agents des services public ou assimilés (hôpitaux, mutuelles…) à ne pas encore le savoir se rendent compte qu’ils sont aussi au service des citoyens, que la Justice soit plus juste et plus rapide, etc.. C'aurait été chouette, mais ça n’aurait fait plaisir qu’à moi, je ne le ferai donc pas.
  
Je formule le voeux que tous vos voeux soient réalisés !
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30 décembre 2005 5 30 /12 /décembre /2005 09:52
Francis Van De Woestijn de la « Libre » publie aujourd’hui un article sur les difficultés de la rénovation du PS. Il en fait une jolie description du fonctionnement qui pourrait tout aussi bien s’applique au MR ou au CDh (je connais moins écolo…)  « On peut caricaturer (1) (…), les militants évoluent uniquement dans le pilier socialiste. A leur naissance, ils ont été déclarés à la maison du peuple avant de l'être à la maison communale. Ils ont fréquenté l'école officielle, ont reçu une bourse d'étude socialiste, ont milité chez les faucons rouges et bouffent du curé tous les jours. Au nom du PS, ils sont membres d'une foule d'associations qu'ils gèrent sans contrôle. Sans contrôle et pour le bien exclusif des clients, majoritairement sinon exclusivement socialistes. Ils travaillent, in fine, non pas pour le bien de la commune ou de la Wallonie, mais pour le bien du PS à qui ils vouent leur carrière. L'important est de faire vivre le parti, d'aider les camarades des camarades des camarades. La norme n'existe que si elle profite au parti. »
   
Il oppose à ça l’action de Di Rupo qui s’est entouré d’un « corps d’élite » d’une poignée de technocrates qui ont pour mission de tout contrôler. Un pouvoir absolu et concentré à la place d’une nébuleuse solidaire.
   
Nous verrons bien qui l’emportera… Mais ça n'arrangera pas les affaires de la Wallonie.
   
Etonnant ce mode de fonctionnement politique ? N’oublions pas que nous sommes dans un royaume, pourquoi s’étonner d’y trouver un système féodal ?
  
Ceci dit, belle lucidité (ou audace ?) de la part du journaliste…
  
Et pendant ce temps là... Avez-vous remarqué qu'on ne parle plus du "Plan Marshall" ?
  
(1) à peine... il suffit d'observer.
J'ai donné une suite à cet article: Le PS est-il vraiment en rénovation ?1545260.html
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28 décembre 2005 3 28 /12 /décembre /2005 15:56

Le journal « Le Soir » du 26 décembre a fait écho aux efforts d’une quinzaine d’intellectuels regroupés prochainement sous le nom de « groupe pavia groep » qui plancheront sur des pistes susceptibles de « mieux faire fonctionner la démocratie fédérale ». Ils exhument ainsi la vieille proposition reprise en mai dernier - je pense- par les joyeux duettistes écolo (s ) Cheron & Simons de circonscription électorale unique. Est-ce parce que le Roi lui-même (et donc le gouvernement fédéral... qui lui fourni ses discours) n’a plus d’arguments en faveur de la survie de la Belgique que « Le Soir » se sent obligé de faire un événement du fait que certains tentent encore de jeter des ponts entre les communautés ?  

   

Parce que, sérieusement, on sait très bien que les intellectuels n’ont jamais étés pris au sérieux par ceux qui détiennent les leviers du pouvoir dans ce pays. Ils n’ont même jamais été des moteurs de changement et ceux dont on parle ici me paraissent plutôt devoir jouer le rôle de freins.  

   

Sous le prétexte "d’enrayer la surenchère communautaire et de focaliser les énergies sur les priorités économiques et sociales", quelques intellectuels francophones, belgicains de cœur, risquent bien de donner encore davantage de pouvoirs aux Flamands.

En effet, si les médias flamands sont flamands, les médias francophones sont encore très unitaires. Les messages adressés aux électeurs des deux communautés étant différents, il y a peu de risque que des Flamands votent pour des Wallons ou des Bruxellois francophones, alors que le contraire me paraît plus certain. Beau résultat de la propagande « belgicaine ». La Wallonie en sortirait encore plus affaiblie politiquement, mais peut-être est-ce le but recherché ? On pourra alors plus facilement nous faire avaler des couleuvres, puisqu’on "aura montré que c’est ça qu’on voulait voulu en élisant ces gens là"… 

   

Le drame de ces professeurs d’université, experts académiques en sciences politique, s'ils ne sont pas neutres politiquement, c’est que toute leur expertise, ils la tirent surtout de recherches et d’études théorique et un petit peu de l’analyse et de l’observation. En plus, . C’est pour ça que la sagesse populaire prétend qu’il est tellement difficile d’obtenir que deux experts soient d’accord entre eux…

 

Or, il ne faut pas être grand druide pour constater que le gouffre entre les communautés est devenu béant, qu’il n’y a plus de volonté de trouver d’espaces de dialogue, que la survie d’un couple dépend de la volonté de vivre ensembles et qu’on en est loin. Il est temps pour tous ces experts de sortir de leur tour d’ivoire.  

  

Comparaison n’est pas raison, mais toujours à propos d’experts, j’ai retenu cette phrase d’un humoriste qui disait que les économistes avaient remplacé les astrologues auprès des dirigeants politiques. Avec les mêmes résultats. Ils sont les uns et les autres incapables de prédire l’avenir, de prévoir les événements. Par contre, après coup, ils sont tous imbattables pour donner les raisons pour lesquelles les choses ne se sont pas passées comme prévu… Bien observé !  

    

Avec les économistes comme avec les politologues, nous sommes dans le domaine des sciences dites « molles », par opposition aux sciences dites « dures » comme la physique ou les mathématiques, il ne faut pas l’oublier.

 

La politique est une chose trop sérieuse que pour être confiée à des politologues…

 

Enfin, tout ça leur donnera matière à quelques publications qui feront très bien dans leur C.V.. Cette débauche d'énergie ne sera donc pas perdue pour tout le monde. 

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25 décembre 2005 7 25 /12 /décembre /2005 16:35
En zappant, hier soir je suis tombé sur la fin du message qu’Albert Deux lisait, avec application, sur son prompteur. Message de voeux (Noël et Nouvel An en même temps !). Avant de prendre la route pour sa villa de Grasse sans doute…
 
Le Chef héréditaire et héritier de l’Etat a insisté sur un seul message : le rejet du séparatisme.  Il a brodé sur le « message d'entente et de concorde que nous devons, malgré les difficultés, continuer à promouvoir avec courage, entre nos Régions et nos Communautés et entre tous les habitants de notre pays ». Il continue, sans grande conviction, à affirmer qu’en tout cas « toute forme de séparatisme est rejetée par l'immense majorité de nos concitoyens ». En tous cas, dans son message en français…
 
Finalement, il n’a rien dit d’autre que rappeler qu’il a bien dansé à l’occasion du 175 virgule vingt-cinquième anniversaire. Pas un mot sur les difficultés que vivent beaucoup de nos concitoyens à cause de la crise économique qui n’en finit pas, sur les délocalisations, le coût de la vie qui augmente, sur l’affairisme de certains politiciens, sur la crise d’identité… Il est vrai que ce discours a, comme d’habitude, été écrit par les services du premier ministre. Qu’il y a des élections l’an prochain et qu’on n’est jamais assez prudent.
 
Si on insiste tant sur le rejet du séparatisme, c’est bien que le danger (pour les parvenus du régime comme en dirait un autre...)  est de plus en plus réel…  En RDA, c’était pareil avant 1989 et la chute du mur.  Même Albert Deux s’en rend compte.
Mais chut !!!!
Il ne faut pas trop en parler au peuple, il pourrait avoir des idées.
      
Complément du 26/12/05
         
Même Christian Carpentier dans son édito de la DH a été déçu...
           
La Belgique est une terre de paradoxes. La formule est éculée? C'est vrai. Elle semble pourtant n'avoir jamais eu autant d'acuité qu'aujourd'hui. Les ténors politiques flamands déclinent sans cesse davantage leur volonté séparatiste. Les mêmes, pourtant, ne rêvent que d'hériter des clés du 16, à ce niveau fédéral qu'ils continuent de considérer comme but suprême d'une carrière accomplie.

Depuis des décennies, les souverains qui se sont succédé à la tête du pays n'ont eu de cesse de s'ériger en remparts contre ces inlassables volontés de dépiautage de l'État. Sans doute est-ce de nouveau ce qu'a voulu faire le roi Albert II dans son discours de cette fin d'année. Mais cette fois, le ton - et peut-être aussi un peu le coeur - ne semblaient pas y être.

D'abord, parce qu'en centrant son discours sur le seul et unique thème communautaire, il a participé, malgré lui, à y donner un effet de loupe que rien ne justifiait dans l'actualité. La Flandre, sans doute, prendra tôt ou tard sa revanche de sa défaite dans BHV. Mais elle donne, pour l'heure, une image de mise en retrait qu'il était maladroit de casser.

Ensuite, parce qu'en faisant précéder son attendu rappel d'un refus du séparatisme d'un énoncé peu passionnant de son agenda de l'année écoulée, le Souverain a donné l'impression d'être à bout d'arguments. Rien ne sert de refuser par principe. Il faut convaincre. Donc argumenter. Sous peine, alors, de renforcer les convaincus.

Enfin, l'absence totale de référence à l'actualité de ces dernières semaines n'aura cessé d'étonner. Des sans-abri meurent de froid. La pauvreté et la solitude n'ont jamais fait autant de victimes. La crise économique perdure. Et les moeurs politiques, au Sud, ne cessent de s'enliser dans des pratiques révulsantes, dénaturant chaque jour un peu plus la démocratie.

En l'oubliant, en l'occultant, le Roi, en ce Noël 2005, aura laissé plus d'un citoyen sur sa faim. Pour tout dire, il a déçu.

Christian Carpentier

© La Dernière Heure 2005

Pareil pour Luc Delfosse dans « Le Soir »

« Albert II et le syndrome de Blanche-Neige »     

 En confondant Noël et les Béatitudes, Albert II a sans aucun doute prononcé son discours le plus décalé et le plus contre-productif de son règne.
  
D’où le Palais tient-il avec une telle certitude que la convivialité, la gaieté et l’entente, qui ont (forcément) caractérisé les festivités 175-25 auxquelles participait le Roi, ont valeur de credo général ? Sur quels critères objectifs assène-t-il que malgré les obstacles, le désir de mieux vivre ensemble est réel ?
  
Sire, il faut regarder ce pays dans le blanc des yeux plutôt que de verser dans le syndrome de Blanche-Neige. La Belgique n’est pas ce royaume de bonheur et d’équité où les miel et le lait coulent équitablement à flots des deux côtés de la frontière linguistique. Ni même en leur sein. Un pays digne d’une Babel rêvée, où chacun empoignerait sa chacune pour entamer une (belle) gigue effrénée.

Sire, où voyez-vous que la solidarité, le respect sont encore les vertus qui nous guident ? Votre causerie béate de Noël fait furieusement penser à l’incantation inaugurale de… Guy Verhofstadt. C’était il y a six ans, c’était hier. Outre une percée sur les questions éthiques, le jeune Premier promettait de faire souffler la raison sur les questions communautaires. On allait voir ce qu’on allait voir. C’est tout vu ! Une coalition plus tard, l’avancée éthique est considérable, le gouffre communautaire béant.
  
Sire, ce pays est au bord de la déchirure malgré quelques signes courageux et rafraîchissants qui émanent des milieux universitaires et culturels et d’une partie de la population, fervente et apeurée. Les forces de la haine s’y portent comme un charme et nous promettent de « crever ». Elles forment une puissante alliance objective avec ces arrogants qui, au nom d’un réalisme de nouveaux riches, nous ont déjà objectivement largués.
 
Sire, il faut hélas être aveugle pour ne pas voir que le divorce est annoncé. Place au scénario confédéral où ne subsisterait qu’un minuscule tronc commun « reliant » des Régions indépendantes.
 
Non que nous en rêvions. Au contraire. Mais, en politique comme en affaires, les vrais contes de fées ou la méthode Coué sont absolument inopérants.
   
° © Le Soir 

Et enfin l'éditorial de Jean-Paul Duchâteau dans « La Libre Belgique »

  
« Un discours royal mal inspiré »
  
Les discours royaux (de Noël et du 21 juillet) sont généralement des moments forts de notre vie en commun. En une douzaine d’années de règne, Albert II a trouvé les mots, dans les différentes langues nationales, pour dire des choses fortes qui servent de balises, d’utiles rappels ou encore d’objectifs volontaristes pour le pays, ses habitants, ainsi que ses responsables politiques. (…)
  
Aussi, quand le Roi passe à côté de son sujet, comme ce fut le cas en cette veille de Noël, la déception est au rendez-vous.
  
Certes, on comprend qu’Albert II n’ait pas voulu tourner la page 2005 sans évoquer le 175e anniversaire de la Belgique, et la multitude de cérémonies que ses concepteurs avaient programmées. Si elles ont souvent été des réussites populaires, elle sont aussi parfois revêtu un caractère artificiel, voire exagérément pompeux.
   
Et puis, très franchement, ce ne sont pas ces rassemblements, aussi spectaculaires fussent-ils, auxquels penseront une majorité de Belges quand ils évoqueront 2005. Y voir, comme le fait le Roi, le signe que chaque Région ou Communauté ayant acquis une large autonomie, souhaitait se rapprocher des autres d’une façon nouvelle pourrait relever de la méthode Coué, si on rappelle notamment les mois de turbulences dus à l’avenir d’un certain arrondissement.
    
Certes encore, le Roi souligne (et pour la seconde fois dans un discours public) les sondages montrant qu’une immense majorité des Belges rejettent le séparatisme. Mais, à trop y insister, il y a là un double risque. D’abord, celui – désagréable - de paraître opposer le pays réel (la population) au pays légal, dont une partie des élites, politiques et économiques, serait tentée par la séparation. Ensuite, celui de s’exposer un jour à un profond embarras (au moins), si dans l’émotion de quelque échauffement communautaire, il se trouvait deux ou trois sondages successifs pour témoigner à l’inverse de l’envie majoritaire d’une communauté de s’affranchir du cadre de la Belgique.
La réalité est trop complexe pour qu’on appuie ses convictions sur des sondages, aussi clairs apparaissent-ils. 
 

© La Libre Belgique

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22 décembre 2005 4 22 /12 /décembre /2005 10:01
Baptisé « plan stratégique » l’évolution d’une des dernières fédérations sportives unitaires de Belgie-que (et surtout la plus riche !) a officiellement pour objectifs de "réformer les championnats, de réviser le règlement, de restructurer les instances répressives et d'améliorer la gestion commerciale, des ressources humaines et de la communication" (ouf !).
Beau programme. Intéressant de constater – si j’ai bien suivi ce qu’on en disait hier au JT – qu’on annonce une double scission. Tout d’abord entre Clubs professionnels et clubs amateurs. Les premiers restant dans une structure unitaire. Les seconds scindés en deux ailes linguistiques comme la plupart des autres fédérations.
 
Bien joué !
 
L' « Union Royale Belge des Sociétés de Football-Association», sorte de société privée, récupérera ainsi tous les importants moyens financiers dispersés actuellement sur tous les clubs, mêmes amateurs. Ces derniers seront désormais subsidiés par les Communautés.
 
En quelque sorte, les clubs riches se protègent en se regroupant en une "élite", ils deviendront plus riches gardant les bénéfices de ce qu’il faut bien appeler un spectacle plus qu’un sport. Et on socialisera les coûts, les pertes, les clubs, les activités non rentables… A vos poches, citoyens ?
 
Ça rappelle quelque chose…
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21 décembre 2005 3 21 /12 /décembre /2005 12:04
Le CESRW vient de publier "Regards sur la Wallonie  2005", un portrait synthétique de la Wallonie économique, sociale et environnementale. Ces "Regards" sont proposés en deux parties : une présentation de 30 pages dans laquelle chiffres et lettres s'entrelacent pour une lisibilité immédiate et un CD-rom qui rassemble toutes les données statistiques soutenant l’analyse.

La publication s'articule en 5 chapitres :

 

  

 

1. La Wallonie au coeur de l'Europe.
2. Quelle croissance, quels investissements, dans quels arrondissements, quels secteurs, pour quels emplois ?
3. Les ménages.
4. La recherche-développement, un élément essentiel pour une croissance économique et sociale durable.
5. L'environnement en Wallonie.
Intéressante la comparaison entre la Wallonie et les autres « RETI » (Régions européennes de tradition industrielle). Ce qui nous change et complète la traditionnelle comparaison avec la Flandre, région de récente industrialisation (*), n’empêche…
  
Seule la région des Asturies affiche un PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat plus bas que chez nous.
Sur la période 1996-2002, la croissance du PIB/habitant a été de + 27,5 % pour la Wallonie alors que la moyenne européenne se situait à 32,2 %.
En 2003, seule les Asturies présent un taux d’emploi inférieur au nôtre.
Le taux d’emploi des plus jeunes (15 à 24 ans) est le plus bas chez nous.
Seule la région de Brême enregistre un ratio : taux de chômage de longue durée / Taux total plus élevé qu’en Wallonie (54% pour 45,4 % du chômage total).
Par rapport à elle-même (période 1996-2002), les résultats de la Wallonie sont à géométrie variable…
Le secteur secondaire est en perte de vitesse (12 000 emplois perdus) Alors que la Chimie et l’industrie alimentaire créent des emplois.
Plus de 87 000 emplois ont été créés dans le secteur des services. A noter que la croissance de l’emploi a surtout été tirée par le secteur public et le non-marchand.
  
Difficile de tout reprendre, le lecteur y trouvera une foule d’informations souvent résumées par agrégats pour en faciliter la compréhension. Un document sans complaisances donc, à lire absolument !
  
La brochure peut être téléchargée en format PDF en cliquant ici et est également disponible sur simple demande auprès du service Communication du CESRW (04/232.98.64 - info@cesrw.be).
  
(*) A ce propos, qui citera un jour au « Tribunal de l’Histoire » le parti socialiste belge pour sa politique délibérée de favoriser l’industrialisation de la Flandre au cours du dernier siècle au détriment du développement et de la reconversion la Wallonie, « terre déjà conquise ».?
Politique à courte vue qui avait pour objectif d’y créer une « classe ouvrière » et de prendre l’avantage sur le parti catholique devenu par la suite le CVP. Politique qui a échoué parce qu'elle n'a pas intégré la pugnacité du bas clergé flamand et l’embourgeoisement de la classe ouvrière depuis 1945.
Compléments :
les annexes (!! 2.132 ko)
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« Le courage. C'est de refuser la loi du mensonge triomphant, de chercher la vérité et de la dire »  (Jean Jaurès)
*
« (…) il n'existe aucun accommodement durable entre ceux qui cherchent, pèsent, dissèquent, et s'honorent d'être capables de penser demain autrement qu'aujourd'hui et ceux qui croient ou affirment de croire et obligent sous peine de mort leurs semblables a en faire autant. » (Marguerite Yourcenar)
*

« Ce qui nous intéresse ce n'est pas la prise de pouvoir mais la prise de conscience. » (Armand Gatti)

Les textes publiés ici sont évidemment libres de droits et peuvent être reproduits ou diffusés, en partie ou en entier... sans modération à condition d’en citer la source.

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- Une histoire de la Wallonie (Institut Jules Destrée)
- Les pouvoirs en Wallonie et environs, mode d'emploi (Crisp)
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- ISF - Impôt de solidarité sur la fortune, de quoi s’agit-il ?
 
- Aux origines de la frontière linguistique 
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La Wallonie sauvera-t-elle l'Europe ? 

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