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19 février 2007 1 19 /02 /février /2007 13:28
On ne peut pas toujours donner de bonnes nouvelles…
 
En novembre 2006, le SPF Économie (ancien ministère de l’Economie – Institut national de la Statistique) a publié les premiers chiffres officiels sur la fracture numérique en Belgique. Il ressort de cette enquête que 1,9 millions de Belges n’ont encore jamais utilisé un ordinateur et que 2,6 millions n’ont encore jamais navigué sur l’internet.
Entre-temps, de nouveaux tableaux détaillés ont été ajoutés sur le site www.statbel.fgov.be. Ceux-ci font apparaître, p.ex., que 60% de la population belge âgée entre 16 et 74 ans n’a encore jamais suivi de cours d’informatique. Pour les peu qualifiés, ce chiffre grimpe à 78% et pour les plus de 65 ans à 90%.
De façon générale, On sait que – pour les adultes - les aptitudes en informatique s’acquièrent plus souvent par la pratique, en auto-apprentissage et par le biais de cédéroms ou de livres. Souvent aussi, des amis et des collègues sont mis à contribution. En revanche, dans le groupe d’âge le plus jeune, de 16 à 24 ans, la formation scolaire joue bien sûr un rôle important.
Parmi la population belge âgée entre 16 et 74 ans et ayant, une fois au moins, consulté l’internet, tous ou presque ont utilisé un moteur de recherche (98%) et 84% ont envoyé un courrier électronique assorti d’une pièce jointe. Pas mal !
 
Mais, le tableau ci-dessous montre que le pourcentage de la population qui n’a jamais employé un ordinateur est nettement plus élevé en Wallonie (34%) que dans le reste du pays.
Seules 46% des familles wallonnes disposent d’un PC à la maison.
 
Comparaison régionale
 
Belgique
Bxl
VL
W
 
Personnes
 
 
 
 
n’ayant jamais utilisé un ordinateur
28%
23%
25%
34%
n’ayant jamais utilisé l’Internet
34%
28%
31%
41%
Ménages
 
 
 
 
n’ayant pas d’ordinateur à la maison
43%
43%
36%
54%
n’ayant pas d’accès à l’Internet à la maison
46%
49%
40%
55%

En Wallonie, la fraction de la population qui n’a jamais utilisé Internet est supérieure d’un tiers à celle du reste du pays. Les ménages wallons sont aussi moins souvent connectés à l’Internet Cette différence est en corrélation avec la plus forte prévalence en Wallonie d’inactifs, de personnes à faible niveau d’instruction et de personnes âgées.
Au niveau des provinces, le Brabant flamand et le Brabant wallon présentent les meilleurs scores en termes d’utilisation de l’ordinateur et de l’internet. Les provinces du Hainaut et du Luxembourg se trouvent en queue de liste.
 
Je n’ai pas trouvé de comparaison d’évolution au cours des années.
 
  

Pour en savoir plus : le Communiqué de presse du 8/11/2006

 

 

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17 janvier 2007 3 17 /01 /janvier /2007 18:17
J'ai reçu cette copie d'un article que je trouve particulièrement intéressant par l'éclairage qu'il donne et que je souhaite vous faire partager. Il est paru dans la revue "Politique" d'octobre 2003.
Populisme et monarchie
 
Le concept de "populisme" fonctionne aujourd’hui comme les concepts "d’extrême droite" ou de "fascisme", il en dit autant sur le leader ou le parti que nous cherchons à qualifier que sur ce que nous pensons de ces derniers et surtout, sur la façon dont avons décidé d’en parler. En exagérant un peu, on pourrait même se demander si finalement ce genre de concepts ne nous éclaire pas plus sur les intentions de celui qui en fait l’usage que sur la réalité à laquelle il renvoie. Nous ne percevrons pas toujours les idées du " eader d’extrême droite", le programme du "parti populiste", mais nous comprendrons aisément que la question est grave et qu’il vaut mieux ne pas fréquenter et encore moins soutenir ceux que l’on qualifie de la sorte (1).
Le populisme possède néanmoins quelques traits spécifiques qui présentent une certain intérêt, notamment lorsqu’on prend la peine de tester l’originalité de ces derniers sur un individu-institution qui, a priori, n’a rien ou vraiment très peu à voir avec le populisme : Albert II.
 
L’union magique du peuple belge
Si le roi n’a vraiment rien d’un démagogue - il n’y a aucun doute à ce sujet - il est piquant de voir que presque par hasard, son statut, sa fonction et la façon dont il assume ces derniers se prêtent facilement à quelques comparaisons surprenantes avec certaines pratiques de quelques individus étiquetés "populistes" et jugés très peu fréquentables. Comparaisons qui, dans la foulée, révèlent autant les aspects les plus problématiques de l’institution monarchique au sein du système démocratique belge que, répétons-le, les possibles mauvaises intentions de celui qui se livre à un tel exercice.
Officiellement, personne ne conteste les vertus d’un roi qui rassemble le peuple belge et assure sa cohésion. C’est même probablement l’argument principal de ceux qui défendent la monarchie et aussi en toute logique celui qui résiste le mieux aux tirs ennemis des républicains, des séparatistes ou de l’extrême droite flamande. Là ou règnent les conflits entre communautés linguistiques, les différences de classes et les oppositions d’intérêts, le roi "incarne l’unité du peuple", sa solidarité et son harmonie...
Dans la foulée, le roi réalise implicitement une des choses que l’on reproche le plus souvent aux leaders qualifiés de "populistes". Il affirme en effet d’autorité une union populaire mythique et merveilleuse en lieu et place des différences et des oppositions réelles qui caractérisent notre société, et toutes les sociétés. Il annonce l’existence d’une unité populaire, facile et efficace, quasi magique, au-delà des divergences, des tensions et des conflits qui caractérisent l’ordinaire de la démocratie belge. En s’affirmant comme témoin de l’unité du peuple belge, il réduit la complexité du politique à une sorte de camaraderie métaphysique qui dépasserait les problèmes bassement réels de la société.
Le roi utilise en fait une vieille méthode de persuasion et de séduction que connaissent bien les Tapie, Dewinter, Le Pen, Berlusconi et consorts (les "classiques" du populisme), il projette dans ses discours d’unité et de cohésion nationale l’idée qu’on pourrait finalement tous se tenir la main malgré nos différences de classes, d’âges, d’intérêts et évidemment d’appartenances communautaires ou linguistiques. Concrètement, le roi apparaît comme une espèce de prêcheur semestriel (2) d’un grand rassemblement fraternel ou patrons et employés, grands propriétaires et SDF, habitants des villes et des campagnes, jeunes et vieux, Flamands et Wallons se retrouveraient main dans la main pour la grande réconciliation nationale.
Pour réaliser le miracle de l’unité impossible, (la première mission du leader populiste), le roi utilise un "peuple" étrange et insaisissable qui réunit en même temps les catégories les plus conservatrices de notre société et l’ensemble de la population. Un peuple imaginaire construit sur des bases solides comme nous le rappelle Albert II lorsqu’il évoque l’unité nationale " outenue pas la toute grande majorité de nos concitoyens", et qu’il insiste sur le succès de Justine et de Kim qui témoigne de cette unité (3).
 
Le mur de la réalité
Tout cela serait sans intérêt si la frontière entre l’unité utile, l’unité coup de pouce du peuple, et l’unité cache-misère de la réalité ne semblait si fine. Nous pourrions en effet nous gausser de l’union mythique incarnée par le roi s’il n’arrivait à concilier dans l’imaginaire collectif, ce qui dans la réalité est peu ou pas conciliable du tout, ou au moins tout à fait discutable. S’il ne parvenait à gommer dans nos représentations ce qui au jour le jour caractérise notre société au quotidien en termes de désaccords communautaires, de tensions et d’inégalités sociales. S’il n’arrivait à noyer dans un peuple fictif et fabuleux des problèmes sérieux auxquels nous devrions faire face de façon responsable, et orienter le débat public en conséquence.
Dans la même veine, le roi possède cette autre caractéristique revendiquée par les tribuns et les orateurs populistes : faire partie du peuple tout en étant radicalement éloigné de ce dernier. Le roi possède cette chance inouïe qui ferait mourir de jalousie plus d’un populiste : être à la fois "comme nous" tout en étant radicalement différent, notamment et principalement au plan institutionnel et légal. Là ou Silvio Berlusconi, Bernard Tapie et Jean-Marie Le Pen se sont tués pendant des années à persuader leur électorat qu’ils étaient issus du petit peuple et qu’ils s’étaient faits eux-mêmes, sans l’aide des élites et de la classe privilégiée, ce qui leur vaut depuis toujours des mises au point efficaces sur les contradictions entre leurs discours populaires et leurs richesses personnelles, le roi peut pour sa part, et sans aucune précaution, parler d’inégalités sociales, de lutte contre la pauvreté, du tiers-monde, de multiculturalisme et d’ouverture à l’autre (4). Là où les premiers doivent rendre des comptes sur leurs incohérences et sur l’écart entre comportements et belles paroles, le roi peut se contenter de paraître pour se justifier.
Le roi fait partie d’une caste d’un genre particulier et en voie de disparition qui est à ce titre peu coutumière de la réalité quotidienne de la population. Mais par un miracle qui lui est très salutaire, il ne fait pas vraiment partie des nantis qui l’entourent, et peut ainsi prétendre incarner le peuple et connaître ses misères quotidiennes. Cette impossible posture d’être à la fois très proche et très loin du peuple, le roi parvient à l’accréditer avec brio.
 
Un rôle politique diffus
On peut argumenter qu’il est indécent et mal intentionné de comparer la monarchie belge avec le comportement de quelques "télépopulistes". Contrairement à ces derniers, le roi ne cherche en effet pas à promouvoir un parti politique en vue de prendre les commandes du pays. C’est exact, mais cela n’empêche nullement l’exercice d’un pouvoir politique qu’il convient ici de mettre en évidence. Et qui à nos yeux justifie ces comparaisons piquantes entre Albert II et les "classiques" du populisme.
Le pouvoir politique et institutionnel du roi est connu et fait l’objet de controverses sur sa teneur et son impact réel. Il est en effet admis qu’à la différence des monarchies scandinaves qui n’ont qu’une fonction de représentation, le roi des Belges conserve un certain pouvoir d’influence (5). Le site Internet de la monarchie est très clair à ce sujet : évoquant l’action du roi dans le domaine politique, on peut lire que "c’est par l’avis, la suggestion, la mise en garde, l’avertissement, l’encouragement, que le Roi exerce cette action sur les acteurs du jeu politique. Sa perspective est celle de la continuité, de la durée des objectifs à long terme, des "grands desseins" où doivent s’engager le pays et l’Etat. C’est par le dialogue avec tous ceux qui interviennent dans la décision politique que se traduit cette activité du Roi" (6). Si ce type de pouvoir d’influence peut paraître anodin dans certaines circonstances, il l’est moins lorsque avec Nadia Geerts on retrace le règne controversé d’un Baudouin qui, comme le titre de son ouvrage l’indique (Baudouin sans auréole, Labor/Espace de libertés, Bruxelles, 2003, 96p.), n’a probablement jamais mérité l’auréole que d’aucuns ont voulu le coiffer ces dix dernières années. À coups de commentaires et d’appréciations inévitablement politiques sur la santé, la sécurité sociale, l’importance "du don de la vie", l’élargissement de l’Union européenne, la sécurité des personnes et des biens, la tolérance envers les immigrés, la lutte contre l’extrême droite, le fossé entre pays riches et pays pauvres, les souffrances des populations en Afrique et bien d’autres sujets, le roi cautionne ici et là certains thèmes politiques. Au fil du temps, il devient une sorte de relais populiste par procuration des idées maîtresses du pouvoir en place, offrant à ces derniers une couche bien opportune d’unité populaire et nationale autour de l’action du gouvernement. Par l’union magique qu’il incarne, par les grandes retrouvailles nationales qu’il célèbre, le roi projette l’image d’un peuple uni et fraternel qu’aucune personnalité politique n’oserait revendiquer au risque d’être qualifié de populiste. De par sa fonction, on pourrait se demander si le roi n’est finalement rien d’autre aujourd’hui qu’une sorte de populiste au service des partis dominants (et complaisants), ressassant leurs idées sur un ton unificateur, au-delà des désaccords réels, et des débats passionnants et utiles qui devraient en émerger.
 
(1) Deux ouvrages majeurs sur le populisme et ses usages multiples : M. Canovan, Populism, London : Junction Books, London, 1981 et G. Hermet, Les populismes dans le monde. Une histoire sociologique XIXème - XXème siècle, Paris, Fayard, 2001.
(2) Le 21 juillet et le jour de Noël.
(3) Discours du Roi Albert II le 21 juillet 2003. Les discours du roi sont disponibles sur le site Internet de la monarchie belge à l’adresse suivante : http://www.monarchie.be/site/fr/act_speeches.asp
(4) Discours du Roi Albert II les 24 décembre 2001, 21 juillet 2001, 21 juillet 2002 et 21 juillet 2003.
(5) Voir notamment le dossier de Politique n°25 sur La Belgique, une monarchie par défaut, plus particulièrement les pages 18, 19, 30 et 31.
(6) Si vous y tenez vraiment, consultez : http://www.monarchie.be/site/fr/monarchy.html
 
(*) philosophe et politologue, chercheur au Cedem de l’Institut des sciences humaines et sociales. ULG
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13 janvier 2007 6 13 /01 /janvier /2007 17:42
A l’heure ou Di Rupo réclame un Premier Ministre francophone, il est intéressant de se pencher sur l’histoire de « ce pays » depuis la dernière guerre mondiale…
 
Au-delà des : "Les francophones ne sont pas des carpettes" (Elio Di Rupo, 17 septembre 2004) ou des « Nous ne sommes demandeurs de rien » (Air connu, propos redondants et unanimes)… on ne peut que constater que dans ce beau pays un premier ministre n'est quasi jamais francophone.
 
Comment se fait-il que nos concitoyens de 30 ans et moins n'ont jamais connu de premier ministre fédéral francophone, et que le nom du dernier d'entre eux soit tombé dans l'oubli?
 
Depuis 1945 (soit en presque 62 ans), la Belgique a eu un premier ministre francophone pendant une durée totale d'un peu moins de 4 ans. (*)
 
Date de prise de fonction
Premier Ministre
12/07/1999
Guy Verhofstadt (VL)
07/03/1992
Jean-Luc Dehaene (VL)
17/12/1981
Wilfried Martens (VL)
31/03/1981
Mark Eyskens (VL)
03/04/1979
Wilfried Martens (VL)
20/10/1978
Paul Vanden Boeynants (indéfini)
25/04/1974
Leo Tindemans (VL)
26/01/1973
Edmond Leburton (F)
17/06/1968
Gaston Eyskens (VL)
19/03/1966
Paul Vanden Boeynants (indéfini)
28/07/1965
Pierre Harmel (F)
25/04/1961
Théo Lefèvre (VL)
26/06/1958
Gaston Eyskens (VL)
23/04/1954
Achille Van Acker (VL)
15/01/1952
Jean Van Houtte (VL)
16/08/1950
Joseph Pholien (F)
08/06/1950
Jean Duvieusart (F)
11/08/1949
Gaston Eyskens  (VL)
20/03/1947
Paul-Henri Spaak (F)
03/08/1946
Camille Huysmans (VL)
31/03/1946
Achille Van Acker (VL)
13/03/1946
Paul-Henri Spaak (F)
12/02/1945
Achille Van Acker (VL)
  
(*) Hors Vanden Boeynants qui ferait monter le résultat à près de 6 ans, mais était-il un francophone ?
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30 novembre 2006 4 30 /11 /novembre /2006 15:01

15 ans déjà...
Que de chemin parcouru depuis le premier Congrès du Mouvement wallon pour le retour à la France à Lille.  
En remerciement et hommage à Maurice Lebeau !

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12 novembre 2006 7 12 /11 /novembre /2006 17:08

"Article 23
L'emploi des langues est facultatif en Belgique, il ne peut être réglé que par la loi et seulement pour les actes de L'autorité publique et pour les affaires judiciaires."

Voici ce qu'on trouve dans le premier texte constitutionnel de la Belgique dans les années 1930 et suivantes.

Il est donc un peu abusif de dire que la Belgique était dominée par les francophones. Du moins dans les textes...
Dans les faits, les bourgeois flamands d'expression française étaient déjà dominants... Avec le temps, ils ont simplement "tourné casaque" en fonction de leurs intérêts.
 
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9 novembre 2006 4 09 /11 /novembre /2006 13:47
Une statistique publiée récemment nous informe qu’un Wallon sur cinq n’a jamais utilisé d’ordinateur. Et que (parmi eux ?) un sur quatre n’a jamais navigué sur l’Internet. Ce qui est moins bon qu’en Flandre ou à Bruxelles. Le Directeur (Flamand bien entendu !) du Service de l’Administration fédérale qui a révélé ces chiffres a attribué le retard wallon aux conditions socio-économiques défavorables et à la plus grande proportion de personnes âgées dans notre région. Insistant pour démentir avec un fin sourire - c’est fou comme ça s’entend bien à la radio ! - qu’il ne s’agissait pas là d’incompétence intellectuelle. Comme quoi…
 
Amateur pur et autodidacte moi-même, je suis toujours étonné de constater que l’Internet alimente de nombreux fantasmes (un peu comme l’imprimerie à ses débuts en somme) et paraît soit difficile à appréhender à ceux qui ne le connaissent pas, soit simple à manipuler à ceux qui croient le connaître. Finalement, c’est comme pour la communication politique ou encore pour le sport dans les cafés, ceux qui s’y connaissent le moins en parlent le plus et toujours avec beaucoup de conviction.
Je reçois ainsi très régulièrement sur mon courriel professionnel, à propos des billets publiés ici, des messages rageurs ou injurieux d’un de ces  « e-nuques » (je ne sais plus de qui est ce néologisme, mais je l’aime bien) que j’appelle mon imprécateur préféré. Grand pourfendeur de coquilles et défenseur d’une certaine orthodoxie, tant sémantique que grammaticale classique - ce qui l’honore -, le contenu sans nuance de ses messages montre qu’il ne comprend pas grand-chose par ailleurs à la manière dont ce médium fonctionne au-delà de ce qu’il voit à l’écran. Et ça l’énerve, je ne vous dis pas le délire ! 
 
Et pourtant, si on veut vraiment s’intéresser au sujet, les informations ne manquent pas. L'excellent« Internet pour les nuls » est vendu dans toutes les bonnes librairies. De nombreux sites donnent une information accessible et très complète. Information trop souvent en anglais ou utilisant beaucoup de termes anglo-saxons par facilité ou snobisme, hélas ! Heureusement, l’Office québécois de la langue française publie un glossaire des termes techniques de l’Internet en Anglais comme en Français. Vous le trouverez à l’adresse suivante : http://www.olf.gouv.qc.ca/ressources/bibliotheque/dictionnaires/Internet/Index/.
 
Bien sûr, comme toujours dans ce domaine et on ne peux que s’en réjouir, ils sont allés très loin dans l’illustration et l’adaptation des termes anglo-saxons. C’est tout à leur honneur. Si tous les pays partageant la langue française étaient comme ça…
 
Enfin, voilà qui devrait aussi faciliter la compréhension des termes techniques anglo-saxons se rapportant à l’Internet utilisés avec enthousiasme par la RTB(f) par exemple.
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2 octobre 2006 1 02 /10 /octobre /2006 16:22
Nous évoquons régulièrement le processus de décentralisation en France.
Le contexte français, devenu plus favorable aux régions, ne suscitera plus aucune crainte aux Wallons d'ici peu, ... le temps qu'ils s'en aperçoivent !
 
Il est vrai qu'en "Belgique francophone", les médias surtout, entretiennent méticuleusement des idées reçues concernant le système politique et administratif français lequel, forcément, inévitablement, immanquablement, se livrerait en cas de rapprochement à une mise en pièce systématique de tous les particularismes.  " Le fameux centralisme français " !
Il est pour eux à tout prix nécessaire, essentiel, vital, de démontrer que les deux systèmes sont incompatibles, et les "deux" peuples si différents... ("On l'a dit dans le poste"... donc c'est vrai !)
 
C'est d'ailleurs quelque chose qu'on sent bien en France, cette fierté régionale retrouvée, plus de 20 ans de décentralisation ont (r)établi les Régions dans leur prérogatives, certains "jacobins" ont bien exprimé des craintes au début mais leurs voix s'estompent.
 
Voici un lien vers une page du site de la Région Rhône-Alpes qui résume l'historique et la répartition des compétences entre régions, départements et municipalités :
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4 septembre 2006 1 04 /09 /septembre /2006 10:30
De nombreuses rues de France portent le nom du «Quatre Septembre». Quel touriste en connaît le sens ? Un peu d'Histoire...
Tout le monde connaît de nom la IIIème république française, souvent considérée comme modèle repoussoir d’instabilité politique et gouvernementale. Et pourtant que de choses ont été réalisées pendant cette période. De l’enseignement laïque et obligatoire aux congés payés pour n’en citer que deux.
Elle a commencé et fini pendant une période particulièrement troublée de l’Histoire.
 
Après avoir appris la capture de l'empereur Napoléon III par les Prussiens à Sedan les républicains de la capitale ont pris le pouvoir. Ils ont été devancés de quelques heures par leurs homologues de Lyon et Marseille. C’était le 4 septembre 1870. Et c'est donc en souvenir de ce jour, de nombreuses rues de France portent le nom du «Quatre Septembre».
 
Comment en est-on arrivés là ?
Quelques mois plus tôt, le 8 mai, Napoléon III est sorti renforcé d'un plébiscite qui lui avait donné 7.336.000 oui contre 1.560.000 non en confirmant l'orientation libérale de l'empire. A Paris, toutefois, à la différence du reste du pays, une majorité républicaine s'était prononcée contre le régime.
 
Lors de la déclaration de guerre à la Prusse, le 19 juillet 1870, certains républicains n'hésitent pas à souhaiter qu'une prompte défaite. Pour eux, celle-ci consacrera la ruine du régime et hâtera l'avènement de la République. C'est ainsi que Le Rappel (Ce journal appartient aux fils de Victor Hugo - lequel est en exil à Jersey ) écrit: «Le danger le plus sérieux, c'est celui de la victoire. L'Empire fait le mort. Les Prussiens battus, il ressuscitera».  La défaite de Sedan comble au-delà de toute espérance les vœux de ces curieux patriotes !
 
Dès l'annonce de la défaite, les députés se réunissent au Palais-Bourbon dans la nuit du 3 au 4 septembre. Ils refusent de confier la régence à l'impératrice Eugénie, et s'interrogent sur la conduite à suivre. Dans le petit groupe républicain, plusieurs députés se préparent : Jules Favre, Jules Grévy, Jules Simon et Jules Ferry, qui fonderont la «République des Jules». Il y a aussi Adolphe Crémieux et surtout Léon Gambetta.
 
Les Parisiens envahissent le Palais-Bourbon et exigent l'instauration de la République. Jules Favre suggère aux députés craignant d'être débordés par l'insurrection de proclamer eux-mêmes la République à l'Hôtel de ville de Paris, comme aux plus beaux jours de la Révolution de 1789 ou de celle de 1848. Ils se rendent à l'Hôtel de ville devancés par un groupe d'agitateurs révolutionnaires, jacobins ou socialistes (Delescluze, Blanqui, Flourens,...).
 
Pour séduire et rassurer la foule, Jules Ferry a l'idée de constituer un gouvernement composé de députés républicains de Paris. C'est ainsi que Léon Gambetta et Jules Favre proclament la République au milieu d'une liesse générale (un peu surréaliste quand même vu la situation militaire du pays !).
 
Beaucoup de Parisiens croient naïvement que la déchéance de l'empereur et l'avènement de «Marianne» rendront les Prussiens plus accommodants. Certains imaginent au pire un sursaut général comme aux temps héroïques de Valmy. La résistance de l'armée de Bazaine à Metz leur donne quelques motifs d'espérer. Un «gouvernement de la Défense nationale» est placé sous la présidence du gouverneur militaire de la place. Mais la situation s'aggrave le 19 septembre avec l'encerclement de Paris par les troupes ennemies.
Le 7 octobre, le fougueux Gambetta (32 ans), ministre de l'Intérieur, s'enfuit de Paris (à bord d'un ballon). Il organise ensuite depuis Tours une armée en vue de secourir la capitale et de mener une «guerre à outrance».Malgré l'inquiétude des populations rurales qui rêvent surtout du retour à la paix
 
Les troupes inexpérimentées et hâtivement rassemblées par Gambetta sont sans difficulté battues par les Prussiens après la reddition honteuse de l'armée de Bazaine, à Metz. Pendant qu'affamés par un siège impitoyable, les Parisiens tentent mais en vain et dans un effort désespéré une «sortie torrentielle» à Buzenval, le 20 janvier 1871.
 
Dans un ultime effort, Adolphe Thiers (73 ans), vieux député conservateur doté d'un très grand prestige en Europe, entreprend une tournée des capitales européennes en vue d'obtenir une intervention militaire en faveur de la France. Il se heurte partout à un refus poli... au grand soulagement du chancelier Bismarck. A Saint-Pétersbourg, le tsar Alexandre II accueille même avec une secrète jubilation les nouvelles de France. Il y voit la vengeance de son humiliation dans la guerre de Crimée et le soutien des Français à la Pologne.
 
L'armistice est finalement signé par Jules Favre le 28 janvier 1871 pour une durée de quatre semaines. Bismarck veut ainsi donner le temps aux vaincus d'élire une assemblée nationale. Il a besoin en effet que le traité de paix définitif soit entériné par une autorité légitime afin de ne pas être plus tard contesté. Dix jours plus tôt, le 18 janvier, les envahisseurs ont proclamé triomphalement l'Empire d'Allemagne dans la Galerie des Glaces de Versailles…
 
Le 8 février, les élections générales amènent à la nouvelle Assemblée nationale une majorité favorable à la paix.
Les ruraux des provinces, peu au fait du siège de Paris et des événements militaires, ont manifesté massivement leur volonté d'en finir au plus vite avec la guerre en reportant leurs suffrages sur les notables. Elisant à l'Assemblée une majorité écrasante de monarchistes (un député sur trois est noble!). Mais ces députés sont divisés entre partisans du comte de Paris, petit-fils de Louis-Philippe 1er, du comte de Chambord, petit-fils de Charles X, et de Napoléon III.
 
Paris étant entourée de troupes allemandes et la population trop agitée au goût de l'Assemblée nationale, celle-ci se réunit au Grand Théâtre de Bordeaux avant de se transférer à Versailles. Le « gouvernement de la Défense nationale » lui remet sa démission. le 17 février, l'Assemblée désigne Adolphe Thiers comme «chef du gouvernement exécutif de la République française» en attendant de statuer sur la nature du régime futur : monarchie ou république.
 
Ainsi naquit la IIIème République, dans la détresse et la confusion... Elle mourra de même 70 ans plus tard, en 1940…
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24 août 2006 4 24 /08 /août /2006 17:03
Si la commune est le pouvoir politique le plus proche du citoyen, ce n’est ni le mieux connu ni le plus simple. La commune est à la fois un pouvoir autonome et un pouvoir subordonné. De nombreuses institutions gravitent autour d’elle, dont les CPAS, les zones de police et les intercommunales. Elle est soumise à des contrôles et exerce des contrôles. L’implication du citoyen dans la vie communale prend des formes très variées.

Le 1er janvier 2002, la quasi-totalité de la législation organique des communes a été transférée aux régions, y compris la loi électorale communale et le contrôle des dépenses pour les élections communales. Les régions sont donc compétentes pour régler la composition et le fonctionnement des institutions communales, y compris la nomination et le salaire des bourgmestres et échevins. En 2004 le législateur wallon a adopté le Code de la démocratie locale et de la décentralisation, qu’il a modifié par le décret du 8 décembre 2005, alors que la Région bruxelloise n’a pas modifié sensiblement la législation pour ses dix-neuf communes. La Région flamande a quant à elle adopté un décret le 15 juillet 2005.

Ce Dossier explique le fonctionnement de la commune, la composition de ses institutions, y compris les élections, la constitution du conseil et du collège communal et la nomination du bourgmestre. Il expose également la relation de la commune avec la police locale, le CPAS, les régies et les intercommunales.  Il présente les finances communales ainsi que la tutelle et le contrôle des communes. Enfin, il analyse les formes de participation citoyenne au niveau communal.
 
La Commune par M. Collinge, 116 p., 7,50 EUR.
 
Un document qui ne manque vraiment pas d'intérêt. Vous pouvez le commander sur le site du CRISP 
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13 juillet 2006 4 13 /07 /juillet /2006 09:53
Répondant à la demande de nombreux internautes, et pour compléter l’article précédent, voici les communes ou parties de communes qui font l’objet de la convoitise de nos « amis flamands » comme dirait le Président-Ministre-Président de la Région wallonne.
 
Vigilance donc !
 
Province de Hainaut
Les anciennes communes d'Orroir, Amougies et Russeignies sont distraites de la commune du Mont-de-l'Enclus, arrondissement de Tournai, et rattachées à la commune de Kluisbergen, dans l'arrondissement d'Audenarde.
 
Le hameau des Quatre-Vents est distrait d'Ellezelles en Hainaut et rattaché à Maarkedal, arrondissement d'Audenarde, dans la province de Flandre orientale.
 
Le hameau de La Houppe est distrait de Flobecq, dans la province de Hainaut, et rattaché à Brakel, arrondissement d'Audenarde, dans la province de Flandre orientale.
 
Le hameau de Te Levieren, qui comprend la portion de territoire située entre le Verrebeek et le Buistemberg, est distrait de Flobecq, dans la province de Hainaut, et rattaché à Brakel, arrondissement d'Audenarde, dans la province de Flandre orientale.
 
Les hameaux du Vert-Chemin et de Warresaix sont distraits de Bassilly, commune de Silly, et rattachés à la commune de Biévène, dans l'arrondissement de Hal-Vilvorde.
 
La nouvelle commune de Comines, composée de Comines, Houthem, Bas-Warneton, Warneton et Ploegsteert, est distraite de la province de Hainaut et rattachée à l'arrondissement d'Ypres, dans la province de Flandre occidentale.
La nouvelle commune de Mouscron, composée de Mouscron, Luingne, Herseaux et Dottignies, est distraite de la province de Hainaut et rattachée à l'arrondissement de Courtrai, dans la province de Flandre occidentale. L'arrondissement administratif de Mouscron est supprimé.
 
La nouvelle commune d'Enghien, y compris les anciennes communes de Marcq et de Petit-Enghien, est distraite de la province de Hainaut et transférée à l'arrondissement de Hal-Vilvorde, dans la province du Brabant flamand.
 
Province de Liège
Le hameau « Ferme de La Bosquée » est distrait de Cras-Avernas, commune de Hannut, arrondissement de Waremme, et rattaché à Kortijs, commune de Gingelom, dans la province de Limbourg.
 
Les anciennes communes de Rosoux (sans Crenwick) et de Corswarem sont distraites de Berloz et rattachées à Gingelom, dans la province de Limbourg.
 
Otrange, commune d'Oreye, arrondissement de Waremme, en est distraite et rattachée à la commune de Tongres, arrondissement de Tongres, dans la province de Limbourg.
     
La nouvelle commune de Lincent (comprenant aussi les anciennes communes de Pellaines et de Racour) est transférée de l'arrondissement de Waremme (province de Liège) à l'arrondissement de Louvain (province du Brabant flamand).
 
Les nouvelles communes de Bassenge (comprenant aussi Eben-Emael, Roclenge-sur-Geer, Wonck, Boirs, Glons) et de Visé (comprenant aussi Lanaye et Lixhe, mais à l'exclusion des ancienne communes de Richelle, Argenteau et Cheratte) sont distraites de l'arrondissement de Liège, dans la province de Liège, et rattachées à l'arrondissement de Tongres, dans la province de Limbourg. Les anciennes communes de Richelle, Argenteau et Cheratte restent dans l'arrondissement de Liège et constituent la commune de Cheratte.
 
Les nouvelles communes de Plombières (comprenant Sippenaeken, Gemmenich, Moresnet, Hombourg et Montzen), de Welkenraedt (comprenant aussi Henri-Chapelle), de Baelen (comprenant aussi Membach) et d'Aubel sont distraites de la province de Liège et rattachées à l'arrondissement administratif de Tongres, dans la province de Limbourg.
 
Vous aurez remarqué que les transferts proposés se font toujours dans le même sens…
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« Le courage. C'est de refuser la loi du mensonge triomphant, de chercher la vérité et de la dire »  (Jean Jaurès)
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« (…) il n'existe aucun accommodement durable entre ceux qui cherchent, pèsent, dissèquent, et s'honorent d'être capables de penser demain autrement qu'aujourd'hui et ceux qui croient ou affirment de croire et obligent sous peine de mort leurs semblables a en faire autant. » (Marguerite Yourcenar)
*

« Ce qui nous intéresse ce n'est pas la prise de pouvoir mais la prise de conscience. » (Armand Gatti)

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