… commence par soi-même dit le vieux dicton !
En 2009 déjà, nous avions pu constater que lors du bouclage des Budgets de la Région Wallonne et de ce qu’on appelait encore « la Communauté Wallonie-Bruxelles », lla Région Wallonne participait pour environ 200 millions au refinancement de la dite Communauté Wallonie-Bruxelles.
Certes, le refinancement de l’Enseignement (en particulier), et des autres matières relevant des compétences de la Communauté est quelque chose d’important. . Mais, déjà à l’époque, on pouvait se demander où était la participation de la Région de Bruxelles ? Parce que si la Wallonie est la seule à contribuer, la Fédération Wallonie-Bruxelles comme on dit aujourd’hui n’est donc plus un espace de solidarité mais un espace de transferts unilatéraux. On comprend alors mieux pourquoi le parti bruxellissime FDF
Plus grave, tant les prévisions budgétaires de l’époque que la réalité des chiffres ont montré qu’aucune amélioration ne pouvait se dessiner.
Il ne s’agissait donc pas d’un financement ponctuel mais bien structurel et permanent, sans que la Wallonie ne puisse jamais, en contrepartie, maîtriser des leviers aussi importants que l’enseignement, notamment.
Nous l’avons dénoncé, la Fédération Wallonie-Bruxelles est, de par son mode de financement, toujours exsangue, et risque de coûter toujours plus cher à la Région Wallonne.
Aujourd’hui que La Région de Bruxelles a été refinancée dans le cadres des derniers accords de réforme de l’Etat constatons que cette politique de transferts reste plutôt occulte.
Mieux (enfin, si on peut dire...) et un peu comme on pouvait le deviner, les élus bruxellois rechignent à participer au refinancement d’une institution qui leur est pourtant favorable. Si, fort logiquement, le bruxellois flamand Vanhengel est contre tout transfert de la Région bruxelloise vers la FWB on entend le même son de cloche de la part du député de l’opposition MR,Vincent De Wolf, qui considère que la Région bruxelloise ne doit pas intervenir pour soutenir le budget de la Fédération Wallonie-Bruxelles… «…chaque institution doit vivre selon ses propres compétences», tranche-t-il. Pourtant l’effort demandé par la ministre communautaire de budget n’était que de 6 millions €
Décidément, la confusion entre Région et Communauté aura encore longtemps pour conséquence de nier la Wallonie qui, dans cette situation de crise, a au contraire besoin de tous ses moyens pour maîtriser tous ses leviers.