Jean-Louis Gravis est un auteur dialectal de Binche. C'est un homme charmant que j'ai eu l'occasion (trop rare !) de rencontrer. Voici une de ses rélexions.
DEMOCRATIE ????
Le régime féodal reposait sur un réseau de liens de dépendance entre des seigneurs et leurs vassaux, (hommes libres qui se plaçaient sous leur protection).
Qu’en est-il maintenant en ce 21 ième siècle ?
Les hommes sont toujours libres. Ils expriment leur volonté en votant pour une association de personnes (Parti politique) sensée les représenter pour défendre leur cause. Les partis politiques, ainsi appelés, sont dirigés par un chef pouvant parfois être comparé avec un seigneur d’autrefois.
Comparaison n’est pas raison ! Mais… Troublants sont les points de ressemblance entre un régime féodal et le régime démocratique tel que pratiqué en Wallonie :
-Le seigneur avait ses vassaux ?
-Le chef de parti a ses militants et autres partisans
-Le seigneur protégeait ses vassaux en distribuant terres, droits, revenus ?
-Le chef de parti, et ses lieutenants, distribuent charges et emplois aux membres de leur parti.
-Le seigneur avait le droit, la puissance et l’autorité sur les vassaux placés sous sa protection ?
-Le chef de parti a également des pouvoirs un « tantinet » similaire: ses vassaux (pardon ! ses partisans) étant souvent redevables au parti des charges et emplois obtenus, sont ainsi devenus ses obligés.
-Les seigneurs, pour augmenter leur puissance et richesse, concluaient des alliances entre eux…Sans aucune considération pour les sentiments que pouvaient éprouver des vassaux désabusés car n’ayant nullement été consultés.
-Au sein d’un parti, des représentants élus par le peuple peuvent, légalement, rejoindre après leur élection, une autre formation politique qui leur offre des avantages pécuniaires plus importants, bafouant ainsi les règles de l’éthique. Ces transfuges n’ont aucune considération pour les sentiments désabusés de leurs électeurs dupés et révoltés.
Cette façon de procéder n’étant pas condamnée par les excellences politiciennes au pouvoir, le régime wallon, dit démocratique, a du plomb dans l’aile.
Il y a un déni de démocratie pour non respect de la volonté des électeurs car, dans un régime démocratique, le peuple exerce sa souveraineté lui-même sans l’intermédiaire d’un organe représentatif, ou par représentants interposés.
En conclusion, on pourrait dire que la démocratie wallonne est une démocratie…Ersatz.
Le 09-11-06
Jean-Louis Gravis