Certes, en Belgique on oppose deux visions diamétralement opposées. Les Droits individuels et le Droit du Sol. Les premiers étant revendiqués par les Francophones et le second considéré comme essentiellement à la base des revendications Flamandes. Abusivement à tort dans les deux cas à mon sens (*). Ce qu'on appelle "le Droit du sol" étant un principe républicain. C'est sur cette base que se sont construites toutes les nations du Monde. Les frontières linguistiques sont devenues depuis la dernière réforme de l'Etat les frontières des Etats fédérés de Belgique. Les aires communautaires, plus floues, sont sensées protéger les droits individuels de ceux qui s'établissent dans une région dont ils ne partagent pas la langue majoritaire.
Sauf autour de bruxelles où il y a contestation, les frontières n'y sont pas (plus ?) reconnues et acceptées par les populations (et ailleurs comme dans les Fourons par exemple, mais ceux-ci sont abandonnés par tout le monde... à un point tel qu'ils ne sont pas à l'ordre du jour de la pourtant "feuille blanche").
Le Soir publie aujourd'hui une carte blanche d'Henri Goldman qui, n'en doutons pas, va certainement susciter des réactions en sens divers. Son analyse tranchant avec les approches des partis traditionnels mérite d'être lue. Goldman recentre la discussion sur le rôle, la taille et la raison d'être de la Ville-Etat-Région en proposant une lecture originale de son évolution récente.
(*) Par exemple, l'existence de la société wallonne, tout comme celle de la société française, tient à un certain nombre de valeurs et de caractéristiques professées en commun, presque toutes issues du siècle des lumières et des principes fondateurs de la révolution française de 1789. Le respect de l'autre, la primauté du droit des personnes, mais basé sur celui du sol, la tolérance, la fraternité, le goût de la démocratie et de la liberté, mais aussi l'attachement à l'égalitarisme social.