Les barèmes d'imposition ont subi une nouvelle indexation et on s'en réjouit; mais lorsque Didier Reynders parle d'une nécessaire nouvelle réforme fiscale, on ne peut que le suivre. Exemple en comparant les tranches d'imposition pour les revenus 2005 en Belgique et en France.
En Belgique, au delà de la quotité exemptée de 5 780 euros, l'impôt est de 25% jusque 7 100 euros, puis de 30% jusqu'à 10 000, 40% jusqu'à 16 830, 45% jusqu'à 30 840 et 50% au delà.
En France, de 8 678 à 15 274 euros, l'impôt n'est que de 19% et il faut atteindre 49 625 euros pour arriver dans la tranche maximale de 48%.
Cela donne, pour les tranches pertinentes:
Pour des revenus à partir de 7 101 euros : Belgique 30%, France 6,83%
Pour des revenus à partir de 10 101 euros : Belgique 40%, France 19,14%
Pour des revenus à partir de 30 841 euros : Belgique 50%, France 37,38%.
Le taux marginal sera ramené en France dès l'année prochaine à 40% maximum pour les revenus dépassant 65 559 euros. En Allemagne, ce taux est de 42%. On le voit en Belgique l'effort doit porter sur toutes les tranches (on n'est pas riche lorsque l'on gagne un peu plus de trente mille euros brut par an), mais c'est sur la tranche la plus basse que l'écart est le plus grand.
Ajoutons qu'en France le quotient familial (les déductions en fonction du nombre d'enfants) est beaucoup plus favorable et que les impôts communaux sont calculés différemment (pas de centimes additionnels). En revanche les cotisations sur le travail sont plus élevées que chez nous (Mais il oublie de dire que cette différence est tout à fait marginale comme je l'ai publié il y a quelques temps... de l'ordre de 0,1% !) et la TVA constitue chez nos voisins près de 40% des recettes fiscales, soit plus du double de l'impôt sur les revenus." (Même chose, il compare des pourcentages de recettes fiscales. Il est évident qu'en proportion, si une partie diminue, l'autre augmente. Tout est relatif... Ces "anciens belges" quand même, ils arrivent toujours à critiquer la France, même par omission...).