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21 avril 2006 5 21 /04 /avril /2006 15:57
Le concept d'ego est central pour comprendre les résistances au changement. L’ego, c’est ce qui nous constitue tel que nous sommes, notre noyau profond, notre vision de nous-mêmes, l'estime que nous portons à notre personne. Nous refusons donc toute idée qui pourrait le déranger.
  
Chacun de nous tend ainsi à approuver les valeurs qui confirment ses positions et se sent contrarié par celles qui les contredisent. Cela explique l’incompréhension et le refus dans un premier temps d’une idée dérangeante comme par exemple celle de la fin de la Belgique et le refus d’interpréter les faits pourtant objectifs… Et personne n’en est à l’abri.
Nous n'acceptons donc pas, d’habitude, les affirmations que nous ne parvenons pas à intégrer dans nos schémas de pensée...
 
C’est la cause de la déception de beaucoup de militants face aux murs d’inertie qui leur sont opposés. Et si tout le monde essaye de sauvegarder son système de valeurs, tout changement paraît impossible.
Heureusement, il suffit de regarder autour de nous pour observer le contraire. Le changement existe bel et bien.
 
Si les raisons du changement sont toujours extérieures, Deux sortes de changements sont perceptibles, l'un est adaptatif, l'autre est radical et entre les deux, de nombreuses variantes existent).
 
Le changement adaptatif suit l'évolution de l'environnement social. La plupart des individus se conforment aux exigences des étapes successives de leur vie, abandonnent certaines de leurs valeurs d'adolescent quand ils entrent dans le monde du travail ou quand ils deviennent parents. Ce sont des modifications douces, progressives. Le droit de vote des femmes, la fatalité de la croissance du chômage, l’abâtardissement par l’anglicisation de nos sociétés, etc…  en sont d'autres. Les acteurs collectifs sont aussi contraints, sous peine d'être déphasés par rapport à la réalité, de marcher avec le temps. Le catholicisme d'aujourd'hui n'est plus celui d'avant le Concile. Les partis traditionnels ont aussi intégré une petite dose de fédéralisme, ou d’identité wallonne ou bruxelloise dans leurs messages.
 
Le changement radical, lui est provoqué par un événement dramatique comme la mort brutale d'un être cher, un échec retentissant... ou une poussée de nationalisme flamand comme lors de l’affaire de Louvain. Si notre système de valeurs n'est pas à même d'interpréter le fait traumatisant, de lui donner un sens et d'indiquer une issue, nous entrons en crise et perdons le nord (c'est le cas de le dire chez nous !), à moins de réussir à opérer des révisions déchirantes et à recomposer notre univers intérieur. La FGTB Métal est dans ce cas aujourd'hui. C'est le temps des conversions, des renaissances, des changements de cap. On a pu voir que ça prend du temps. Surtout dans les grandes structures qui peuvent en mourir (parfois virtuellement) comme les anciens partis unitaires qui se sont  adaptés dans la douleur parce qu’ils refusèrent hier comme ils le font aujourd’hui les débats d’idée. Souvenons-nous de leur volonté répétée pendant des années de se recentrer sur les fameux « vrais problèmes » tout en niant la réalité du conflit dit linguistique.
 
Or, c’est ici que le débat d'idées prend tout son intérêt, car pendant la période d’évolution des esprits, rien ne vaut la méthode socratique - un dialogue où se suivent interrogations, contradictions, réponses - pour serrer de plus près le juste et le vrai.
Les militants réunionistes sont là pour réveiller, témoigner et transmettre leurs convictions étayées par les faits. Courage !
 
Pour compléter votre réflexion : REZSOHAZY Rudolf, Sociologie des valeurs, Paris, Armand Colin, coll. «Cursus», 2006, 184 p.
 
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21 avril 2006 5 21 /04 /avril /2006 15:06

La fin d'une époque...
 
Le congrès fédéral extraordinaire de la FGTB Métal a avalisé ce vendredi la nouvelle structure du syndicat, entérinant ainsi sa scission entre une aile flamande, une wallonne et une aile bruxelloise. La nouvelle structure a reçu l'approbation de 85,8 pc des votants. Un organe fédéral sera maintenu, mais ses compétences seront limitées. Le syndicat socialiste n'aura par ailleurs plus de président national.
 
Un des derniers piliers du régime part en quenouille.

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19 avril 2006 3 19 /04 /avril /2006 09:49
Il fallait s'y attendre, l'ancien journaliste du « Soir », Christian Laporte, passé sur le tard à la « Libre » et véritable réincarnation de Jo Gérard qu’il a remplacé dans la vénération (l’iconolâtrie ?) royaliste, encense - « le premier ministre de Baudouin...» - Wilfried Martens  à l’occasion de la présentation de ses « Mémoires ». Oubliant que jeune leader CVP, ce dernier conduisait les effrayantes « marches flamandes sur Bruxelles » - « ville flamande »  -  dans les années 60-70 et dont il n’a jamais accepté de faire une région (presque) à part entière. Il a fallu attendre Jean-Luc Dehaene qui, en acceptant (contre de plus gros avantages et tout à fait provisoirement dans son esprit) le statut actuel de Bruxelles en 89, a curieusement « trahi » cet objectif du Mouvement flamand.
Leterme ou la barbarie de la surprise...
 
Si Karel De Gucht a logiquement resitué la carrière de Martens dans le contexte de la continuité historique du Mouvement flamand à une époque «où l'on avait encore une vision politique qui voyait plus loin que le journal du lendemain», si Françis Delperée (du CDH, parti frère du CDNV) fidèle à l’image qu’il s’est créée a parlé de « Premier ministre du roi Baudouin» et de son attachement à la Belgique fédérale du début du troisième millénaire, à l'Europe, terre d'avenir», Yves Leterme a renoué avec la vraie tradition des leaders flamands. Ce que, évidemment Laporte n’a pas apprécié. Disant à propos des premiers qu’ils avaient eu des «  propos de condor royal (sans jeu de mots...) survolant la Cordillère des Andes et traitant Yves Leterme de « plutôt mouette collée au sol après une pollution au mazout. »
 
Et quoi ? Yves Leterme a demandé que le statut de Bruxelles soit à l'agenda de la prochaine réforme de l'Etat ? Où est la vraie surprise ? Il rejoint la pensée de l'ancien premier ministre qui écrit dans ses mémoires qu'il aspire au parachèvement du projet fédéraliste. Soulignant que le concept fédéraliste que Wilfried Martens avait en tête il y a 30 ans portait bel et bien sur un Etat à deux composantes et non trois. Qui peut croire qu'il a réellement changé ? Qui peut croire que le Mouvement flamand a changé ? Et pour quelle raison ? On ne change pas une stratégie gagnante !
 
Picqué, Di Rupo et consort ne pouvaient que réagir. Ils disent qu'une telle offensive contre les institutions de la Région de Bruxelles, symbole de la coexistence des deux communautés, ne peut être comprise que dans le cadre d' une stratégie visant à la disparition du pays. Oui, et alors ? Ce n'est pas nouveau !
 
Tous les arguments invoqués par les francophones ; surenchère communautaire permanente, remise en cause des accords précédents, limites et financement de Bruxelles, représentation garantie et exorbitante des Flamands à Bruxelles, réduction des pouvoirs royaux, etc., s'ils sont cohérents dans le cadre d'un souhait de survie d’une certaine Belgique ne sont pas en phase avec la vision flamande de l'avenir. Dans un couple, il faut un minimum de projet commun. Ce n'est plus le cas depuis longtemps. Le tournant fut le vote de la loi spéciale du 16 janvier 1989 dite du « juste retour territorial » : les richesses doivent revenir là où elles ont été générées. Le début de la fin de la solidarité fédérale.
 
Les propos le Leterme, le Manifeste du club de la Warande, les projets de Constitution flamande, le débat sur le rôle du roi, le récent (ce 14 avril !) « Manifeste de printemps » de « l'élite flamande non politique appelant à la grève générale si la Flandre n'obtient pas en 2007 toutes les nouvelles compétences exigées, l'exigence de la connaissance du flamand pour obtenir un logement social, etc.., tout cela participe d'un même projet, d'une vraie vision d'avenir que les Flamands ont le mérite d'affirmer pour eux-mêmes.
 
Il semble bien que nos représentants politiques actuels n'ont plus suffisamment de courage politique pour vouloir présenter une vision qui ne soit pas calquée sur la pensée unique qu'ils ont eux-mêmes contribuée à créer et dans laquelle ils se sont piégés. Ils laissent comme d'habitude les Flamands prendre l'initiative. Ils ont de fait déjà abandonné la Wallonie et Bruxelles qu'ils prétendent défendre. Di Rupo ne parle-t-il pas, vaguement, de l'élargissement de Bruxelles à « une ou plusieurs communes à facilités » ! Et les autres ? Et les Fourons ?
Ne rêvons pas, la position des membres du « front francophone » consiste à cacher une politique d'abandon, de marchandages et de renoncement. Ceux qui les suivent sont comme certains qui, victimes de leur propre inertie, soutenaient Pétain contre de Gaulle ! Mais ce pas la voix chevrotante d'un maréchal octogénaire que nous entendons aujourd'hui, ce sont les déclarations éhontées de politiciens qui débitent des boniments auxquels ils ne croient plus vraiment eux-mêmes.
 
A nous de sortir de l'opposition stérile et vaine à ce projet flamand, légitime de leur point de vue. Nous, Wallons et Bruxellois francophones, devons affirmer nos propres aspirations et les présenter à l'opinion comme un choix délibéré, positif et constructif. Non pas comme une solution de rechange à laquelle nous serions contraints « à cause » de la sécession flamande. Rappelons-nous ces paroles fortes citées par Jules Gheude dans sa récente carte blanche au « Soir » :  « Je me souviens de la terrible colère de Jean Gol au bureau du parti quand André Damseaux et Jacqueline Mayence ont basculé en faveur de l'implantation de la capitale wallonne à Namur. « Il n'y a que deux capitales possibles », déclara-t-il. « Si ce n'est pas Bruxelles, j'en connais une autre autrement prestigieuse !  Il n'a pas prononcé le nom de Paris mais... » (François Perin, dans Le Soir du 20 septembre 1995).
 
Il n’y a pas d’autre choix.
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18 avril 2006 2 18 /04 /avril /2006 11:46
Dans la Libre, Francis van de Woestyne interroge Wilfried Martens, à l’occasion de la sortie de ses mémoires.
 
Sans surprise, l’ancien premier ministre CVP se déclare opposé à une monarchie protocolaire. Estimant que si le roi n'a pas de pouvoir politique il a beaucoup d’influence politique. Et ajoute-t-il c’est compatible avec le rôle d'un roi constitutionnel. Il peut donner des avis, avertir, dans le cadre du colloque singulier. Intéressant, il précise que la réelle influence du roi s'exerce pendant la période de formation des gouvernements. « Lui soustraire cette compétence serait une erreur. Il est l'arbitre. Dans les systèmes où le roi exerce un rôle protocolaire, le président du parlement est l'arbitre. Mais il faut déjà une majorité après les élections pour le désigner. Pour moi, ce système n'est pas praticable en Belgique ». On ne lui fait pas dire…
 
Le père du « fédéralisme d'union » se montre aussi assez  pessimiste à l'égard de la Belgique… Si en bon Flamand il estime que des réformes sont nécessaires comme fixer des paquets de compétence homogènes, créer une vraie responsabilité financière et fiscale pour permettre la solidarité transparente, régler le cas de l'arrondissement électoral de bruxelles. Il traite le projet confédéraliste de son parti comme une « fiction juridique ». Ajoutant que dans un système confédéral, des états indépendants (chez nous, ce seraient vraiment des micro-états) doivent conclure un accord sur les compétences qu'ils exerceront en commun. Faisant preuve de lucidité – ou d’anticipation – Martens se demande « qui peut s'imaginer qu'après une séparation, ils auraient encore le courage et le pouvoir de dire ce qu'ils veulent faire ensemble? ».
 
Comme il sait qu’il s’adresse à un lectorat francophone et assez unitariste, il se veut rassurant en disant que « beaucoup de gens (au CD&V, ndlr) sont d'accord avec lui. Mais ils n'osent pas exprimer leurs convictions ». Menaçant aussi « les francophones qui ne peuvent pas tout le temps mettre à mal le système fédéral. L’homogénéité du territoire en est l'un des éléments essentiels ». En effet, les facilités linguistiques ne peuvent être modifiées ou abolies qu'avec l'accord des francophones… Elles sont donc bétonnées... tant qu’on refuse d’en parler (Voir à ce propos l’article « L'heure décisive approche pour les Bruxellois »).
 
Et revoilà BHV qui pointe le bout du nez…
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16 avril 2006 7 16 /04 /avril /2006 07:57
L’homme est de glace aux vérités, il est de feu pour le mensonge.     
Jean de la Fontaine  
      

Dans « la Libre » de ce samedi, Etienne CEREXHE, Sénateur honoraire PSC(DH?), se montre pessimiste sur les possibilités de survie de la Belgie-que. Attitude nouvelle pour celui qui fait partie du dernier carré des unitaristes

Sous le titre : "Wallonie, quitte ou double", il constate qu’en l'espace d'une décennie, les partisans de l'indépendance de la Flandre se révèlent de plus en plus nombreux. Que les arguments invoqués sont variés : de l'obsession du nationalisme aux arrières pensées économiques handicapées dans le cadre de l'Etat belge…

Bon prince, il énumère ensuite les raisons qui seraient, pour la Flandre, un frein à cette indépendance : la perte du « label Belgique», de son crédit à l'étranger, et la nécessité de forger sa propre identité sur l'échiquier international et européen.
Il rejoint - sans l’avouer - les auteurs du « Manifeste de la Warande » qui considèrent qu’il pourrait être avantageux pour la Flandre de rester dans le cadre de l'Etat belge réduit à une «coquille vide».
Il reprend les incantations bien connues qui veulent que si l'on veut tempérer les velléités indépendantistes flamandes, il faut redorer l'image de la Wallonie pour qu'elle redevienne une valeur sûre au sein de l'Etat belge.
Il encense à cet effet le « plan Marshall » dont il attend un esprit nouveau et une dynamique globale. Espérant qu’on évitera la dispersion des crédits en une multitude de petits projets qui ne sont pas porteurs d'une reconversion industrielle en profondeur. Rappelant les errements des années ‘70, l’utilisation des compensations des investissements colossaux réalisés au port de Zeebrugge ou encore plus récemment des moyens considérables dont le Hainaut a bénéficié dans le cadre des objectifs I et II du Fonds européen de développement régional). Aveuglement ? Ce qu’on peut déjà observer du fameux plan (et où en est d’ailleurs sa mise en œuvre ?) c’est qu’il ne semble pas rompre avec les mauvaises habitudes de saupoudrage et de clientélisme particratiques qui nous ont fait tant de tort.
 
Si - écrit-il benoîtement - « la Wallonie retrouve un nouveau souffle, si elle amorce son redressement économique, notamment dans le domaine des technologies de pointe, si elle est imprégnée d'une nouvelle culture politique, alors peut-être les velléités séparatistes de certains Flamands pourraient-elles s'estomper » (trois « si » et un « alors peut-être » !)… Ajoutant : « La survie de la Belgique passe donc par un renouveau de la Wallonie, dont il faut objectivement admettre qu'il reste hypothétique (sic !). Le risque subsiste donc de voir certains Flamands perdurer dans leur vision séparatiste et engager la Belgique dans la voie de la désintégration » Pouvait-il être plus clair ?
Résigné, il se demande enfin que deviendrait l'Etat belge?
  
Il ne voit comme solution que le « Wallo-Brux », cette Belgique amputée d'une partie de son territoire mais organisée sur une base fédérale « qui pourrait enfin se consacrer aux problèmes économiques, sociaux, scientifiques, culturels, et éducatifs, en qualité d’Etat culturellement et linguistiquement homogène ». Encore « devrait-elle veiller à simplifier ses institutions afin de les rendre plus cohérentes et plus performantes ».
  
Une nouvelle Belgique - admirez la formulation - « Sans aucun doute, avec certainement autant d'atouts que la Flandre indépendante ». Il veut quand même encore y croire !
  
Plus sérieusement, le glas sonne pour le fédéralisme à la belge, dont l'échec est patent. Si la Wallonie est autonome, si ses compétences sont parfois importantes, aucune difficulté n'a été résolue : ni le chômage, ni la paupérisation, ni l'absence de dynamisme économique, ni la carence d'identité wallonne. Bien au contraire, sur les maux chroniques d'une Wallonie assujettie se greffent désormais les scandaleux abus d'une particratie sans frein ! 
   
Je le regrette, Je voudrais une Wallonie forte. Plus elle s'appauvrira, plus se multiplieront les écueils à la réunion avec la France. Les partis traditionnels ont donc tout intérêt à consolider le système. Cerexhe l’a bien compris.
Ce qui créé des emplois et donc redynamise une région ce ne sont pas uniquement les aides publiques, qui doivent encore être intelligemment utilisées mais les investissements privés pour la plus grande partie. Or un entrepreneur n'investit que s'il a une visibilité à court, moyen et long termes, et ce n'est plus vraiment le cas en Wallonie. On sent que l'environnement politique, legislatif n'est pas stable. Il n'y a donc malheureusement aucune amélioration à attendre de la situation wallonne actuelle.
La France malgré tout ce que les chantres de la pensée unique (décliniste) affirment se porte relativement bien. Elle continue d'être la première terre d'accueil en Europe en capitaux étrangers. Une Wallonie réunie à la France bénéficierait d'une visibilité, qu'elle a perdu depuis bien longtemps, et qui plait aux investisseurs. De par sa situation géographique lien naturel entre l'Allemagne et la France, la Wallonie peut réellement espérer voir sa situation s'améliorer nettement dans le cadre français.

Dans cete optique, une mini-Belgique reduite et continuée qui serait un espace legislatif et institutionnel réduit n'améliorerait pas notre situation. Une société qui s'y implanterait n'y aurait qu'un champ d'action de 15 000 km² sans avoir de démarches administratives supplémentaires à réaliser pour voir ses possibilités étendues à d'autres territoires. Alors qu'en France par exemple, il est de 550 000 km² avec des ouvertures sur tous les autres grands pays européens (Espagne, Italie, Suisse, Allemagne, Luxembourg, GB et peut-être Flandre?). La situation géographique de la Wallonie jouerait pleinement dans le cadre Français par rapport à ces derniers pays cités et la situation ne pourrait que s'y améliorer. Et là, je ne parle que de l'impact des acteurs privés.
 
Le texte de Cerexhe est un bel aveu et un morceau de choix ! : Wallonie: quitte ou double? © La Libre Belgique 15-04-2006
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15 avril 2006 6 15 /04 /avril /2006 20:32

Suite à la publication de son dernier livre, interview de Paul-Henry Gendebien dans "le Soir" de ce samedi : "Préparons le divorce à l'amiable !" 

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15 avril 2006 6 15 /04 /avril /2006 11:11
Je ne comprend pas ce qu’a voulu réellement obtenir le Ministre (VLD) de l’intérieur. Mais il me paraît clair qu'annoncer que celui qui commet une série d'actes délictueux, dans des circonstances relativement précises, restera impuni ne peut qu’encourager les candidats à la délinquance. Et affaiblir l'effet dissuasif de la peine. Même si Christian Panier estime dans la « Libre » que « certains disent que la menace de la peine n’est dissuasif que pour ceux qui ne sont pas prédisposés à la délinquance. Pour ceux qui le sont, la peine n'a jamais dissuadé à passer à l'acte ».
  
Curieuse fatalité…
 
On introduit donc ainsi, par facilité, une sorte d'arbitraire dans un système, en l'occurrence le système pénal, qui normalement ne devrait pas le souffrir. La Loi est la même pour tous disait-on.
 
Tout ça ne peut qu’alimenter le sentiment d'insécurité chez les non-délinquants ou les non-candidats délinquants. Je n’ose plus écrire les citoyens ordinaires, ce terme deviendra bientôt « politiquement incorrect ». Ce sont pourtant eux, les seuls lésés, les victimes qui, pour se voir rendre justice, devront introduire personnellement une procédure au civil qui leur coûtera bien cher.
 
Et après ça, on dira encore qu’on ne veut pas jeter les gens dans les bras de l’extrême droite ?
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12 avril 2006 3 12 /04 /avril /2006 15:50
Paris. L’Assemblée nationale a adopté ce mercredi, sans surprise, la proposition de loi UMP qui remplace le contrat première embauche (CPE) et porte sur "l'accès des jeunes à la vie active en entreprise". Cela suffira-t-il ?
Singulière situation quand même, cette loi promulguée pour ne pas être appliquée. Dérangeant, ce groupe parlementaire qui se substitue au gouvernement... En France en tous cas. En Belgie-que, ce sont les présidents des partis de la majorité qui décident de tout. Et plus personne ne s’en formalise plus depuis longtemps. Certainement pas les journalistes.
 
Rome. La courte victoire de Romano Prodi ne résoudra rien. La fracture droite-gauche ne fera qu'aggraver le mal-être des 58,6 millions d'Italiens déjà confrontés à une crise profonde, tant morale qu'économique. L'Italie de 2006 s'inquiète de son déclin, cherche sa place dans l'UE, s'interroge sur des sujets fondamentaux (religion, famille, immigration…). Il faut donc trouver, rapidement, des solutions au désordre. Romano Prodi, chef de file d'une coalition (neuf partis) pour le moins hétéroclite, hérite d'une situation compliquée au possible. Il doit d'abord veiller à la cohésion de son Union, qui regroupe aussi bien d'anciens démocrates- chrétiens que des ex-communistes ou des Verts. Bonne chance. En face, son charisme aidant, Berlusconi a déjà, à deux reprises, en 1994 et 2001, réussi à rassembler autour de lui non seulement les patrons, les entrepreneurs - ils sont 4,5 millions en Italie contre 2 millions en France - les commerçants et les artisans, mais aussi tous les laissés pour compte de la mondialisation, ces Italiens peu instruits vivant dans les campagnes, à portée de leurs téléviseurs…
 
Rien que dans ces deux pays, il y a la même défiance envers les institutions, les élites et les partis politiques. Et ailleurs ?
 
La « Libre Belgique » donne en pâture aux internautes un forum sur un thème drainant des propos souvent simplificateurs, parfois odieux : « Pourquoi la France va mal ». La France, et pas un autre pays. Significatif ? Non, très belge finalement !
 
Ce sont nos démocraties qui sont en crise. Les crises, de la représentation politique, de la protection sociale, sont générales. Simplement nos médias locaux mettent l’accent sur ce qui se passe « ailleurs ». Et la France est plus visible parce que plus proche, tout ce qui la touche nous touche aussi. Nous vivons - et c’est bien normal - à son rythme.
 
Tout l’Occident est frappé. Si Bush se maintient au pouvoir aux Etats-Unis, c’est qu’on n’a pas encore pu, en face, rassembler (un new new deal ?) et redonner confiance en l’avenir. Partout, les messages sont troubles, ambigus. Les droites hésitent à défendre des positions libérales pendant que les gauches tentent la quadrature du cercle en essayant d’incarner à la fois les salariés et les entreprises, incapables de réinventer les protections sociales face à la mondialisation économique.
 
Les symptômes sont nombreux. Succès du parti des pensionnés en Israël, crise des banlieues un peu partout (oui même en Angleterre!), invention du « social-conservatisme » en Pologne, montée des intégrismes, et surtout, retour des démagogues.
 
Non la crise n’est pas plus profonde en France, elle y est plus visible parce qu’il y a dans ce pays une plus grande tradition d'intérêt pour la vie publique qu’ailleurs. Ça s’appelle la citoyenneté !
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10 avril 2006 1 10 /04 /avril /2006 18:32
Les dernières publications économiques nous ont informé que la Wallons gagnent (salaire) en moyenne 25 % de moins  que les Flamands.
 
Fort de ce constat, le CD&V, principal parti de Flandre remonte au front (la presse francophone le redécouvre, mais c’est une revendication récente et chaque fois reprécisée, voir cet article précédent : « Vande Lanotte propose la communautarisation de la politique de l'emploi ? Très habile ! du 23 janvier dernier) pour obtenir la régionalisation de l’emploi, du chômage et des conventions collectives.
 
Cette position confirme mon analyse précédente qui veut que la Flandre vise à ôter à la Sécurité sociale son caractère de solidarité… tout en gardant ce qui lui est favorable.  Rien de bien neuf. Surtout pas les cris d’orfraies des excellences ministérielles wallonnes. Excellences qui, campant sur leur ligne Maginot, crient au repli identitaire ou conservateur et au « risque » de scission de l’Etat…
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10 avril 2006 1 10 /04 /avril /2006 17:29
Rudy Demotte, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique (socialiste, ancien conseiller municipal de Flobecq, dans le Hainaut) a déclaré il y a quelques temps à un quotidien flamand que : "Ce serait mieux que le Premier ministre soit à nouveau flamand pour la survie de la Belgique."
Il estime plus important de renforcer la confiance des Flamands, majoritaires en Belgique mais qui ne font pas encore "très confiance aux hommes politiques francophones".
 
Autre commentaire de Dirk Vanoverbeke, belgicain bon teint, dans Le Soir du 3 avril 2006 à proipos de la désignation d’un politicien francophone à cette fonction : "Ce ne serait pas une bonne idée pour la survie de la Belgique. Ce serait surtout un cadeau empoisonné. Les Flamands n’accepteraient un tel scénario qu’avec réticence et au prix fort : une réforme de l’Etat qui régionaliserait les derniers oripeaux fédéraux. (…) L’unique espoir d’un homme politique francophone de succéder à Leburton est donc de vivre dans une Belgique pacifiée, où les entités fédérées ne se suspecteraient plus mutuellement d’abuser l’autre. Une illusion."
 
Tout ça n’est ce pas avouer que la Belgique ne tient plus que par la volonté des flamands et que pour qu'elle survive, il fasse la laisser diriger constamment par des flamands ?
Et dans quel but ? Quel intérêt de vouloir garder cette Belgique illusoire si les flamands n'en veulent plus et si les wallons y sont constamment dominés ?
Un pays qui a l'avenir devant soi ne se dira jamais que pour qu'il survive, il doit laisser certains gouverner aux dépends des autres.
 
Devons-nous alors nous poser se poser la questions des intérêts personnels d'une certaine classe politique francophone de vouloir à tout prix le maintien de la Belgique, même au prix d'une minorisation politique extrême des Wallons et des bruxellois francophones ?.
Doivent-ils pour survivre laisser tomber leur peuple pour se maintenir au pouvoir dans une Belgique sous perfusion. Comme beaucoup de gouvernants d'Europe de l'Est ont accepté, voir souhaité l'occupation et la domination de leur pays par les soviétiques afin de pourvoir garder le pouvoir le plus longtemps possible ?
 
Les journalistes, observateurs de la vie publique semblent bien ne plus y croire, comme dans le "Soir", eux qui anticipent la « Grande négociation de 2007 » faisant allusion - déjà maintenant - à ses résultats sous forme d’amaigrissement du fédéral en ajoutant systématiquement (pour préparer les esprits ?) à "l'Etat fédéral pour ce qu'il en reste".
 
Plus de lucidité que dans ces propos curieux de Jacques SOJCHER rapportés par le Soir du 3 avril 2006:  "Je me sens belge, zinneke(*). J’aime bien le mélange des genres, le principe même du métissage. J’aime l’entre-deux du concept, comme dans la vie. Je refuse d’être catalogué."
"Être belge, c’est un art de vivre, une façon d’être bien malgré les problèmes. Une zwanze(*), une façon de ne pas se prendre au sérieux. C’est le pays du bon usage et, à la fois, des irréguliers du langage. On fait des fautes en français, c’est magnifique."
Jacques SOJCHER, qui est licencié en philologie romane, docteur en philosophie est pourtant professeur à l'U.L.B… 
 
(*) Expression bruxelloise signifiant (je crois) « corniaud ».
(**) idem : « blague ».
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« Le courage. C'est de refuser la loi du mensonge triomphant, de chercher la vérité et de la dire »  (Jean Jaurès)
*
« (…) il n'existe aucun accommodement durable entre ceux qui cherchent, pèsent, dissèquent, et s'honorent d'être capables de penser demain autrement qu'aujourd'hui et ceux qui croient ou affirment de croire et obligent sous peine de mort leurs semblables a en faire autant. » (Marguerite Yourcenar)
*

« Ce qui nous intéresse ce n'est pas la prise de pouvoir mais la prise de conscience. » (Armand Gatti)

Les textes publiés ici sont évidemment libres de droits et peuvent être reproduits ou diffusés, en partie ou en entier... sans modération à condition d’en citer la source.

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- Les réformes des régimes de retraites - Comparons la Belgique et la France
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- Du 24/10/62 au 24/10/63, pour comprendre les dessous d'une évolution institutionnelle (CRISP)
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- Les pouvoirs en Wallonie et environs, mode d'emploi (Crisp)
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