On le sait, avec ou sans gouvernement, notre pouvoir d'achat s'étiole.
En France aussi, - et pourtants ! - désignée comme « priorité nationale » par le chef de l’Etat, la question du pouvoir d’achat est devenue la principale attente des Français, devant la santé et la retraite. Ainsi, le pourcentage de ceux qui préfèreraient l’amélioration de leur pouvoir d’achat s’établit en 2007 à 75%, contre 25% en faveur de davantage de temps libre, écart jamais constaté depuis près de 25 ans.
Or en Fance, les statistiques officielles sur le pouvoir d’achat montrent une progression continue, malgré un fort ralentissement de cet indicateur au fil du temps : de 1998 à 2002, l’accroissement est fort avec un taux annuel de 3,4%, mais du fait du ralentissement de la hausse des revenus d’activité et d’un surcroît d’inflation il s’établit depuis au taux moyen de 1,9%.
Un projet de loi pour le développement de la concurrence au service des consommateurs afin de favoriser la baisse des prix des produits de consommation. (Le seuil de revente à perte est abaissé : les distributeurs pourraient désormais déduire de leurs prix de vente les "marges arrière", sommes que leur versent les fournisseurs en échange de la promotion des produits mis en vente).
Evidemment, cette annonce a soulevé de nombreuses critiques, regroupées autour de trois revendications : l’instauration d’une taxe sur les profits des groupes pétroliers pour financer des transports alternatifs, la mise en œuvre effective du "chèque transport" qui, entré en vigueur au début de l’année 2007, est depuis resté inutilisé, car les employeurs le trouvent trop complexe à gérer et les entreprises de transports le refusent comme moyen de paiement.
Enfin, la plupart des commentateurs (associations de défense des consommateurs, syndicats et partis politiques) s’accordent pour réclamer la remise en place de la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) flottante. Instituée par le gouvernement Jospin (1997 - 2002), il s’agit d’un dispositif visant à neutraliser l’effet des mouvements de prix du pétrole par un ajustement à la baisse de la TIPP, qui représente entre 53 et 62% du prix des carburants. Elle avait été supprimée par le gouvernement suivant, dirigé par Jean-Pierre Raffarin. (une telle mesure viendrait en contradiction avec l’engagement du gouvernement en faveur de la réduction des émissions de CO2)
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