Sinon, nous aurons un confédéralisme « Flandria dry » qui sera pour nous, Wallons, une nouvelle catastrophe autant politique qu’économique.
Les représentants « francophones » au Groupe des 12 ont été désignés par les partis traditionnels.
Au MR, Didier Reynders et Olivier Maingain. Armand De Decker y participera également en tant que président du Sénat.
Au PS, il s’agira d’Elio Di Rupo de Philippe Moureaux.
Le CDH enverra Joëlle Milquet.
Ecolo sera représenté Marcel Cheron, l’homme qui a déclaré un jour « qu’il n’aimait pas les Wallons mais se battait pour eux… ».
Soit six ultra-belgicains dont quatre élus bruxellois, un montois royaliste et un brabançon wallon fort peu Wallon. je ne classe pas Reynders qui co-présidera le groupe et jouera la « neutralité ».
Excellent choix, logique et très équilibré, convenons-en… Il ne manque qu'Annie Cordy et Christian Laporte pour que notre bonheur soit complet…
Les débats vont être intéressants. Avez-vous compté le nombre d'anciens membres de la Volksunie dans la délégation flamande ?
Article étonnant dans "Le Soir" sous la plume de Michelle Lamensch conscré à la dernière publication du sénateur social-chrétien.
Extraits :
Selon lui, le scrutin du 10 juin a été le « révélateur d’un mal tenace et profond », pour ne pas écrire d’un « malaise existentiel ». La crise, écrit-il, a cessé d’être celle du gouvernement, elle est devenue celle de l’Etat.
L’auteur, d’optimiste est devenu inquiet parce qu’il a senti les propos se radicaliser en Flandre où l’on envisagerait désormais, sans état d’âme, la déconstruction de l’Etat belge.
Francis Delpérée met en garde les nostalgiques de la Belgique unitaire et les adeptes de la « politique de l’autruche » qui consisterait à penser que, au nord du pays, « seuls quelques excités de village ou quelques journalistes en mal de copie » veulent en finir avec la Belgique fédérale.
De même, il balaie quelques « fausses bonnes idées », tels le « divorce de velours » (où situer la ligne de séparation Nord-Sud et que faire de Bruxelles ?), la Confédération d’Etats (qui suppose l’existence de plusieurs Etats souverains et indépendants) ou encore la cogestion du pays par les deux grandes Communautés (où seuls les porte-parole de ces Communautés disposeraient de tous les leviers de commande), etc.
Pas mal, non ? On le croirait inspiré par la saine lecture des publications du Mouvement walllon.
Inspiré, mais pas encore touché par la grâce... Mais ça viendra.
Chère lectrice, cher lecteur,
Cher visiteur occasionnel,
La tradition des vœux apparaît parfois comme une sorte d’obligation collective pesante.
C’est pourtant l’occasion de porter un regard renouvelé sur celles et ceux qui nous entourent et les évènements qui ont marqué l’année ou se profilent à l’horizon. L’occasion aussi de réfléchir ensemble à la meilleure stratégie pour les mois, les années, à venir.
Alors permettez-moi, vous toutes et vous tous qui me lisez (que vous partagiez ou non mon combat), d’avoir avant tout une pensée pour vous, votre famille et vos proches. Que l'année 2008 vous apporte de l'espoir et un nouveau départ dans la vie. Permettez-moi aussi d’avoir une pensée particulière pour ceux qui souffrent, qui sont dans la solitude, dans l'abandon, ou qui ont connu au cours de l'année 2007, des drames ou des épreuves. Ceux aussi qui s’inquiètent de leur survie financière. Ceux qui craignent de ne plus pouvoir se soigner, se loger, faire réussir leurs enfants à l'école, recevoir un juste salaire de leur travail, pouvoir préparer l'avenir, pouvoir accéder à la culture dans ce futur ex-Etat en pleine déliquescence.
Je vous souhaite de profiter de chaque moment, de bâtir votre bonheur en 2008.
Je souhaite une bonne année à la Wallonie et aux Bruxellois francophones. Une année qui s’annonce pourtant périlleuse et difficile puisque nos dirigeants s’apprêtent à subir une révision constitutionnelle qu’ils n’ont pas voulue. Position difficile qu’ils sont parvenus à faire valider par nos populations contre toute raison. Position passée d’indéfendable à « nécessaire », puis à « souhaitable » sous la pression du nationalisme (du Peuple !) flamand qui est, de son point de vue, parfaitement légitime.
L’Histoire de notre Wallonie a prouvé que des sursauts collectifs sont toujours possibles. Nous le savons tous, comme l’ont montré les grands moments du Mouvement wallon à diverses occasions, la braise du sentiment français et républicain couve encore sous la cendre et ne manquera pas, un jour, de ranimer la flamme. Comme l’avait dit un jour François Perin, « Nous avons acquis la philosophie des Droits de l’Homme à la révolution française et c’est irréversible ».
Je forme le voeu que ce sentiment qui est en germe dans les esprits se transforme, grandisse et qu’en 2008 le peuple wallon ne soit plus dupe de la politique-spectacle et ouvre enfin les yeux sur la démission de ses dirigeants.
Face aux défis qui nous attendent, je forme le vœu que les rattachistes soient en mesure de mobiliser toutes les intelligences et de bâtir enfin une alternative politique crédible, conforme à cette idée républicaine, patriote et sociale, qui nous rassemble.
Le temps presse, Les Wallons et les Bruxellois francophones méritent mieux. Oui, mieux, parce que nous avons du potentiel, de l'énergie, du talent dans nos laboratoires, nos entreprises, nos écoles, nos universités.
Le temps presse, c'est pourquoi je souhaite que l'année 2008 soit l'année du changement voulu, de la morale politique et des résultats.
Et, par passion et par raison, je souhaite une bonne année à la France !
Le Figaro de ce matin démarre par un titre conformiste à souhait, mais, comme ce dernier ne l'indique pas, prend pratiquement acte de la scission future de la Belgique dès le second paragraphe...
Mais hélas… A la lecture on voit que la longue campagne de propagande conjointe du Mouvement flamand et de son allié objectif belgiciste porte ses fruits. « En dépit du gouvernement intérimaire, la Flandre voudrait vivre seule, elle a de l'argent et peut s'autogérer, ce qui n'est pas le cas de la Wallonie en proie à des difficultés économiques contrairement au passé ». Le journal poursuit par : « Historiquement, l'animosité vient de la Wallonie, le cœur de l'ex-bassin sidérurgique et minier où débarquaient dès cinq heures du matin des travailleurs venant de Flandre. Le Flamand représentait avec les Italiens et les Polonais la majorité d'une main-d'œuvre très exploitée. »
C’est oublier que la Wallonie n’est pas dans une situation économique si dramatique et surtout que ce sont les travailleurs wallons qui ont, les premiers et les plus nombreux, étés les victimes du capitalisme sauvage qui sévissait à l’époque. Les Wallons ont été plus exploités que les Flamands. Mais qui s’en souvient encore ?
Nos adversaires ont décidément bien intégré ces quelques phrases du sinistre Goebbels :
- Plus le mensonge est énorme, plus les gens y croient.
- C'est l'un des droits absolu de l'Etat de présider à la constitution de l'opinion publique.
- Mentez, mentez, mentez, encore et toujours, il en restera bien quelque chose !
- La technique de propagande la plus brillante ne remportera jamais de succès tant qu'un principe fondamental ne sera pas constamment gardé à l'esprit : il faut se limiter à quelques points et les répéter encore et encore.
- La vérité est le pire ennemi de l'Etat.
« Le courage. C'est de refuser la loi du mensonge triomphant, de
chercher la vérité et de la dire » (Jean Jaurès)
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« (…) il n'existe aucun accommodement durable entre ceux qui cherchent, pèsent, dissèquent, et s'honorent d'être capables de penser demain autrement
qu'aujourd'hui et ceux qui croient ou affirment de croire et obligent sous peine de mort leurs semblables a en faire autant. » (Marguerite
Yourcenar)
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« Ce qui nous intéresse ce n'est pas la prise de pouvoir mais la prise de conscience. » (Armand Gatti)
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