On sait que la Wallonie est le principal pays d'exportation (et donc l'importateur massif) des produits flamands. (Yves Leterme, le 31 janvier 2007). C’est un des nombreux bénéfices actuels que la Flandre retire de la Belgique.
Le 2 février 2007, la RTB(f) mettait en ligne une information importante mais qui est passée inaperçue et a été très peu commentée depuis. C’était l’annonce de la remise au gouvernement flamand des résultats d’une étude sur les transferts Nord-Sud, commandée... en juillet 2005 à des économistes flamands. Les résultats présentés tendaient à nuancer fortement l'ampleur des transferts que dénonce la Flandre depuis de nombreuses années.
Selon cette étude, on a un peu trop systématiquement pris en considération jusqu'alors (*) des critères favorables à la Flandre et avec lesquels Wallonie et Bruxelles apparaissent comme exagérément bénéficiaires des transferts. Par exemple, les experts économiques ont essayé d'être le plus rigoureux dans la localisation des recettes, d'une part et dans la localisation des dépenses publiques d'autre part. Concrètement, le seul critère du domicile pour les impôts, les cotisations sociales ou les allocations sociales, comme le choisissaient les études antérieures, n'est pas très pertinent et pénalise par exemple fortement Bruxelles. Autre exemple, pour la répartition des recettes TVA ou des accises, seule une enquête sur le budget des ménages permettrait d'évaluer les transferts interrégionaux. Les transferts seraient alors plus proches de 2 à 3 milliards par an, loin des 6 à 10 milliards que la Flandre brandit régulièrement.
On peut se poser la question de la raison du silence des médias et des dirigeants wallons et bruxellois francophones qui doivent être au courant de cette étude publiée il y a plus d’un an et continuent curieusement à nous prédire une situation dramatique en cas de scission et (même) de maintien de la Wallonie dans les anciennes frontières belges.
Si un des lecteurs de ce blog peut me fournir une copie de cette étude, j’en serais ravi.
(*) Voir les résultats d'études antérieures, en particulier celles de la KUL, considérées comme une référence par l'Administration Flamande et le service d'étude de la KBC. Ceux-ci évaluaient à 6 milliards le flux financier entre le Nord et le Sud du pays
Le cap du demi-million de billets lus sur ce blog a été dépassé hier dans la journée. Ouvert le 9 décembre 2005, il y a à peine plus de 2 ans, ce blog politique atypique et défendant un projet politique encore souvent considéré comme marginal commence à être fréquenté régulièrement. Certains billets sont même quasiment ou intégralement copiés-collés par des sympathisants (hélas inconnus !) sur des forums ou en appui aux commentaires sur d’autres blogs. Mes propos sont également parfois cités sur des blogs aussi professionnels que celui de Mateusz Kukulka, l’incontournable Politique Show et je l’en remercie encore.
Le dernier mois a été particulièrement faste avec 51551 billets vus et une journée record (3043) le 16 décembre.
Merci à vous tous !
L’intérêt d’un exercice comme celui d’hier qui consiste à recomposer une chronologie cohérente consiste à se replonger dans les livres et à retrouver des informations ou des arguments auxquels on ne pense plus.
Il en va ainsi de l’ancienneté des relations difficiles entre les populations de parlers « thiois » et « romans ».
Pour beaucoup, les « problèmes linguistiques » sont récents et inventés par quelques extrémistes de chaque bord. Et pourtant, sans qu’il y ait eu de marquage physique ou administratif, une frontière linguistique existe depuis très longtemps. Quels que soient les régimes qui se sont succédés dans nos régions.
L’église, seule structure dominante et constante depuis la fin de l’Empire romain, en a toujours perçu l’ampleur et tenu compte en structurant son organisation pour éviter les tensions.
Ainsi que l’ont montré Maurice-A. Arnould et H. Hasquin, Philippe II, fils de Charles Quint, réorganise entre 1559 et 1561 les évêchés médiévaux qui auparavant « chevauchaient la frontière des langues ».
A la même époque, les collèges de Jésuites sont répartis en deux provinces « pour faciliter l’administration et pour assurer la concorde et l’union sacrée ». Les Carmes et les Récollets ont adopté le même principe au XVIIème siècle, les Capucins en 1712.
On retrouve cette même préoccupation en 1781, contre un projet d’édit sur les ordres contemplatifs qui prévoyait une assemblée unique et l’élection d’un « Visiteur général ». Le Grand Conseil de Malines - instance supérieure de justice des Pays-Bas – et les conseils de justice provinciaux qui souhaitaient éviter « des prépondérances des maisons des provinces flamands ou wallonnes, ce qui pouvait entraîner de murmures et des dissensions ».
(Sources : L’identité wallonne, par P. Destatte, Namur 1991 – Ouvrage publié par la présidence de l’Exécutif wallon)
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Extrait du livre « Les 7 habitudes de ceux qui réussissent tout ce qu'ils entreprennent »… Du bon sens, mais…
« S’il est impossible de trouver un contrat profitable à tous, puisque l’on ne peut pas s’entendre sur un point, autant respecter nos divergences et ne pas conclure de contrat. Si no buts, nos valeurs s’opposent manifestement, il vaut mieux ne pas s’engager ensemble, ne pas créer d’attentes, ne pas espérer de résultats précis. Il vaut mieux réaliser cela dès le début, au lieu d’attendre que les négociations portent leurs fruits. Car, en réalité, les deux parties perdent alors leurs illusions.
Partir avec ce principe en tête vous libère. Vous ne vous sentez pas obligé de manipuler les gens, de bousculer votre agenda, d’imposer votre volonté. Vous restez ouvert à toute éventualité et essayez de comprendre les difficultés qui sous-tendent les différentes positions. Vous pouvez affirmer sincèrement vos intentions. Faites comprendre à votre interlocuteur qu’il est préférable de ne pas passer de contrat plutôt que d’en conclure un qui ne bénéficie pas aux deux parties.
Chaque fois qu’une des parties perd, cette défaite provoque des conséquences à long terme sur les relations. Il faut donc estimer avec soin ces conséquences avant de prendre toute décision. Et, bien souvent, se retirer du jeu vaut mieux que de mal jouer ».
« Le courage. C'est de refuser la loi du mensonge triomphant, de
chercher la vérité et de la dire » (Jean Jaurès)
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« (…) il n'existe aucun accommodement durable entre ceux qui cherchent, pèsent, dissèquent, et s'honorent d'être capables de penser demain autrement
qu'aujourd'hui et ceux qui croient ou affirment de croire et obligent sous peine de mort leurs semblables a en faire autant. » (Marguerite
Yourcenar)
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« Ce qui nous intéresse ce n'est pas la prise de pouvoir mais la prise de conscience. » (Armand Gatti)
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