Dans l'éditorial du quotidien bruxellois "Le soir", la rédactrice en chef est obligée de constater dans une courte énumération combien la situation politique est bloquée et surtout combien (et c'est une première pour ce journal) l'écart et l'exaspération grandit entre les citoyens lambda des deux communautés et des trois régions.
Elle rend les politique responsables de cette situation pour avoir "abandonné le champs politique" (à qui ?). Je pense au contraire que la presse s'occupe à leur place de parler pour ne rien dire, devanant ainsi un auxiliaire du populisme ambiant. si cette dernière adaptait son discours dans un sens plus pédagogique et ouvert, nous verrions certainement la politique revenir. Et ne nous trompons pas, ce ne sont pas les Flamands qui oblignet à être médiocres !
Réveil tardif ? Gueule de bois ? A force de prendre ses rêves pour des réalités…
Malgré tout, elle persévère. Il faut lui reconnaître ce mérite. Et fait la leçon :
"Il faut que les francophones entrent dans ce pow-wow institutionnel d'envergure. Mais alors les Flamands devront accepter des compromis forts. Sous peine de ne construire aucune solution durable et respectable. Ou de valider l'idée qu'ils ne veulent que ce qui sert leurs intérêts, assouvit leurs ressentiments ou comble leurs frustrations.
La solution qui fait concomitamment s'élargir Bruxelles et s'accroître les compétences régionales, en garantissant les droits des minorités et un financement dans chaque région, est tout sauf stupide. Elle a même beaucoup d'allure. Elle demande créativité, courage, mais surtout sens des responsabilités. Ceux qui ne les prendront pas, seront lourdement coupables. Sans pouvoir prétendre qu'ils n'ont pas été prévenus."
Epinglons cette perle : " les Flamands devront accepter des compromis forts"… C'est qu'elle semble encore y croire la pauvre !
Les vertus de l'engagement ou de l'auto-manipulation ! Il est si difficile de changer d'attitude, même si on se rend compte que ça ne mène à rien. Tiens, je m'en vais lui recommander la lecture du "Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens" de Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beaubois (PUF).