Obsolescence planifiée... La mission que vient de se voir confier Didier Reynders avec pour objectif d’informer le roi (mais de quoi, grands dieux ?) dans les quinze jours devrait enfin permettre d’avancer. Pour être clair, il faut montrer à ceux qui n’ont pas bien suivi ce qui s’est passé ces dernières années qu’on « aura tout tenté pour sauver la Belgique » même si beaucoup de politiciens n’y croient plus. Il s’agit là d’un message aux derniers belgo-francophones et au reste du Monde qui, lui, semble avoir compris. Comme le disent les économistes dans leur jargon, le « spread OLO/Bund » est à nouveau sous les 100 points de base… Comme si, même les spéculateurs et, les autres crétins néfastes et incompétents des agences de notation avaient intégré le fait que ça ne vaut plus la peine de trop s’exister.
Nul ne peut dire aujourd’hui combien de temps va durer la mission Reynders de quinze jours… Il me paraît douteux qu’elle aboutisse à une solution autre que le mise sur pied d’une nouvelle mission et ainsi de suite jusqu’au moment où un politicien plus courageux décidera d’accepter de clarifier les choses. à moins que Reynders lui-même.... Il est vain en tout cas d’espérer comme le rêvent certains d’arriver à « déscotcher » le CD&V de la N-VA comme le montre bien ce reportage de 2004 sur la formation du cartel flamand.
A la fin de cette ultime mission la preuve sera faite qu'aucun accord politique n'est plus possible entre Flamands, Wallons et Francophones quels que soient les partis à table. Il sera alors temps d’activer tous les plans « B » et autres.
Mais il y a une autre lecture… Faisons un peu de politique fiction (avec un soupçon de paranoïa peut-être, mais bon… la politique, c’est beaucoup de cynisme et des rapports de force). Souvenons-nous, il y a peu, le même Reynders a appelé à un référendum sur la Région bruxelloise en proposant la création d'une grande région qui inclurait les deux Brabants…
Si l’arrondissement de Louvain est globalement assez homogène flamand, certaines parties ou quartiers de BHV pourraient effectivement demander leur rattachement à Bruxelles, le sort du Brabant wallon, province la plus riche de Wallonie depuis (et grâce à) la scission de l’ancien Brabant unitaire qui a vu une immigration importante de Bruxellois francophones depuis quelques années deviendrait incertain, cCe qu'a parfaitement compris un ex-médiateur fédéral qui propose sa "clé à Monette" en proposant de régler le contentieux entre Bruxellois francophones et Flamands sur le dos de la Wallonie... Allant plus loin que tout ce que demandent les négociateurs flamands...
Pourquoi une proposition aussi incongrue. Pour que l’aire administrative de Bruxelles corresponde à son aire économique ? Allons donc, à l’heure de l’Europe et de la libre circulation des hommes et des marchandises, ça n’a plus grand sens. La seule proposition logique de faire correspondre l’aire économique de Bruxelles avec un territoire serait d’élargir les limites de la Région à celles du pays. Le fait que plus personne ne se risque à le proposer, à part quelques demeurés politiquement incultes, montre que tout le monde a intégré – certes, sans toujours accepter de le reconnaître – le fait national flamand. La Flandre est un état en proche devenir. Alors, c’est le sauve qui peu et donc le n’importe quoi.
Pourquoi défaire aujourd’hui ce qui a été fait (en deux coups de cuiller à pot) par… Tiens, tiens… Louis Michel ?
Reynders, le président déchu du MR, à quelques jours de la prise officielle de fonction du nouveau président élu, élu grâce à un intense lobbying de clan Michel, aimerait peut-être se venger de ces libéraux du Brabant wallon tout acquis justement à ce même clan à qui ils doivent tout. Tout en accordant une solution de sortie élégante à ses barons et fidèles alliés du FDF qui n’ont jamais renoncé à annexer des parties (ou même la totalité) du territoire wallon. Eux qui vont déjà devoir avaler la couleuvre de la perte des communes à facilités de la périphérie…
Mais non, foin de fantasmes ! Les partis flamands ne sont pas prêts à accepter cette proposition. Jamais d’ailleurs la Flandre qui compte (1) n’a inclus dans ses revendications les plus folles une extension de son territoire au-delà des frontières régionales actuelles.
Et il ne reste que deux semaine à Reynders. Le Brabant wallon devrait bien rester wallon !
(1) Je sais que beaucoup n’y croient pas ou refusent de l’admettre, mais il est utile de rappeler que bien avant son ascension, Bart De Wever a voulu arracher le nationalisme flamand des mains de l’extrême-droite, un pari qu’il a largement gagné jusqu'ici...
paul bovy 12/02/2011 06:16
Claude Thayse 12/02/2011 08:25
draugtor 08/02/2011 16:05
Claude Thayse 12/02/2011 08:30
Leon le gentil 08/02/2011 10:12
dinsart 05/02/2011 20:51
Noix7 05/02/2011 09:41
Claude Thayse 05/02/2011 12:43