Voici le texte d'une pétition envoyée aux candidats à la Présidence de la République et aux actuelsdéputés à l'Assemblée nationale.
Elle rejoint complètement les positions du Rassemblement wallon en ce qui concerne la défense de notre patrimoine culturel tellement mis à mal par la « Fédération Wallonie-Bruxelles».
Abandonner nos langues nationales est un crime culturel, politique et économique.
L’anglo-américain connaît un degré d’extension mondiale jamais atteint par aucune langue avant lui. Son éventuel reflux prendra des décennies. Il doit son triomphe actuel à la surpuissance d’abord de l’Empire britannique, puis des Etats-Unis après 1945, et à leurs politiques très volontaristes d’expansion linguistique et de « conquête des esprits ».
Cette domination entraîne une dévalorisation des autres langues, y compris des plus grandes telles, en Europe, l’allemande, l’italienne. La langue française la subit de plus en plus à l’étranger et en France. L’anglicisation forcenée pénètre commerce, communication interne de grandes entreprises, publicité, médias, audio-visuel, jusqu’aux secteurs vitaux : recherche et publications scientifiques, brevets non traduits.
En France, comme en Italie et en Allemagne, l’enseignement est affecté. Dès l’école maternelle et élémentaire, le temps imparti au français diminue au profit du seul anglais. Dans les écoles de commerce, dans tout l’enseignement supérieur, les cours en anglais prolifèrent. Peut-on accepter qu’un « classement de Shanghaï », basé sur des critères exclusivement anglo-américains, prétende faire loi en matière d’évaluation scientifique, et formate les esprits au détriment de leur créativité ? Nouvelle guerre contre l’intelligence ! (Charles Durand).
Ce que l’hégémonie de l’anglais fait perdre en influence, en cultures populaires, en attraction d’étudiants étrangers, à l’allemand, au russe, au français, etc., les Anglo-Américains le gagnent. Sur le simple plan matériel, le Pr. François Grin, de l’Université de Genève, chiffre leur gain annuel en dizaines de milliards d’euros.
L’avenir du monde ne repose pas sur la langue anglaise ! L’imposer comme langue commune puis unique est une aberration tant culturelle et spirituelle qu’économique et politique.
Plus grave : cette hégémonie est relayée, voire portée, par les élites d’Europe, bien que toutes ne soient pas les « collabos de la pub et du fric » stigmatisés à juste titre par Michel Serres.
En France, la baisse des crédits au remarquable réseau d’action culturelle – lycées, instituts, Alliances françaises - et de coopération à l’étranger s’est accentuée ces dernières années.
C’est surtout cette attitude vassale qu’il convient de dénoncer et faire cesser dans les parties de nos peuples intoxiquées par une propagande incessante depuis plus d’un demi-siècle.
Nous appelons les Français, tous les francophones, non seulement à s’indigner, mais surtout, contre la politique de la langue unique, contre la pensée unique (Claude Hagège), à résister.
La résistance au mondialisme niveleur, pour le français et la biodiversité linguistique, doit être au cœur des élections prochaines, puisque la langue est un bien commun que chacun peut contribuer à préserver tous les jours, et lors des élections.
Nous invitons donc les citoyens qui refusent la soumission à cet ordre destructeur de la personnalité de la France, de sa langue et de la diversité linguistique et culturelle, à demander un engagement clair à tous les candidats à la Présidence et à la députation.
clovis simard 09/05/2012 03:16