En attendant le rapport du formateur sur ce qu'on appelle une fois de plus (en fait la sixième !) « la pacification de l'Etat » (sic !) première étape de l'éventuelle formation d'un gouvernement dont on peut déjà prévoir que les conséquences de la seconde étape (socio-économique) seront dramatiques pour notre niveau de vie, je vous suggère la lecture d'un article paru dans « Le Vif » : http://www.levif.be/info/actualite/dossiers/les-entretiens-du-vif/paul-jorion-sans-revolution-ce-sera-la-chute-de-l-empire-romain/article-1195115511426.htm
Disciple belge de Claude Lévi-Strauss, cet anthropologue « touche à tout » a toujours été considéré comme un vilain petit canard théorique mais avait prédit, avec une précision étonnante, la crise des subprimes.
Pour lui, qui estime - ce que je partage - que « l’économie est une chose trop sérieuse pour être attribuée aux seuls économistes », l’économie est le trou noir de la nature humaine, celui particulièrement impensé et dans lequel mijotent avant qu’elles ne débordent, toutes les irrationalités. « L’esprit n’est pas cartésien, la raison est caparaçonnée et dirigée par l’affect », affirme-t-il.
Un autre regard qui nous sort de la pensée unique. Voyez ce qu’il dit du sacro-saint PIB…
« (...) mesurer la dette en fonction du PIB, soit le potentiel économique d'un pays, c'est un artefact. Historiquement, en 1944, les pays qui avaient connu une économie de guerre n'avaient plus les moyens d'évaluer leurs rentrées fiscales. Les Etats ont alors décidé de ne plus mesurer leurs dépenses par rapport à leurs rentrées, mais par rapport à leur PIB. C'était provisoire. Cela aurait dû durer cinq ans tout au plus. Mais on a maintenu le système, par habitude, sans même plus savoir aujourd'hui pourquoi on l'a imaginé. Désormais, l'Allemagne va l'inscrire - c'est la fameuse règle d'or - dans sa Constitution et obliger les autres membres de l'Eurogroupe à la suivre. C'est du délire ! On ne peut mesurer ses dépenses que par rapport à ses rentrées, comme les ménages le font »
Plus que du bon sens. Il n’y a pas qu’en politique institutionnelle belge que l’ignorance de l’Histoire conduit à des catastrophes…
petit marie-france 25/10/2011 00:35