Vous le savez, j’ai fréquemment plaidé ici pour une évolution des mentalités dans le camp dit « francophone ». Privilégier le « penser régional » plutôt « qu'agir communautaire ». La Wallonie (et d’autres sans aucun doute) à tout à y gagner. Et c’est symptomatique, de plus en plus de citoyens s’expriment spontanément en faveur du principe de régionalisation sur base de quatre entités. C’est une bonne chose.
C’est une bonne chose car quand les politiciens des partis traditionnels parlent du fédéralisme à la belge, ils confondent allègrement (et surtout volontairement) régionalisation et communautarisation. Il y a là derrière une question de jeux de pouvoir. Dans le principe d’une régionalisation, ils sont élus dans leur région et les majorités sont claires localement. Si on se place sur le plan communautaire, l’élection englobe les régions de Bruxelles, la Wallonie, mais aussi les habitants des communes à facilité de la périphérie de Bruxelles où lors du dernier « recensement électoral » lisible, la liste francophone avait récolté 47.319 voix aux élections de 2009, en très grosse majorité dans le canton de Hal. Du rab en quelque sorte puisque bien que votant pour des listes francophones, ces électeurs sont de facto situé en territoire flamand. Les élus que leur vote génère n’ont de fait aucun compte à leur rendre… Il s’agit là d’une particularité assez curieuse du système électoral représentatif où des élus ne représentent personne.
Mais bon, que ne ferait-on pas pour avoir une majorité… communautaire.
Ce matin, sur « TWIZZ (http://www.twizzradio.info/podcast/podcast.xml) , l Sénateur CdH Francis Delpérée a, pour la première fois à ma connaissance reconnu clairement que c’est la position flamande qui l’a empoprté en matière institutionnelle dans les esprits de nos élus : « Nous vivons dans un fédéralisme à 2 ! ». Ajoutant : « …nous sommes dans un fédéralisme bi-communautaire où il y a... deux grandes communautés, je n'oublie pas la communauté germanophone », qui doivent travailler ensemble.. ». « Ensemble »… on le reconnaît bien là.
Ce message - enfin clair - de celui qui fut « le constitutionnaliste que le monde nous envie » explique l’obstination de nos élus des quatre partis à vouloir une « Belgique continuée » sous forme d’une « fédération Wallonie-Bruxelles » ou autre « Wallo-Brux », dans leur esprit sous forme d’une « communauté francophone ». Heureusement, bien improbable et de toute façon peu viable à cause de l’absence totale de sentiment national qu’aurait ce machin.
Alex 16/02/2011 10:18
Claude Thayse 17/02/2011 09:56