Un communiqué du Rassemblement Wallon :
Le Comité directeur du Rassemblement Wallon, réuni à Namur le 8 mai 2011 :
Salue le « printemps des peuples de la communauté (Umma) arabe » comme sont qualifiées les révoltes contre les despotismes locaux. Et – s’il approuve totalement l’intervention, sous mandat de l’O.N.U., en soutien au mouvement de révolte libyen – regrette que des considérations géostratégiques motivent le peu d’empressement apporté par la « communauté internationale » au Peuple syrien, comme ce fut également le cas pour le Bahreïn aujourd’hui sous occupation saoudienne.
Maintenant que les organisations politiques palestiniennes affirment vouloir faire l’unité et qu’il devient urgent de reconnaître l’indépendance et la souveraineté de l’État palestinien, il s’impose tout autant que la démocratie s’installe dans cette partie du globe, dans le respect du droit à l’existence de chaque Etat pour que la Paix y devienne enfin réalité.
Mais il n’y a pas que le printemps des Peuples arabes. Celui des Peuples européens est, lui aussi, en marche.
Le Rassemblement Wallon salue l’éclatante victoire du Scottish National Party (Pàrtaidh Nàiseanta na h-Alba, membre de l’Alliance libre européenne) et la promesse d’une indépendance de l’Écosse qu’elle recèle.
Il salue aussi, à travers aussi bien les référendums locaux qu’à travers les récentes élections législatives, le succès du mouvement catalan de Libération, notamment illustré par l’arrivée à la tête de la Generalitat d’un président aux convictions indépendantistes affirmées.
Le Rassemblement Wallon constate avec plaisir que, après plusieurs années de déni de démocratie, le Tribunal constitutionnel castillan vient enfin d’autoriser – contrairement au souhait des partis (socialiste ou post-franquiste) « espagnolistes » – une libre expression de la volonté du Peuple basque en Euzkadi-Sud.
En regard de toutes ces évolutions, la situation « belge » fait, une fois de plus, la démonstration de l’absurdité que constitue la persistance d’un État belge.
Face à un mouvement flamand de Libération en pleine vivacité et qui ne reculera plus jusqu’à la victoire finale, l’attitude des partis communautaires francophones relève (au mieux) de l’absurde (ou de la politique de l’autruche) et (au pire), de la lâcheté la plus totale.
Enfin, le Rassemblement Wallon s’en voudrait de ne pas, tout particulièrement, saluer l’insuccès total des initiatives belgicaines du genre pic-nics « Niet in mon nom » (et autres sachets de frites), pourtant soutenues à bout de bras par l’ensemble de l’establishment médiatico-politique belgicain, soi-disant démocratique mais paradoxalement prêt et nullement gêné, en la circonstance, de se trouver l’allié des formations politiques de (l’extrême-) droite ultra-belgicaine et d’une formation tentaculaire d’extrême-gauche post-stalinienne.
Les Peuples wallon, bruxellois, germanophone et flamand ont mieux à espérer que ces petits jeux d’arrière-garde. Leur salut et leur développement ne viendra que de leur pleine souveraineté.