7 février 2007
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Poursuivis par la Grande mosquée de Paris et l'Union des organisations islamiques de France pour avoir publié des caricatures de Mahomet, le procès de "Charlie Hebdo" et de son directeur Philippe Val, s’ouvre ce matin devant le tribunal correctionnel de Paris.
Déjà, dans son édition du 27 novembre 2002, Charlie Hebdo présentait en couverture un dessin de Cabu représentant une série de femmes portant le voile islamique sous le calicot : "Election de Miss Sac à Patates organisée par Mahomet". "Je choisis la Belle-de-Fonteney", ricanait ce dernier, cigare et verre d’alcool à la main. Un dessin qui n’a pas plu...

Pas plus que l'édito de Philippe Val dont voici un extrait : "Que le choses soient claires. Le droit - que l’on a acquis de haute lutte - de se moquer du petit Jésus ou de Mahomet, on n’est pas près de l’abandonner. Il est constitutif du monde dans lequel nous voulons vivre. Ceux qui ne sont pas d’accord avec nous peuvent librement se foutre de notre gueule, on ne risque pas de les menacer de mort pour ça. (...) La critique des idées - y compris les idées religieuses - est la raison d’être même de notre journal. Si l’on s’en excusait, cela reviendrait à dire que l’on regrette d’exister, ce qui est une impossibilité logique. C’est une manie des semeurs de certitudes de menacer de mort les semeurs de doutes. (...) Quant à ceux qui se disent humiliés car on a humilié leur dieu, ils prouvent qu’ils se prennent pour dieu lui-même. Pour eux, c’est sûr, les bombardiers de Bush ne peuvent rien. En revanche, un bon psychiatre..."
L'hebdomadaire sera jugé pour "injures publiques envers un groupe de personnes en raison de leur appartenance à une religion".
Published by Claude Thayse
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Actualité
François 07/02/2007 12:39
Claude Thayse 07/02/2007 12:56