Avant toute chose, je tiens à m’excuser de mon absence, mais je suis privé de connection à Internet depuis lundi. Citoyen ordinaire et donc client captif de Belgacom, je devrai encore attendre quelques jours pour que me ligne téléphonique soit rétablie.
Ces quelques jours m’ont permis de prendre du recul par rapport aux élections de dimanche. Si, comme la plupart, je me suis réjoui de la défaite et des commentaires de certains « parvenus parachutés » dans quelques communes, je n’ai pas vraiment été surpris d’entendre les commentaires euphoriques à propos de l’échec du Vlaams Belang.
Et pourtant, si ce parti n’est plus le premier parti à Anvers (Antwerpen), son recul lui a permis d’engranger 3000 voix supplémentaires (paradoxe ?). Si le Spa-Spirit est devenu le premier parti de la ville portuaire, c’est aussi parce qu’il a capté les voix des autres partis démocratiques. On a joué les transferts dans une enveloppe fermée, en quelque sorte)
Pour la Flandre, il a enregistré la plus forte progression (+ 4,9%). Le nombre de conseillers communaux Vlaams Belang a presque doublé à l'issue des élections de dimanche, passant de 439 en 2000 à quelque 800. Au niveau provincial, le nombre de conseillers VB passe de 54 à 87.
Voilà une défaite vachement enviable !
C’est qu’il faut comparer ce qui est comparable et donc comparer des élections de même nature. Nous verrons ce qui se passera l’an prochain.
Ceci dit, il est indéniable que le cartel formé par les partis CD&V et N-VA est le grand gagnant du scrutin de dimanche en Flandre, après avoir obtenu 31% des voix (+ 3,4). VLD-Vivant occupe la deuxième place du classement en termes d'importance avec 16,5% des votes, malgré une perte globale de 1,7%. Il est suivi par le cartel sp.a-Spirit (14,6%) qui a enregistré un statu quo. Groen! a pour sa part perdu 2,9 pc et ne récolte que 3,5% des votes. Là aussi, résultat logique.
Voilà pour le constat. On le voit, il est fort éloigné de ce qu’on a entendu depuis dimanche à la RTB(f). Personne n’a relevé que la progression du CD&V va doper l’attitude de ce parti pour les prochaines négociations communautaires qui, on vous le dit, n’auront forcément pas lieu puisque les partis francophones ne sont demandeurs de rien. Vous me suivez ?