Etant à l’étranger la semaine dernière, je viens de découvrir cet article paru dans le journal « satirique » "Père Ubu", du 14 septembre sous le titre « De nouvelles têtes rattachistes ».
Intéressant et assez objectif, je vous en livre quelques extraits :
« Les rattachistes multiplient leurs listes, avec quelques grands noms. La presse subsidiée et adepte de la pensée unique, celle qui refuse de constater que la Belgique est en train de se détruire et va disparaître, ne vous parlera guère des listes que Paul-Henry Gendebien et ses amis ont déposées pour les élections provinciales.
Le site du RWF (…) annonce pourtant sa présence dans les cinq provinces wallonnes, avec près de 250 candidats en listes complètes dans le Hainaut, le Brabant wallon, la province de Liège et dans la plupart des districts du namurois. Il y a aussi des listes en province de Luxembourg.
Alors que Vivant et le CDF ne font politiquement plus parler d'eux, alors qu'ils avaient du pognon, force est de constater que les troupes de Gendebien sont autrement mieux organisées et attractives ! C'est ainsi que l'ancienne sénatrice, Lise Thiry, fille du grand Marcel Thiry, sera deuxième à Nivelles, tandis qu'à Liège, François Perin en personne et l'avocat René Swennen poussent la liste conduite par Paul-Henry Gendebien. A Spa, on retrouve l'ancien journaliste de la libre, John Erler. A Mons la tête de liste sera Henri Alexandre, professeur d'économie à l'université du Hainaut (*). Sans compter des médecins, des avocats, syndicalistes, enseignants ...
Les rattachistes commencent à s'implanter dans tous les milieux Wallons, on le voit, encore un souci pour le prince Philippe qui ne saura plus ou donner des coups de boule puisqu'il a annoncé qu'il allait ouvrir la chasse aux séparatistes de tout poil.
Le problème, pour les derniers belgicains, c'est que le temps travaille gratuitement pour un parti comme le RWF: les flamands, du genre Leterme et autres Van Delanotte, ont déjà enterré le « belgenland » et les Wallons commencent enfin, à s'en apercevoir et l'idée d'une Wallonie indépendante, soumise pour l'éternité à la bande des Happart, Van Cau, Daerden, provoque la nausée.
Alors, à tout prendre, à défaut d'une Belgique en morceaux, et d'une Wallonie rouge et misérable, les wallons finiront-ils peut être par préférer la France, même si cette solution ne sera pas parfaite mais, vous diront les rattachistes, au moins ce sera une solution. »
Comme quoi, la réflexion progresse...
Amusante aussi cette remarque à propos de Vivant et du CDF qui sont pratiquement devenus inexistants.
En dehors de tout l’argent qui a été investi en vain pour les implanter sur « le marché » politique, c’est surtout l’échec des analyses et des prévisions des observateurs et journalistes politiques qui est à mettre en exergue. Alors que ces observateurs et journalistes n’ont jamais (ou alors pour s’en moquer) parlé des positions du RWF ; malgré des années de soutien effectif à ces partis et de promotion gratuite en les citant régulièrement dans la presse, par le choix de les inclure dans les sondages, par les invitations aux débats à la radio ou télévisés, malgré toute cette visibilité, ils ne sont plus là.
Comme quoi, il est facile de se vouloir expert... et de se tromper !
(*) Henri Alexandre est en réalité doyen de la Faculté de médecine de l'Université de Mons-Hainaut, administrateur du centre hospitalier universitaire Ambroise Paré, embryologiste et professeur de Biologie.