Tiens donc ?! Alors qu'on nous rabat les oreilles à propos du plein emploi en Flandre et des chômeurs wallons jugés paresseux parce qu'ils refuseraient des emplois en Flandre (les mêmes qui sont pas pourvus non plus en Wallonie… par manque de demandeurs qualifiés), voilà qui aggrave les chiffres du chômage en Wallonie avec des gens inemployables parce qu'ils n'ont pas les compétences utiles et certainement pas parce qu'ils ne parlent pas français… le comportement "hystéroïde belgeois" imposant d'office la connaissance du néerlandais pour n'importe quel emploi.
La très belgicaine Milquet, Sinistre fédérale de l'Emploi, explique que "les chômeurs flamands ont tout à fait le droit de s'établir en Wallonie s'ils trouvent, le cas échéant, l'habitat moins cher, plus vert ou d'autres agréments", insistant sur la libre circulation des personnes reconnue aussi bien en Europe qu'en Belgique… Evidemment !
Bon, je vais transgresser un tabou ! mais tant pis !
Les travailleurs et les demandeurs d'emploi flamands et leurs représentants dont j’ai sérieusement des raisons historiques de douter de la solidarité envers nous, ont beaucoup trop à perdre sans le soutien des Wallons dans le régime de droite dure, extrême et sauvage qui est en train de s'installer en Flandre. Ce n'est donc pas un hasard s'ils ont été à l'origine de la "pétition de masse" contre la scission (mais rien que celle-là) de la sécurité sociale, intitulée "Sauvons la solidarité". Ce n'est pas un hasard s'ils trouvent : " l'habitat moins cher, plus vert ou d'autres agréments " en Wallonie, terre de liberté depuis 1789 et d'accueil depuis toujours.
Je n’ai pas d’objection à réclamer les mêmes droits et chances pour les enfants, les travailleurs, les chômeurs ou les retraités, indépendamment de la région où ils sont nés… Ce qui est la règle dans les Etats démocratiques du monde. Sauf… en Belgie-que évidemment !
Il n'empêche, dans notre contexte local, comme dans tout pays voisin, il est logique de connaître la langue de la région (un presqu'Etat, dans les faits) où on s'installe et postule (ce qui reste à prouver dans le cas qui nous occupe) un emploi. je ne l'ai pas entendu moi-même, mais il semble en plus que ces demandeurs d'emploi flamands se seraient domiciliés dans des camps de vacances... (*).
En disant ça ce matin sur les antennes de la RTB(f), François Bellot a raison. Reste à voir comment cette position va être perçue au sein de son parti où certains comme le jeune Charles, fils de Louis Michel, pensent comme Joëlle Milquet. Mais, est-ce étonnant ?
Bref. Ce qui est à retenir, c'est que sous la pression de l'exaspération de l'opinion publique, les politiciens "de base" commencent à réagir et à poser les vrais problèmes.
Certains beaux esprits vont dire qu'on fait le jeu des Flamands en agissant comme ça. Mais pourquoi serait-ce toujours aux mêmes à tendre la joue ?
A un moment où la presse belgicaine nous sort qu'un Wallon sur trois serait en réalité un Flamand... il est bon de rappeler qu'être Wallon, comme être Français, c'est un plébiscite permanent. Que c'est une volonté de vivre ensembles dans le respect des règles communes.
(*) Belga nous signale finalement que "les 600 à 700 demandeurs d'emploi flamands qui se sont établis dans les provinces de Namur et de Luxembourg sont en fait des chômeurs radiés par l'Onem. Les directions régionales du Forem d'Arlon et de Namur relèvent 222 et 415 personnes dans ce cas, qui sont d'ailleurs bien souvent domiciliées en Flandre mais disposent d'une seconde résidence (!), généralement dans un village de vacances, en Wallonie. Elles ne sont pas inscrites au Forem et ne sont pas considérées comme demandeurs d'emploi". Curieux ça ! François Bellot aurait-il été mal informé ? A suivre...
denis dinsart 07/08/2008 13:21
le_leon_gentil 06/08/2008 11:49
Claude Thayse 06/08/2008 14:40
didier 06/08/2008 10:52
Claude Thayse 06/08/2008 11:10
Michel 06/08/2008 01:39
Claude Thayse 06/08/2008 07:59