Le sondage du groupe IFOP mis en ligne ce matin (même la RTB(f) a du y faire allusion) par les journaux " La Voix du Nord " et "Le Soir" n'étonnera que ceux qui ne veulent pas voir la réalité en face.
Certes, l'opinion rattachiste reste conditionnée à la disparition de la Belgique, mais là aussi, et c'est nouveau, les esprits évoluent puisque 23 % des wallons déclarent croire à la disparition de la Belgique (+ 7 % en six mois). Alors que 59 % ne l'envisagent toujours pas, mais que les indécis 18 % sont en augmentation. (+ 12 %).
Tout aussi intéressant, la même enquête révèle que 60 % des Français sont favorables à l'union. Une hausse de 6 % par rapport au sondage IFOP réalisé en novembre 2007 pour le "Journal du Dimanche". Il est à noter que le lieu de résidence n' influe pas peu sur leur opinion. Dans la Région Nord - Pas-de-Calais, ils sont 64 % à se dire favorable au rattachement, contre 57 % en Ile-de-France et 61 % dans le reste du pays. Ce mouvement traverse les opinions politiques tant les sympathisants du PS que ceux de l'UMP sont 61 % à se dire ouverts au rattachement.
Vous avouerai-je que ça ne m'étonne pas ?
J'avais rappelé dans un texte de janvier 2006, paru sous le titre "La Wallonie sauvera-t-elle l'Europe ?" et publié en "carte blanche" dans le journal "Le Soir", l'élan d'émotion et d'enthousiasme qui a traversé toute la société française, lorsque en février 1976, la population de la petite île de Mayotte se prononça par référendum à une très large majorité pour son maintien dans l'ensemble français avec le statut provisoire de collectivité spéciale. Statut qui lui fut accordé malgré un casse-tête politique, juridique et linguistique fort complexe : faire entrer dans le droit commun français une société de structure musulmane, minoritairement de langue française en plus. Malgré une résolution de l'ONU contre la position de la France ! Rien de tout ça pour nous. Notre société wallonne, sa culture et son organisation sociale sont superposables à la société française, à quelques détails mineurs près.
"La Voix du Nord" publie en complément une interview de Daniel Ducarme, seul homme politique actif au sein d'un parti traditionnel (ou autre !) à avoir fait une proposition structurée à l'heure actuelle. Il déclare fort curieusement (pour ne pas dire plus...) et sans doute à l'intention de ses électeurs traditionnels : « Vivons notre belgitude à l'intérieur de l'espace francophone. » (Une collectivité spéciale au sein de la République)
Et comme le dit mon ami François Lemaire, pour rattacher, il faut d'abord détacher !
Et pendant ce temps là, les médiateurs royaux préparent leur rapport... Et - évolution intéressante - le baron Gendebien (dans une "carte blanche" accordée à... son propre site Internet !) accepte de reconnaître - et c'est la première fois - que : " c’est notre population (et pas : "notre Peuple") et elle seule qui sera amenée, en définitive, à faire le bon choix : c’est elle qui se prononcera démocratiquement, en dernier ressort, et par voie référendaire. "
Les résultats complets de l'étude
L'infographie du Soir :
- L'évolution des avis sur le rattachement
- L'évolution des avis sur la gravité de la crise et la probabilité de disparition de la Belgique
Michel 31/07/2008 00:14
Claude Thayse 31/07/2008 06:28
Leon 30/07/2008 16:36
Claude Thayse 30/07/2008 16:42
François Lemaire 30/07/2008 12:19
Rene G. Thirion 30/07/2008 10:46
Claude Thayse 30/07/2008 11:33
Francois Collette 30/07/2008 09:25
Claude Thayse 30/07/2008 15:47