Une fois n'est pas coutume, je fais un peu de pub... en empruntant une partie de titre d'une conférence.
Ces 19 et 20 avril à Nivelles, « Aclot toudi » organise des activités ludiques pour faire découvrir (ou redécouvrir) les parlers locaux du Brabant wallon. Aussi appelés « langues endogènes », « langues régionales » ou « parlers minoritaires », ils font partie de notre patrimoine au même titre que les monuments ou le paysage. Ils ont façonné notre façon d'appréhender le monde, en parfaits compléments de notre culture française qui elle nous l'a ouvert en touchant à l'universel.
A ce titre, le Brabant wallon est une Wallonie en miniature puisqu'on y retrouve pratiquement toutes les variétés de wallons. On trouve le picard dans la région de Rebecq, Clabecq et Saintes, le liégeois du côté d'Hélécine. Le namurois sur la partie du territoire s'étendant de Jodoigne jusqu'à Ottignies, tandis qu'entre cette dernière ville et Nivelles, on entend le parler de l'ouest wallon. Seul le champenois, utilisé dans la région de Bouillon et en France, et le lorrain (Gaume) y sont absents.
C'est que, malgré une forte immigration extra-wallonne et l'influence de la télévision, les parlers wallons se maintiennent encore chez-nous - même si ce sont surtout des personnes âgées qui le parlent - et particulièrement à Nivelles (mais ce n'est pas le seul endroit) où existe une troupe de théâtre jouant en aclot. Des cours de wallon local y sont également donnés et un des organisateurs (qui a participé à la traduction des bijoux de la Castafiore) m'a confirmé que de nombreux participants n'étaient pas originaires de Wallonie. Beau signe d'intégration, non ?
La Fédération culturelle wallonne du Brabant et de Bruxelles, qui a pour objectif de « promotionner » (sic !) le wallon auprès du grand public, s'est associée à la Bibliothèque publique centrale de la Communauté française de Nivelles pour ces deux journées au Waux Hall (focsal !) de Nivelles.
En bref, un programme riche, varié, où toutes les générations peuvent trouver leur compte, afin d'inviter jeunes et moins jeunes à (ré)apprendre à connaître ces langues trop souvent méprisées qui sont pourtant savoureuses et poétiques. Des expositions, des spectacles et des conférences se succéderont du samedi 19 avril dès 15 heures au dimanche 20 avril à 18 heures
NB : Contrairement aux idées reçues, en France les langues régionales comptent, sont aidées et font partie du patrimoine.
Exemple : On nous parle souvent des Bretons qui seraient brimés. Effectués régulièrement, les sondages relatifs à l'opinion des Bretons sur la langue bretonne montrent une nette progression de l'attachement à cette langue : « ... l'opposition au Breton a pratiquement disparu : 92 % de l'ensemble des Bretons (5 départements) pensent qu'il faut la conserver et 82 % la reconnaissent comme leur langue régionale(...) même s'il faut nuancer plus loin quand à ceux qui, non pas estiment que c'est leur langue régionale, mais l'utilisent et le parlent effectivement (là on tombe entre 30 % et 1 % selon les sous-régions bretonnes et entre 50 % et 5 % selon l'âge, les plus jeunes n'ayant qu'un usage marginal de la langue)» (Extrait de BREIZHmag).
Il faut aussi savoir que les langues régionales bénéficient de subsides : Budget alloué aux langues régionales par les conseils régionaux : Breton (304.000 locuteurs adultes) 3.930.000 euros, Occitan (523.000 locuteurs adultes) 2.700.000 euros, Basque (74.000 locuteurs adultes) 840.000 euros, Catalan (132.000 locuteurs adultes) 840.000 euros...
Toutes les activités sont accessibles gratuitement. Tout renseignement peut être obtenu au 067.89.35.81 ou par courriel : marieroselixon@skynet.be
francolâtre 09/04/2008 14:52
Claude Thayse 09/04/2008 18:20
Feuilly 09/04/2008 11:40
Claude Thayse 09/04/2008 12:56
Yannick 09/04/2008 10:44
Claude Thayse 09/04/2008 12:55
hippolyte 08/04/2008 16:17
Alain Olikier 08/04/2008 13:10
Claude Thayse 08/04/2008 13:56