17 mai 2007
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Le ministre des finances a annoncé hier une nouvelle diminution de la dette de l’Etat dans un contexte de croissance du PIB estimé à 3 pc pour 2006. Ça tombe évidemment très bien, en période électorale…
Il semble que la Belgique ait continué d'afficher un budget en équilibre et même en léger surplus de 0,1 pc du PIB.
Encourageant ? Oui, la dette a bien diminué en pourcentage du PIB. La dette est passée de 137 % en 2003 à 87,49 pc du PIB en 2006. Jusqu’à cette époque, l’accroissement de la dette était lié à la charge d'intérêts.
Mais en chiffres absolus, (ce qu’on passe sous silence) cette dette a quand même encore augmenté l’an dernier, passant de 277,93 à 278,60 milliards d’Euros. Soit + 0,04 % en 2006 Evidemment, l'inflation, le renchérissement de l'Euro jouent un rôle favorable.
Il est donc loin le moment d’une véritable diminution de la charge fiscale ou simplement de retrouver les moyens d’une politique permettant de faire simplement face aux obligations de l’Etat. Le tableau suivant montre que malgré un solde primaire important (recettes de l’Etat, soit essentiellement les impôts) le financement (ou remboursement) de la dette en absorbe une grande partie. Ce qui n’était pas le cas avant 2003, mais avec comme effet d’aggraver l’endettement. On parlait alors d'un "effet boule de neige". Ceci dit, la rigueur économique, qui a été mise en oeuvre a permis de rencontrer les critères pour participer à la monnaie unique. Bravo à la population qui a participé, bien malgré elle à ce redressement.
Faut-il penser pour autant qu’il n’y a de risques de dérapage de la dette ? Plus de 88% des emprunts sont à moyen ou à long terme. Et 87 % sont à taux fixe, ce qui devrait nous protéger des hausses d’intérêts.
Les tableaux sont extraits du rapport du "Service de la dette" du Service Public fédaral des Finances.
En savoir plus ? http://www.debtagency.be/Pdf/rpt2006fr.pdf
Published by Claude Thayse
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